L’INA va rapatrier ses travailleurs de Syrie et les remplacer par des Syriens et des Pakistanais
Les secousses politiques et les conflits armés que subit actuellement la Syrie ont fini par se répercuter sur l’économie croate dans la mesure où la compagnie pétrolière croate (INA) mène ses derniers préparatifs pour retirer son personnel présent sur les installations des champs pétrolifères, écrit le journal Slobodna dalmacija.
Notre principale compagnie pétrolière n’abandonnera pas les affaires en Syrie, toutefois les travailleurs croates seront remplacés pendant un certain temps par des Syriens et des Pakistanais.
Etant donné que ces dernières semaines les compagnies contrôlées par l’INA ont renforcé leurs livraisons de pétrole, la nouvelle crise iranienne et l’instabilité en Syrie ne devraient pas menacer l’approvisionnement du marché croate en dérivés pétroliers.
Les données de l’Agence croate responsable des stocks obligatoires de pétrole et de dérivés pétroliers indiquent que les actuelles réserves de gazole sont presque à leur plus haut niveau depuis 12 mois, les réserves d’essence se situent quant à elles à la moitié de la moyenne notée depuis janvier 2011.
Personne n’ose s’aventurer à prédire ce qu’une fermeture durable du détroit d’Ormuz couplée à un empêchement d’accéder aux autres gros exportateurs de pétrole le long de la côte du golfe Persique, tels que l’Arabie saoudite, l’Irak et le Koweït, signifieraient pour les consommateurs européens, tant le sujet est épineux. Il n’y a pourtant guère de doute qu’en fin de compte les prix ne feraient que grimper davantage, ce qui déclencherait une spirale inflationniste pour de nombreux produits et services.
Source : liderpress.hr, le 31 janvier 2012.
Manifestations en Roumanie, analogies et avènement possible d’un «printemps européen»
Par D. Marjanović
Les manifestations en Roumanie se poursuivent, hier les gens ont manifesté à Bucarest et dans 40 autres villes du pays […]*
Analyse et comparaison
Certains auteurs ont critiqué les Roumains mécontents parce qu’ils ne se sont pas « alignés » sur le mouvement Occupy des USA et qu’ils n’ont pas exprimé leur insatisfaction de façon plus pacifique.
De telles assertions partent d’un mauvais énoncé. On voit mal comment par ces températures les Roumains songeraient à s’attarder dans la rue, et a fortiori à y camper. L’autre fait majeur sur lequel il convient d’insister est la grande différence qui existe entre le mécontentement ressenti par les citoyens de Bucarest et ceux d’une ville comme par exemple New York.
Les premiers nourrissent des peurs concrètes pour leur existence tandis que les autres sont principalement motivés par une chute drastique de leurs standards de vie.
Tout comme dans la capitale roumaine, chez nous les manifestations avaient «surgi» de nulle part. Elles commencèrent avec une relative agressivité. Presque le même jour les autorités accusèrent des groupes de supporters, même si cela contredisait la vérité.
Les jours suivants les manifestations se poursuivirent mais l’élan ne tarda pas à retomber jusqu’à ce que toute l’irruption spontanée de rage ne soit accaparée par d’obscurs groupes et individualités, ce qui précipita le retrait des citoyens de la rue.
Il sera intéressant de suivre le développement de la situation en Roumanie et de voir si un tel enchaînement des faits peut également s’y produire.
Les ressemblances générales entre la Roumanie et la Croatie sont considérables, quoiqu’en disent certains. Les deux peuples sont «apathiques» et croient à juste titre que leurs pays baignent dans une absolue corruption. En conséquence les larges masses ne croient plus à personne – ni au gouvernement ni aux institutions ou aux syndicats, et moins encore aux éventuels « meneurs » prenant la tête des manifestations de rue.
Il ne faudrait pas nommer cela de l’ « apathie » mais plutôt du « bon sens ». Certains ont beau tenter d’affirmer que le peuple est naïf et malléable, la vérité est à mille lieues de cela. Les habitants de la Croatie, de la Roumanie, de la Hongrie et de tant d’autres pays occupant cette « vaste » région réfléchissent avec l’esprit concentré et concret.
Après vingt années d’abaissement des standards de vie, même les plus naïfs d’entre nous en sont venus aujourd’hui à voir les choses avec un sens critique.
C’est justement ce qui explique que des appels du genre « installons les tentes au milieu de la place et baptisons-nous Occupy Zagreb » (ou Occupy Bucarest, Occupy Belgrade, Occupy Budapest, etc.), n’atteignent pas les vastes masses. Jeunes et vieux, actifs et chômeurs ne montrent guère d’intérêt pour l’activisme, et surtout pas pour les actions visant à des changements cosmétiques dans le cadre du système actuel.
Autant dire que celui dont l’ambition serait d’engager un tel peuple vers de quelconques nouveaux changements en sera bien marri.
Si de grandes révoltes devaient jamais se produire dans cette région, ce serait alors quelque chose à l'image de la Tunisie ou de l’Egypte… Et c’est sans leadership concret que les étudiants les travailleurs, les retraités et toutes les autres catégories de citoyens prendront la rue.
Le motif en sera un geste plus ou moins ample, une nouvelle loi ou une nouvelle affaire – une étincelle fortuite qui enflammera la torche.
A cet égard on ne peut exclure de vastes turbulences régionales, qu’on se souvienne que l’Egypte a directement subi l’influence des événements en Tunisie.
Hélas, faute d’idées concrètes, les révoltes populaires générales nées dans ces pays ont été utilisées par des radicaux et des juntes militaires. Si devait avoir lieu le «printemps européen» que d'aucuns évoquent discrètement, il lui faudra essayer d’éviter toutes les embuscades dans lesquelles le monde arabe est naïvement tombé.
*le lecteur francophone pourra notamment se référer au blog Roumanophilie pour en savoir plus
Source : advance.hr, le 19 janvier 2012.
L’Américain Morris Berman, spécialiste de l’histoire de l’Occident,
critique humaniste et gourou du mouvement des indignés, a averti
aujourd’hui que l’humanité est en train d’assister au « drame planétaire
de la désintégration du capitalisme ».
Berman a tenu ces propos lors du Hay Festival de Carthagène des Indes,
un rendez-vous littéraire et artistique hébergé depuis sept cent ans
par cette ville de Colombie, qui pour cette édition a cédé un espace au
mouvement planétaire des indignés.
« Après plus de 500 ans d’histoire, le XXIème siècle va supposer un
changement du capitalisme global ; tout est lié à ce détachement qui
s'opère lorsque l’air est cancérigène et la tête est constituée par les
Etats-Unis, nous avons là un changement, quand un organe est malade il y
a corruption, de là proviennent les manifestations », a prévenu le
professeur.
Pour Berman « la question est de savoir si ce système peut être corrigé
». Or sa réponse est claire : « s’il ne le peut pas, il lui faut se
désintégrer ».
Berman, auteur du livre « Les raisons de l’échec des Etats-Unis », fait
remarquer que la seconde option est la plus probable parce qu’en dépit
des leçons de la crise on n’a pas corrigé les erreurs du système. Il
cite comme exemple le fait que « Barack Obama a nommé comme conseillers
ceux qui sont à l’origine du problème, il a nommé ceux qui ont détruit
les choses ».
« Ces personnes qui ont quelque chose à voir avec la crise le font
désormais de façon plus agressive qu’auparavant. Cela va être pire, il
va y avoir un crash pire que celui de 2008 parce que les choses ne
peuvent pas continuer de la sorte ».
Lorsqu’on lui a demandé quel système allait émerger et quels seront les
leaders, Berman a préféré une boutade : « J’ai grandi comme historien,
pas comme prophète ».
Il se risque pourtant à dire que la décomposition passera par une plus
grande décentralisation du pouvoir dans un monde avec moins de pétrole
et d’autres ressources naturelles et que le système de gouvernement sera
la « démocratie participative ».
« Nous allons vivre d’une autre façon, il existe la possibilité d’une
plus grande décentralisation, de contrôles locaux, non pas le contrôle
de l’empire », a-t-il avancé.
Mais même s'il y a des perspectives, Berman a admis que le mouvement Occupy Wall Street
a «échoué» en dépit des bonnes intentions et d’avoir été une bonne
cause. Le fait est que les indignés new-yorkais ont insufflé au
mouvement plus d’énergie que d’analyse et qu’ils n’ont pas été stricts
dans les revendications.
Berman Morris, qui dans ses écrits d’avant l’année 2008 avait prédit
qu’il allait y avoir une grave crise financière aux Etats-Unis qui se
répercuterait au monde entier, estime qu’Occupy Wall Street a maintenant pour tâche « d’établir un miroir, ou si l’on veut, de dire comment nous voulons vivre dans le futur ».
« C’est mon espoir... qu’il serve de tradition que l’on conserve pour
savoir ce qui se passe, comme une bibliothèque de traditions », a-t-il
conclu.
Source : http://brunorosar.blogspot.com/search/label/gourou
Kutjevo se tourne vers le marché chinois
Cette année la cave coopérative de Kutjevo tentera de percer davantage sur le marché chinois qui s'ouvre de plus en plus aux producteurs de vins, ainsi que sur le marché des Etats-Unis. Les négociations sont en cours, assure-t-on dans l'entreprise d'Enver Moralić. L'intérêt existe de part et d'autre, aussi faut-il envisager que des contrats soient bientôt signés avec ces deux pays.
Par ces activités Kutjevo prolonge l'offensive exportatrice qui avait été très intensive l'année dernière. Outre l'ouverture de nouveaux marchés l'accent est mis sur l'augmentation des exportations là où l'entreprise opère déjà, comme la Pologne où l'on s'attend cette année à "une nette avancée et une hausse des ventes".
Kutjevo exporte de manière régulière dans dix pays européens et au Japon, et par intermittence en Australie, au Danemark et en Belgique. D'après des chiffres non officiels, l'année dernière déjà la société avait fait passer de 45 à 55% sa part du total des exportations croates de vin.
Source : liderpress.hr, le 28 janvier 2012.
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