Croatie : le SDSS écartelé
Milorad Pupovac, le vice-président du SDSS, a déclaré ce soir au journal télévisé de la télévision publique croate que Mirko Raskovic doit dire “s'il est un homme libre”. Ce dernier a refusé hier son soutien à la coalition La Croatie grandit et s'est dit “victime de pressions” pendant un entretien isolé avec la présidente [Grabar Kitarovic].
“Lui-même dira qui fait pression sur Raskovic. Mais qu'il dise où il se trouvait mercredi au moment des consultations. Qu'il dise qui il a rencontré à l'hôtel et de quoi ont-ils discuté”, a lancé Pupovac. Selon lui, les représentants des minorités n'admettent pas de pressions extérieures ni ne les exercent de l'intérieur.
Pupovac est resté évasif à la question accusant Raskovic d'être un faux vétéran de guerre. “Il appartient aux institutions compétentes de le dire, moi je suis informé de tout ce qui compte, alors que lui a d'autres choses à dire.”
Interrogé sur une possible exclusion de Raskovic du parti, Pupovac déclaré d'un ton prudent qu'il en décidera après en avoir discuté avec les membres et le comité exécutif.
“S'il a besoin d'une aide nous sommes disposés à la lui fournir. S'il est prisonnier nous le libérerons, nous ne sommes pas DAESH que pour couper des têtes”, a laissé entendre Pupovac.
Pupovac a au cours de l'entretien affirmé que Tomislav Karamarko, le président du HDZ, a recruté Raskovic.