La musique comme critique active
Nous nous sommes entretenus avec notre camarade Abdel du groupe reggae de Belgrade « FC Apatrid Utd », dont le concert dans le Club des Illégaux a rassemblé plusieurs centaines de jeunes le samedi 4 février.
Action directe : Le concert s’est déroulé sous le mot d’ordre « La classe ouvrière ne vote pas ». Pouvez-vous nous en dire un peu plus.
Abdel : Chaque album, chanson, concert de FC Apatrid Utd sert à mobiliser contre la dictature du capital et l’exploitation des pauvres. L’art engagé n’est révolutionnaire que dans la mesure où il n’est pas le produit du concept bourgeois de lutte pour la liberté, où l’on critique les carences de certaines égalités, de la démocratie et le manque de droits et libertés particulières, individuelles. Dans l’esprit prolétaire l’art doit viser les racines de toutes ces injustices, en montrant que le système est radicalement contre les travailleurs. Il s’agit d’une critique active et d’un appel à la destruction de ce système d’exploitation. D’où le slogan « La classe ouvrière ne vote pas » affiché lors de nos concerts.
Action directe : En tout début de concert les néo-nazis ont-ils tenté d’interrompre le concert ?
Abdel : La tentative de disperser le public et d’annuler le concert par des jets de gaz lacrymogène suffit à prouver que les « Apatrides » sont loin de la critique passive.
Action directe : Quelle était l’atmosphère lors du concert qui a rapidement repris après cette tentative avortée d’y mettre fin ?
Abdel : Nous sommes ravis de la réaction du public puisque le concert a été joué à guichets fermés mais surtout ravis par la posture du public qui a compris que la méthode d’intimidation à laquelle recourent les extrémistes de droite ne constitue pas une plus grande menace pour la sécurité des gens que le quotidien capitaliste.
Source : http://www.inicijativa.org/files/da/da3-04.pdf
Refusons le
procès contre les six de Belgrade !
A l’occasion de la reprise du procès contre les six de Belgrade, une journée internationale de protestation en face des ambassades et des représentations consulaires serbes a été organisée le six février. Le réseau des anarcho-syndicalistes – Croatie (MASA) a exprimé son opposition à la reprise du procès en se rendant devant les ambassades de Rijeka et Zagreb. Ils ont demandé la suspension temporaire du procès monté et le rejet de toutes les accusations formulées contre les six de Belgrade. Un calicot a été déployé où l’on pouvait lire « l’anarchisme n’est pas du terrorisme » et « solidarité avec les six de Belgrade ». Les anarchistes bulgares ont quant à eux qualifié de farce ce procès politique, en accusant l’Etat serbe d’exercer une répression contre les anarcho-syndicalistes à cause de leur lutte contre l’entrée de la Serbie dans l’OTAN, mais aussi à cause de leurs récentes participations dans les manifestations estudiantines. A Budapest a également eu lieu une manifestation en face de l’Ambassade de Serbie. Sur une banderole était inscrit : « Stop au procès monté contre les six de Belgrade ! »
Source : http://www.inicijativa.org/files/da/da3-04.pdf
Le Monténégro rembourse 22 millions d’euros de crédits d’une usine d’aluminium
Podgorica - Le Monténégro a annoncé
jeudi qu'il allait restituer à la Deutsche Bank un crédit de 22 millions
d'euros de l'usine d'aluminium KAP, hérité de l'époque où l'oligarque russe
Oleg Deripaska la contrôlait.
Le gouvernement monténégrin n'a pas eu d'autre choix car il s'était porté
garant pour des crédits de 132 millions d'euros de la KAP lorsqu'il avait
racheté en 2010, 29,36% des parts de l'usine à la société En+ Group de
Deripaska, a expliqué le Premier ministre Igor Luksic.
M. Luksic a averti que le paiement des 110 millions d'euros de crédits restants
risquait de mettre en péril l'économie monténégrine (...) et de conduire vers
un effondrement du système financier de cette petite ex-république yougoslave.
Les 110 millions d'euros sont à régler en avril auprès de la banque hongroise
OTP (26 millions) et en 2014 à la banque russe VTB (84 millions).
Le gouvernement va entamer des négociations avec les deux banques pour essayer
de reporter le remboursement de cette dette, a précisé M. Luksic.
Autrefois, le plus grand exportateur monténégrin, la KAP a été privatisée en
2005, lorsque la société de Deripaska avait acheté le paquet majoritaire des
actions.
Alors que KAP rencontrait de graves problèmes financiers, le gouvernement a
racheté en 2010 les 29,36% des parts qu'il détient aujourd'hui. La société En+
Group de Oleg Deripaska contrôle actuellement 29,35% des parts alors que le
reste des actions sont réparties entre des petits actionnaires.
Situé à Niksic (nord-ouest), KAP est un des plus gros employeurs du pays avec
1.200 salariés, mais sa production annuelle a chuté de 120.000 à 60.000 tonnes.
Source : romandie.com, le 9 février 2012.
Zagreb - Le maire de la ville croate de Split a blâmé le prix élevé des
chaussures d'hiver pour expliquer le nombre record de fractures enregistrées
dans sa ville habituée aux hivers doux méditerranéens, mais frappée par une
vague de froid inhabituel depuis des décennies.
En cinq jours, l'hôpital local a épuisé les stocks de plâtre pour deux ans,
pour traiter 700 personnes souffrant de fractures après être tombées dans les
rues mal déblayées et verglacées, a dit jeudi à l'AFP Vedran Radonic, un
responsable de cet établissement.
Nous ne sommes pas habitués à de telles conditions météorologiques, a-t-il
ajouté.
Confronté aux critiques des habitants, le très haut en couleur maire Zeljko
Kerum a identifié comme responsable la TVA qui rend le prix des chaussures
d'hiver très élevé et empêche ainsi ses concitoyens de se chausser
correctement.
Le problème est que les gens se blessent puisqu'il n'achètent pas ces
chaussures d'hiver (...) dont 60% du prix va dans les caisses de l'Etat via la
TV et autres taxes, a-t-il déclaré à la presse.
Après des chutes de neige, de puissants vents accompagnés de très basses
températures ont transformé les rues de Split en de véritables patinoires.
Seconde ville de Croatie, à 400 km au sud de Zagreb, Split n'a pas connu un
hiver aussi rude depuis des décennies.
Les palmiers sur sa célèbre promenade face à l'Adriatique, la Splitska Riva,
étaient revêtus de glace.
Commentaires