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Balkanikum

posté le 25-09-2010 à 15:35:41

"Déclaration Conjointe"
pour la "Vague d'action mondial pour l'education" cet automne
 

Partout dans le monde, étudiants, élèves, enseignants, parents et employés protestent, depuis des décénnies, contre la commercialisation et la privatisation de l'enseignement public. Tous luttent pour une éducation gratuite et émancipatrice.

Cette année verra les militants s’unifier dans cette lutte au niveau international pour la «Vague d'action mondial pour l'éducation».
Beaucoup d'entre nous utilise le « International Student Movement » (Le Mouvement International Etudiant) comme une plate-forme autogérée initiée pour échanger des informations, des réseaux et coordonner des protestations au niveau international.

Cette organisation est basée sur la participation directe et l'organisation non-hiérarchique à travers des discussions et des actions collectives. Toute personne qui s'identifie à la lutte contre la privatisation de l'enseignement public et pour l'éducation gratuite et émancipatrice peut se joindre, participer et faire évoluer la plate-forme.

Certains d'entre nous se connaissent déjà et ont créé des liens au cours de diverses occasions: « 10 ans du processus de Bologne » à Louvain-la-Neuve (Belgique) du 25 avril au 29 avril 2009, le G8 University Summit à Turin (Italie) du 17 au 19 mai 2009, Bologne Brule à Vienne (Autriche) du 11 au 14 mars 2010, "Bologne continue à bruler" à Madrid (Espagne) du 8 au 14 avril 2010 et le "Congrès européen d'éducation" à Bochum (Allemagne) du 25 au 30 mai 2010.

Les objectifs suivants nous unissent de par le monde:

Contre quoi luttons nous?

    *  Les effets du système économique actuel sur les personnes et les systèmes d'éducation:
      → les frais de scolarité ou toutes autres formes de taxes qui excluent les gens de l'accès et de la participation à l'éducation
      → l'endettement des étudiants
      → l'éducation publique mise au service du marché du travail;

      ► Le soi-disant processus de Bologne (comme avec ses équivalents à travers le monde) est destiné à permettre aux systèmes d'éducation de former les étudiants à des compétences qui les mettront au service du marché du travail. Il favorise d'abord la réduction des coûts pour la formation d'une personne, raccourcit la durée de temps passé à étudier, et produit de la main-d'œuvre sous-qualifiée.

      → l'éducation transformée en un produit (comme tous les autres aspects de la vie)
      → l'augmentation de l'influence des intérêts commerciaux sur les budgets de base pour l'éducation publique
      → l'augmentation des coupes budgétaires dans l'éducation publique dans le monde entier
      → la «privatisation» des fonds publics à travers les subventions données aux établissements d'enseignement privés
      → la marchandisation et l'exploitation du travail au sein des établissements d'enseignement
    * Nous sommes contre la discrimination et l'exclusion au sein de tout établissement d'enseignement basée sur:
      → le contexte socio-économique (les systèmes d'éducations sont actuellement mis en place afin que les personnes avec moins d'argent ne puissent y participer de manière égale)
      → la nationalité
      → la performance
      → l'idéologie politique et les activités
      → la discrimination entre les sexes
      → l'orientation sexuelle
      → la religion
      → l'origine ethnique
      → la couleur de la peau

    *

      Nous sommes contre l'établissement comme priorité de recherche, les brevets ayant une valeur commerciale, se substituant à la connaissance ouverte librement accessible à tous !
      → Les institutions publiques d'éducation sont de plus en plus obligées de se battre pour disposer de parrainages privés. En même temps, des fonds privés ont tendance à investir dans des recherches prometteuses en termes de rentabilité (- conduisant à une diminution du financement des domaines de recherche qui peuvent être important, mais ne sont pas considérées comme économiquement lucratif). Sur la base de la rentabilité, les établissements d'enseignement et les participants jugés « excellents » remplissent souvent les critères pour recevoir un financement public supplémentaire.
    * Nous sommes contre la priorité donnée aux subventions de recherche génératrices de revenus au dépend de l'éducation et de la recherche fondamentale
    * Activités pour l'armée, dans les établissements d'enseignement:
      → pas de recherche à des fins militaires
      → pas de recrutement ni de publicité pour l'armée

Quels sont les objectifs de notre lutte?

    *

      CONTENU:
      → l'éducation gratuite et émancipatrice doit être considérée comme un droit humain: l'éducation doit avant tout servir les intérêts de l'individu et être émancipatrice, ce qui signifie: être en mesure de réfléchir de façon critique et de comprendre les structures du pouvoir et de l'environnement qui nous entourent, l'éducation ne doit pas seulement permettre l'émancipation de l'individu mais de la société dans son ensemble
      → l'éducation comme un bien public au service des intérêts publics
      → la liberté académique et de choix: la liberté de poursuivre son éducation dans n'importe quelle discipline
    *

      ACCÈS:
      → exempt de mécanismes monétaires de paiement par les participants et toutes formes de discriminations et d'exclusions; et donc un accès libre pour tous les aux individus.
      → un financement suffisant de toutes les institutions d'enseignement public, peu importe que celles-ci soient jugées rentables ou non
    * STRUCTURE:
      → toutes les entités d'enseignement / institutions devraient être des structures démocratiques (participation directe de la base comme fondement des processus de décision)

Pourquoi au niveau local et mondial?

Les impacts du système économique mondial actuel créent des luttes dans le monde entier. Tout en appliquant une pression au niveau local pour influencer nos différents dirigeants locaux / régionaux, nous devons être conscient de la nature globale et structurelle de nos problèmes et partager nos tactiques, nos expériences dans les organisations, et nos connaissances théoriques pour échanger et apprendre les uns des autres. Les changements à court terme peuvent être atteints au niveau local, mais le grand changement ne se produira que si nous nous unissons partout sur le globe.

Les systèmes éducatifs sur la planète sont mis en place pour faire fonctionner les systèmes économiques et étatiques : sélection, entraînement, et création d'ignorance et de soumission. Nous nous unissons pour un système éducatif et une vie différents.

Nous sommes unis contre toute sorte de répression par les gouvernements dans le monde entier envers les personnes impliquées dans la lutte pour une éducation gratuite et émancipatrice.

Les groupes et individus ci-dessous soutiennent cette déclaration, s'engagent à la diffuser, et à s'impliquer activement dans „la vague d'action mondial pour l'éducation“, ainsi qu’à mettre l’accent sur les efforts de mis en réseau des groupes d'activistes dans le monde de l'éducation.

Vous voulez être signataire de cette déclaration conjointe à titre personnel ou au nom d’un groupe?

Il suffit d'envoyer un e-mail à: united.for.education@gmail.com



Zajednička izjava za "Globalni val akcija za obrazovanje"
 

U zadnjih deset godina studenti, đaci, učitelji, roditelji i radnici protestiraju protiv povećanja komercijalizacije i privatizacije javnog obrazovanja i bore se za slobodno i emancipacijsko obrazovanje.

Ove godine ćemo vidjeti kako ljudi ujedinjuju tu borbu na međunarodnoj i globalnoj razini u "Globalnom valu akcijâ za obrazovanje".

Mnogi od nas koriste Međunarodni studentski pokret (International Student Movement) kao samoupravnu platformu za poticanje razmjene informacija te povezivanje i koordiniranje prosvjeda na međunarodnoj i globalnoj razini. Težimo strukturama zasnovanim na neposrednom sudjelovanju i nehijerarhijskoj organizaciji kroz kolektivnu raspravu i djelovanje. Svatko tko se prepoznaje u borbi protiv privatizacije javnog obrazovanja i za slobodno i emancipacijsko obrazovanje može se pridružiti i sudjelovati u oblikovanju platforme!

Neki od nas su se već upoznali i povezali tijekom slijedećih događaja: 10 years of "Bologna-Process" u Louvainu la Neuve (Belgija) 25.–29. travnja 2009, G8 University Summit u Torinu (Italija) 17.–19. svibnja 2009, Bologna Burns u Beču (Austrija) 11.– 14. ožujka 2010, Bologna keeps on Burning u Madridu (Španjolska) 8.–14. travnja 2010 i na "European Education Congress" u Bochumu (Njemačka) 25.–30. svibnja 2010.

Sljedeći ciljevi ujedinjuju nas u cijelom svijetu:


Protiv čega se borimo?

    * Protiv posljedica trenutnog ekonomskog sistema na ljude i obrazovni sustav:

- protiv školarina i bilo kakvih oblika plaćanja koji onemogućuju ljudima pristup i mogućnost jednakog sudjelovanja u obrazovanju
- protiv studentskog zaduživanja
- protiv javnog obrazovanja postavljenog tako da služi tržištu (rada)

    Cilj takozvanog Bolonjskog procesa (kao i njegovih inačica po svijetu) je provedba obrazovnog sustava koji prvenstveno obučava ljude vještinama koje služe tržištu rada. Time se promovira smanjenje troškova za obučavanje pojedinca, skraćuje se vrijeme utrošeno na studiranje i stvara nedovoljno kvalificirana radna snaga.

- protiv pretvaranja obrazovanja u robu (kao svih ostalih aspekata života)
- protiv (pojačanog) utjecaja poslovnih interesa na proračunske osnove javnog obrazovanja
- protiv (pojačanih) proračunskih rezova u javnom obrazovanju u cijelom svijetu
- protiv "privatizacije" javnih sredstava subvencioniranjem privatnih obrazovnih institucija
- protiv komodifikacije i izrabljivanja radnika unutar obrazovnih institucija

    * Protiv diskriminacije i isključivanja unutar bilo kojih obrazovnih institucija na osnovi:

- socioekonomske pozadine (obrazovni sustavi su trenutno postavljeni tako da ljudi s manje novaca ne mogu sudjelovati ravnopravno)
- nacionalnosti
- uspjeha na studiju
- političkih ideologija ili aktivnosti
- roda
- seksualne orijentacije
- vjere
- etničkog porijekla
- boje kože

    * Protiv davanja prednosti istraživanjima usmjerenim na komercijalno vrednovane patente na štetu otvorenog znanja slobodno dostupnog svima!

- Na javne obrazovne institucije raste pritisak da se natječu za privatna sponzorstva za sprovedbu (osnovnih) istraživanja; istovremeno privatni fondovi imaju tendenciju investiranja u istraživanja koja obećavaju profitabilnost (što dovodi do smanjenja financiranja za područja istraživanja koja mogu biti važna, ali se ne smatraju ekonomski isplativima). Na osnovi profitabilnosti, obrazovne ustanove i sudionici se ocjenjuju "izvrsnima" i tako često zadovoljavaju kriterije za dobivanje dodatnog javnog financiranja.

    * Protiv davanja prednosti donacijama za istraživanja koja stvaraju zaradu pred obrazovnim i osnovnim istraživanjima

    * Protiv aktivnosti za vojsku unutar obrazovnih institucija

- ne istraživanjima specifično za vojne namjene
- ne regrutiranju i propagiranju aktivnosti za vojsku


Za što se borimo?

    * SADRŽAJ:

- slobodno i emancipacijsko obrazovanje kao ljudsko pravo: obrazovanje mora prvenstveno služiti interesu pojedinca da bude ravnopravan, a to znači da može kritički sagledavati i razumijevati strukture moći i okolinu koja ga okružuje; obrazovanje mora ne samo omogućiti ravnopravnost pojedinca već i društva u cjelini
- obrazovanje kao javno dobro koje služi javnom interesu
- akademska sloboda i izbor: sloboda za bavljenje kojom god obrazovnom disciplinom

    * PRISTUP:

- neopterećen financijskim mehanizmima plaćanja od strane sudionika i bilo koje vrste diskriminacije i isključivanja pa time i slobodan pristup svim pojedincima
- zadovoljavajućem financiranju svih obrazovnih institucija, neovisno o tome smatraju li se profitabilnim ili ne

    * STRUKTURA:

- svi obrazovni subjekti/institucije trebaju biti demokratski strukturirani (izravno sudjelovanje odozdo kao osnova za procese donošenja odluka)


Zašto na lokalnoj i globalnoj razini?

Učinci trenutnog globalnog ekonomskog sistema dovode do sukobâ po cijelom svijetu. Dok vršimo lokalni pritisak za utjecaj na našu pojedinu lokalnu/regionalnu politiku i zakonodavstvo, moramo stalno biti svjesni globalne i strukturalne prirode naših problema te razmjenjivati svoje taktike, iskustva u organiziranju i teoretsko znanje kako bismo učili jedni od drugih. Kratkoročne promjene moguće su na lokalnoj razini, ali velika promjena će se dogoditi jedino ako se ujedinimo globalno.

Obrazovni sustavi u cijelom svijetu čine ono što im je namijenjeno da čine unutar ekonomskih i državnih sistema: izabiru, obučavaju i stvaraju ignoranciju i poslušnost. Mi se ujedinjujemo za drugačiji obrazovni sustav i drugačiji život.

Ujedinjeni smo protiv bilo kakve represije vlasti u cijelom svijetu usmjerene protiv ljudi angažiranih u borbi za slobodno i emancipacijsko obrazovanje.

Sljedeće grupe i pojedinci podržavaju gore navedenu izjavu, obvezali su se da će je širiti dalje i da će se aktivno uključiti u "Globalni val akcija za obrazovanje" te se u budućnosti usmjeriti na poboljšanje umreženosti između obrazovnih aktivističkih grupa u cijelom svijetu.

Želite li podržati ovu izjavu tako da vaše ili ime vaše grupe bude navedeno ispod? Samo pošaljite e-mail na united.for.education[at]gmail.com.
 


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posté le 25-09-2010 à 13:24:14

L'affaire Lora : Arrestation de Miljenko Bajić après six années passées en cavale
 

Miljenko Bajić (44), condamné à 6 ans de prison pour crimes de guerre commis contre des prisonniers civils à Lora, a été arrêté ce matin à 7h00 dans une maison située dans un village sur le territoire de Žeževica. M. Bajić était en fuite depuis six ans, et on s'attend à ce qu'il soit transféré à Bilice (prison de Split).

La police du comitat de Split-Dalmatie en collaboration avec le ministère de l'Intérieur a localisé et arrêté le fugitif dans le cadre d'une vaste opération, désormais elle va s'efforcer de reccueillir des informations sur les personnes qui l'ont aidé à se cacher, a-t-on précisé lors de la conférence de presse sur l'arrestation de Bajić.

La condamnation de Miljenko Bajić était devenue définitive en mars 2007, lorsqu'elle avait été confirmée par la Cour suprême.

Ensuite un nouvel avis de recherche avait été lancé contre M. Bajić, en fuite depuis 2004, année où les crimes commis à Lora avaient fait l'objet d'un nouveau procès. Emilio Bungur, Josip Bikić et Tomo Duić avaient eux aussi pris la fuite. Bikić s'est constitué prisonnier en 2008, et lors d'un nouveau procès il été condamné à quatre ans de prison. Bungur et Duić sont toujours en fuite.



Slučaj Lora: Nakon 6 godina bijega uhićen Miljenko Bajić
 

Miljenko Bajić (44) osuđen na šest godina zatvora zbog ratnog zločina nad civilnim zarobljenicima u Lori uhićen je jutros u 7 sati u kući u selu na području Žeževice. M. Bajić bio je u bijegu šest godina, a očekuje se njegovo privođenje u splitski zatvor Bilice.

PU splitsko-dalmatinska je u suradnji s MUP-om u opsežnoj akciji locirala i uhitila bjegunca, a naknadno će pokušati prikupiti saznanja o osobama koje su mu pomogle u skrivanju, izvijestili su na policijskoj konferenciji vezano za Bajićevo uhićenje.

Presuda po kojoj je Miljenko Bajić osuđen postala je pravomoćna u ožujku 2007. godine kada je presudu potvrdio Vrhovni sud.

Potom je za njim izdana nova tjeralica, a on je u bijegu od 2004. godine kada je započelo ponovno suđenje za zločin u Lori. Osim Bajića tada su pobjegli i Emilio Bungur, Josip Bikić i Tomo Duić. Bikić se predao 2008. godine, te je na ponovljenom suđenju bio osuđen na četiri godine zatvora. Bungur i Duić su još uvijek u bijegu.


Source : vecernji.hr, le 25 septembre 2010.
 


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posté le 23-09-2010 à 11:25:20

Croatie : Des vies enfermées et limitées
 

Les personnes atteintes d’un handicap intellectuel et mental sont victimes de ségrégation malgré les promesses du gouvernement

        « Imaginez devoir toujours demander la permission de sortir, n’avoir aucune intimité au moment de la douche et ne pas pouvoir choisir ce que vous allez manger ou à quelle heure vous allez vous coucher. Telle est la réalité pour des milliers de personnes qui vivent en institution en Croatie. »
    Amanda McRae, titulaire d’une bourse auprès de la division Europe et Asie centrale de Human Rights Watch

- En Croatie, des milliers de personnes atteintes d'un handicap intellectuel ou mental sont contraintes de vivre dans une institution où elles se retrouvent privées de tout respect de leur vie privée, de leur autonomie et de leur dignité, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui. Malgré les promesses faites à l'Union européenne et aux Nations Unies, le gouvernement croate n'est guère intervenu pour offrir une alternative au placement dans ces établissements, et le nombre de personnes en institution est en hausse, a précisé Human Rights Watch.

Le rapport de 74 pages, intitulé « ‘Once You Enter, You Never Leave': Deinstitutionalization of Persons with Intellectual or Mental Disabilities in Croatia » (« ‘Une fois dedans, on n'en ressort jamais' : Désinstitutionalisation des personnes atteintes d'un handicap intellectuel ou mental en Croatie »), met en évidence la situation déplorable de plus de 9 000 personnes atteintes d'un handicap intellectuel ou mental qui vivent dans une institution, ainsi que le manque de programmes d'hébergement et de soutien communautaires.

« Imaginez devoir toujours demander la permission de sortir, n'avoir aucune intimité au moment de la douche et ne pas pouvoir choisir ce que vous allez manger ou à quelle heure vous allez vous coucher », a commenté Amanda McRae, titulaire d'une bourse auprès de la division Europe et Asie centrale de Human Rights Watch et auteur du rapport. « Telle est la réalité pour des milliers de personnes qui vivent en institution en Croatie. »

Les recherches de Human Rights Watch ont révélé qu'alors que plus de 4 000 personnes atteintes d'un handicap mental vivent dans un cadre institutionnel en Croatie, les programmes croates d'aide à la vie au sein de la communauté ne disposent que de seize places. La situation n'est guère meilleure pour les personnes atteintes d'un handicap intellectuel : les programmes croates de soutien à la vie au sein de la communauté ne peuvent accueillir qu'environ 250 personnes, tandis qu'environ 5 000 autres restent en institution.

L'expérience de la désinstitutionalisation dans d'autres pays d'Europe et en Amérique du Nord montre que les personnes atteintes d'un handicap mental ou intellectuel peuvent, avec un soutien, vivre dans la communauté, et que celles qui vivent au sein de la communauté bénéficient d'une qualité de vie bien meilleure que celles qui résident dans une institution.

« Dans la communauté, j'étais libre », a expliqué à Human Rights Watch Marija S., qui vit actuellement en institution, mais qui était auparavant prise en charge par un programme de soutien au sein de la communauté. Ainsi, lorsqu'elle vivait dans la communauté, Marija pouvait travailler, faire ses courses et aller et venir comme bon lui semblait depuis son appartement, autant d'éléments d'une vie normale auxquels elle n'a pas droit en institution.

En s'abstenant de mettre un terme à l'institutionnalisation et en ne procurant pas d'alternatives communautaires, la Croatie manque gravement à ses engagements envers la promotion des droits des personnes atteintes d'un handicap. Elle fait partie des premiers pays à avoir ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. La Croatie s'est également engagée à désinstitutionnaliser les personnes atteintes d'un handicap mental et intellectuel au titre d'un accord passé avec l'Union européenne dans le cadre de ses travaux de préparation à son adhésion à l'UE. Les éléments d'un récent plan gouvernemental relatif à la désinstitutionalisation n'ont pas encore été rendus publics.

Le rapport recommande au gouvernement croate de remplacer les institutions par des programmes de soutien assurant un hébergement et une aide à la vie au sein de la communauté et permettant réellement aux personnes handicapées de choisir où et comment vivre. Il s'agit là de mesures primordiales pour garantir le droit des personnes handicapées à vivre dans la communauté, droit fondamental exposé dans la Convention.

« La Croatie s'est positionnée comme un chef de file en matière de droits des personnes handicapées », a précisé Amanda McRae. « Ce pays n'a pourtant pas de quoi se vanter concernant le droit de vivre dans la communauté. Pour réellement assumer sa position dominante dans ce domaine, elle se doit de démontrer un engagement sérieux et durable de prise en charge de l'hébergement et du soutien des personnes handicapées au sein de la communauté. »

Environ 70 % des 9 000 personnes atteintes d'un handicap intellectuel ou mental qui vivent en institution y ont été placées par leur tuteur suite à une décision du tribunal qui les a dépossédées de leur capacité juridique - autrement dit, du droit à prendre des décisions d'elles-mêmes. Cette démarche, associée à l'absence d'examen juridique régulier et d'autres garde-fous, les expose à un risque de détention arbitraire.

Environ 30 % vivent dans ces institutions par choix, mais ce choix ne signifie pas grand-chose étant donné que si peu d'autres possibilités sont proposées, a ajouté Human Rights Watch.

Le rapport s'appuie sur des enquêtes de terrain menées en Croatie en novembre et décembre 2009, notamment sur la visite de neuf institutions et des entretiens avec des résidents vivant ou ayant vécu dans une institution, des membres du personnel de ces établissements, des organisations de la société civile et des représentants du gouvernement.

Deux cas tirés du rapport de Human Rights Watch

    * Marija S., une jeune femme atteinte d'un handicap à la fois mental et intellectuel et qui vit dans une institution à Karlovac, a passé pratiquement toute sa vie entre institutions et programmes communautaires. En juillet 2009, après deux années de prise en charge par un programme de vie communautaire, son handicap s'est aggravé. Les programmes gouvernementaux et communautaires destinés aux personnes atteintes d'un handicap mental faisant défaut, elle a été contrainte de retourner dans une institution, où elle ne peut plus travailler, prendre de décisions pour elle-même ou interagir librement avec le reste de la communauté. Elle a déclaré à Human Rights Watch qu'elle estime qu'elle ne pourra sans doute plus jamais vivre au sein de la communauté.

    * Senada H. a accepté d'aller vivre dans une institution à l'âge de 23 ans car sa famille ne pouvait plus s'occuper d'elle. Elle ne pouvait vivre seule sans aide, et aucun soutien n'était disponible ailleurs qu'en institution. La politique y était de proscrire toute individualité, et l'intimité était rare - les résidents n'étaient pas libres de choisir ce qu'ils voulaient manger, où aller ou même l'heure du coucher. Il n'y avait qu'une seule salle de bains pour 20 personnes, sans distinction hommes/femmes. Senada fait partie des rares résidents qui ont eu la chance de pouvoir en partir pour aller vivre seuls: elle a ainsi quitté l'institution au bout de sept ans et demi. Elle bénéficie d'un programme qui prend en charge 150 anciens résidents d'institutions. Malgré la réussite de ce programme, le contrat gouvernemental n'a pas été étendu depuis 2006 et ne permet donc pas la prise en charge d'un plus grand nombre de personnes.



Hrvatska: život pod ključem, život s ograničenjima

Ljudi s intelektualnim i mentalnim invaliditetom izloženi segregaciji unatoč Vladinim obećanjima


    
    „Zamislite da uvijek morate tražiti dopuštenje da odete iz mjesta u kojemu živite, da nemate privatnost pri tuširanju, kao ni priliku odlučiti što jesti ili kada poći na spavanje. To je realnost tisuća ljudi koji žive u ustanovama u Hrvatskoj.“
    Amanda McRae, suradnica u Odjelu za Europu i Središnju Aziju Human Rights Watcha

- Tisuće ljudi s intelektualnim ili mentalnim invaliditetom u Hrvatskoj prisiljeni su živjeti u ustanovama koje ih lišavaju privatnosti, samostalnosti i dostojanstva, kaže se u jučer objavljenom izvješću Human Rights Watcha. Hrvatska je Vlada učinila malo toga u stvaranju alternativa za ustanove, unatoč obećanjima danima Europskoj uniji i Ujedinjenim narodima, a broj ljudi u ustanovama raste, rekli su u Human Rights Watchu.

Izvješće na 74 stranice, pod nazivom „„Kad jednom uđeš, više nikad ne iziđeš": Deinstitucionalizacija osoba s intelektualnim ili mentalnim invaliditetom u Hrvatskoj", dokumentira tešku situaciju više od 9000 ljudi s intelektualnim ili mentalnim invaliditetom koji žive u ustanovama, kao i nedostatak programa za stanovanje i pružanje podrške u zajednici.

„Zamislite da uvijek morate tražiti dopuštenje da odete iz mjesta u kojemu živite, da nemate privatnost pri tuširanju, kao ni priliku odlučiti što jesti ili kada poći na spavanje", kaže Amanda McRae, suradnica u Odjelu za Europu i Središnju Aziju Human Rights Watcha i autorica izvješća. „To je realnost tisuća ljudi koji žive u ustanovama u Hrvatskoj."

Istraživanje Human Rights Watcha otkrilo je kako u Hrvatskoj, unatoč tome što u institucionalnim okruženjima živi više od 4000 osoba s mentalnim invaliditetom, u programima za život u zajednici uz podršku ima mjesta za samo 16 ljudi. Situacija nije mnogo bolja ni za ljude s intelektualnim invaliditetom: u objektima namijenjenima programima za život u zajednici u Hrvatskoj ima mjesta za samo oko 250 ljudi, dok otprilike 5000 ljudi ostaje u ustanovama.

Iskustvo s deinstitucionalizacijom u drugim zemljama Europe i Sjeverne Amerike pokazalo je da uz odgovarajuću podršku osobe s mentalnim ili intelektualnim invaliditetom mogu živjeti u zajednici te da one osobe koje žive u zajednici uživaju daleko bolju kvalitetu života od onih koje žive u ustanovama.

„U zajednici sam bila slobodna", izjavila je za Human Rights Watch Marija S., koja je trenutno štićenica jednog doma, a nekada je živjela u programu podrške u zajednici. Dok je živjela u zajednici, Marija je mogla raditi, kupovati si hranu te po volji dolaziti i odlaziti iz svog stana, što su sve dijelovi normalnog života koji su joj u ustanovi uskraćeni.

Neuspjeh Hrvatske u dokončavanju institucionalizacije i osiguravanju neinstitucionalnih alternativa u zajednici u oštroj je suprotnosti s njezinim obećanjima da će promicati prava ljudi s invaliditetom. Hrvatska je bila među prvim zemljama koje su ratificirale UN-ovu Konvenciju o pravima osoba s invaliditetom. Hrvatska se, isto tako, u sporazumu sklopljenom s Europskom unijom obvezala na deinstitucionalizaciju osoba s mentalnim i intelektualnim invaliditetom, vezano uz pripreme zemlje za članstvo u EU. Sadržaj nedavnog plana Vlade za deinstitucionalizaciju još nije postao javan.

Izvješće preporučuje da hrvatska Vlada zamijeni ustanove programima podrške koji omogućuju stanovanje i pomoć za život u zajednici i koji daju ljudima s invaliditetom stvarnu mogućnost izbora mjesta i načina života. Ti su koraci nužni da bi se ljudima s invaliditetom osiguralo pravo na život u zajednici - osnovno pravo izloženo u Konvenciji.

„Hrvatska se pozicionirala kao predvodnik u pitanjima prava osoba s invaliditetom", kaže McRae. „Ali kad je riječ o pravu na život u zajednici, nema se čime ponositi. Da bi se istinski predvodilo u tom pitanju potrebna je ozbiljna i trajna opredijeljenost za omogućavanje stanovanja u zajednici i pružanje podrške ljudima s invaliditetom."

Oko 70 posto od 9000 osoba s intelektualnim ili mentalnim invaliditetom koje žive u ustanovama onamo su smjestili njihovi skrbnici nakon što ih je sud lišio poslovne sposobnosti - prava da sami donose odluke. Taj postupak, u kombinaciji s izostankom redovne sudske revizije i drugih zaštitnih mjera, izlaže ih opasnosti od samovoljnog pritvaranja.

Njih otprilike 30 posto u ustanovama živi po vlastitoj odluci, no ta odluka nije rezultat istinskog izbora, budući da preostaje tako malo drugih mogućnosti, kažu u Human Rights Watchu.

Izvješće se zasniva na terenskom istraživanju provedenom u Hrvatskoj u studenom i prosincu 2009. godine, uključujući posjete devet ustanova i razgovore s trenutnim i bivšim štićenicima, osobljem, organizacijama civilnog društva i Vladinim dužnosnicima.

Dva slučaja iz izvješća Human Rights Watcha

    * Marija S., mlada žena koja ima i mentalni i intelektualni invaliditet i koja živi u jednoj ustanovi u Karlovcu, gotovo cijeli život živi malo u ustanovama, a malo izvan njih. U srpnju 2009., nakon što je dvije godine provela u programu stanovanja u zajednici, njen se invaliditet pogoršao. Zbog nedostatka Vladinih programa i programa utemeljenih u zajednici za osobe s mentalnim invaliditetom morala se opet vratiti u ustanovu. Ondje više ne može raditi, sama donositi bilo kakve odluke ili slobodno komunicirati s ostatkom zajednice. Rekla je Human Rights Watchu kako ne očekuje da će ikada više moći ponovno živjeti u zajednici.

    * Senada H. pristala je preseliti se u zajednicu kad je imala 23 godine jer se njena obitelj više nije mogla brinuti za nju. Nije mogla živjeti sama, bez tuđe pomoći, a nije joj bila dostupna podrška izvan ustanove. U ustanovi se individualnost destimulirala, a privatnosti je bilo malo - štićenici nisu mogli odlučivati kada će jesti, kamo ići pa ni kada odlaziti na spavanje. Postojala je samo jedna kupaonica na 20 ljudi, namijenjena i ženama i muškarcima. Nakon što je u ustanovi provela sedam i pol godina, Senada je jedna od nekolicine sretnih koji su uspjeli otići iz ustanove i živjeti samostalno. Prima podršku u programu koji radi sa 150 bivših štićenika ustanova. Unatoč njegovoj uspješnosti, tom programu Vlada još od 2006. godine nije dodijelila prošireni ugovor za pružanje usluga dodatnom broju ljudi.

Source : hrw.org, le 23 septembre 2010. 
 


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posté le 21-09-2010 à 10:39:14

Chers lecteurs, je suis un peu débordé dernièrement, raison pour laquelle je compte suspendre le blog pendant quelques temps, du moins en ce qui concerne les traductions, ou alors je me limiterai à quelques brèves. 

 

 

 


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posté le 20-09-2010 à 15:13:17

Zagreb – En vélo à travers la métropole
 


La visite à vélo de la capitale de la Croatie est une offre récente dans l’offre touristique de Zagreb. Les excursions Blue Bike durent jusqu’à trois heures, et un groupe ne peut accueillir plus de 12 personnes. Deux excursions de trois heures sont inclues dans la visite, allant de la Place du Maréchal Tito à la Nouvelle Zagreb et de la Place du Maréchal Tito à la Ville Haute. Les premiers touristes qui se sont décidés à faire la connaissance de la ville en deux roues sont impressionnés par la grande quantité d’espaces verts, et ils s’arrêtent beaucoup dans les parcs de Zrinjevac et de Ribnjak.


Visitez Zagreb d’une manière unique, en pédalant lentement, en sentant la brise souffler sur votre visage.

Source : Office de tourisme de la ville de Zagreb

 


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