Déclaration sur la nation yougoslave
Nous, les citoyens de l’espace yougoslave :
- avec un grand sentiment de tristesse pour les victimes, innocents, morts et
disparus au cours du dernier conflit civil entre les peuples occupant l’espace de
la RSF de Yougoslavie,
- déçus par la perspective qu’on nous offre dans les Etats nouvellement crées et avec grand respect pour notre patrie commune de Yougoslavie,
- nous nous souvenons du temps où tous les citoyens ont vécu comme des amis et frères en harmonie dans un espace entre Triglav et Djevdjelija et entre la péninsule d'Istrie et Djerdap, dans notre Yougoslavie,
- conscients que les peuples de Yougoslavie proviennent des Slaves du Sud, ont des ancêtres et racines communs ; un langage ainsi que le même patrimoine
culturel et historique que depuis des siècles, afin de les dominer, les différents
intérêts extérieurs ont tenté de dissoudre en leur imposant des confessions différentes et d'autres divisions,
- en tenant compte de l'esprit et de la tendance centenaire des Slaves du Sud à vivre dans un espace commun,
- instruits par l'histoire et persuadés du renouvellement prochain de la
communauté des Slaves du Sud dans la région des Balkans,
- nous cultivons de bons souvenirs du temps où nous avions tous le sentiment d'appartenir à la Yougoslavie lorsque, avec nous les Slaves en Yougoslavie, vivaient également les membres d’autres nations, les minorités ethniques. L'appartenance ethnique à l’époque n'avait pas d’importance, on favorisait surtout la fraternité, l'unité et la citoyenneté de l'État commun de Yougoslavie,
- les Yougoslaves ont vécu dans le même Etat depuis plus de 70 ans et la plupart d'entre nous sommes nés comme des Yougoslaves,
- alors que nous vivions ensemble en Yougoslavie, le monde entier nous respectait, nous nous sentions en sécurité et nous pouvions voyager à travers le monde sans visas (avec de très petites exceptions). L'éducation et la sécurité sociale étaient à un niveau très élevé, le chômage était incomparablement plus bas qu’actuelllement et les logements étaient octroyés aux citoyens sous des conditons que l'on ne peut imaginer aujourd'hui,
- la Yougoslavie a joui d'une grande réputation dans le monde. Ses citoyens ont
toujours opté pour les idées les plus avancées de l'humanité. Ils en avaient le
droit, parce que les racines de cette réputation provenaient du fait qu’en Yougoslavie avaient été organisés les premières mouvements populaires contre le fascisme. Pendant que le reste de l’Europe était ravagé par le fascisme, la Yougoslavie était le seul pays qui avait des territoires libres. Ses unités de combat (les brigades prolétariennes) ont été constituées à base de l'internationalisme et de la pleine égalité entre les hommes et les femmes. Par conséquent, avec des questions nationales et sociales résolues, la Yougoslavie bénéficiait d'une position d'autorité aux yeux de l'opinion internationale. Elle s’est servie de sa réputation et de ses positions pour mener une politique extérieure modérée, avec l’accent mis sur la poursuite du renforcement de la stabilité générale et de l'équité dans le monde. La Yougoslavie a aidé de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique à se débarrasser du colonialisme et à gagner leur indépendance. En même temps, la Yougoslavie est devenue le leader du mouvement des pays non alignés, a connu un grand prestige et respect des pays les plus avancés au monde, avec un héritage dont aujourd'hui encore le souvenir provoque de grands sentiments,
- de nos jours, nous craignons qu'ainsi séparés on ne s’éloigne de plus en plus les uns des autres ; on nous impose un éventail d'accusations réciproques, des arguments, de l'animosité, des divisions, tandis qu’à côté de nous d'autres pays européens s’unissent et essayent de devenir ce que nous avons déjà été.
- nous reconnaissons, en particulier en dehors de l’espace Yougoslave, que nous nous sentons dans l'âme et la raison comme des Yougoslaves. De même, nous constatons, quelles que soient la religion et l'ethnicité actuelles, que la politique au quotidien nous oblige à nous déclarer d’une variété de façons, à nous diviser et à ne pas nous supporter mutuellement,
- nous constatons avec regret que nous sommes déjà divisés en Slovènes,
Croates, Bosniaques, Monténégrins, Serbes, Macédoniens, mais notre tragédie ne finit pas ici. Nous pressentons que les divisions vont continuer avec les Gorenjci, les Dolenci, les Primorci, les Zagorci, les Slavonci, les Dalmatinci, les Voivodjani, les Šumadinci, les Kosovci, les Sandjaklije, les Durmitorci, les Herzégoviniens, les Kumanovci et qui sait quoi d'autre encore, et malheureusement tout cela en fonction d'intérêts très bas - nous dirions primitifs - qui dominent notre espace aujourd’hui,
- de même, nous reconnaissons qu’après tout ce qui s'est passé, les médias maintiennent un état d'instabilité modérée et dosée afin, on peut dire, de garantir en permanence la légitimité des crimes de guerre commis et la justification du capital acquis. Une telle politique, cependant, ne saurait conduire quiconque et encore moins notre région à la prospérité, ni à gagner la sympathie du reste du monde, des milieux intellectuels et à rendre à nos Etats présents la réputation dont la Yougoslavie avait bénéficié des décennies durant au niveau international. Il est de notre devoir de rebâtir cette réputation perdue, en tenant compte des nouveaux défis et en regardant les yeux ouverts sur les faiblesses dont nous avons fait preuve,
- une tragédie à grande échelle peut être empéchée si nous reconnaissons que la base d’un nouveau succès et d'une stabilité durable dans notre région pourrait être la proclamation de la nation yougoslave qui de facto existe déjà et qui devrait être introduite dans le cadre juridique,
- nous comprenons bien que si nous nous déclarions tous comme des
Yougoslaves, nous pourrions être un facteur d'influence sur les politiques de nos pays,
- nous soulignons que pour les Etats-Unis d’Amérique, dont la population est
ethniquement beaucoup plus hétérogène que la notre, l’unité d'Etat n’a pas été
constituée en fonction des nationalités locales, mais que tous les citoyens sont
considérés comme des américains, par la nationalité. D'autres pays avancés n'ont pas non plus d'Unités fédérales selon la nationalité : le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, tandis que l'Angleterre, l’Allemagne, la France, l’Espagne, l‘Italie, les Pays-Bas etc… ont constitué leurs nations à partir de peuples qui ont le même degré de similitude, voire plus faible, que les peuples de Yougoslavie. Ces exemples nous incitent à conclure que la proclamation d’une seule nation est une des conditions sine qua non pour la stabilité durable d'un pays,
- nous sommes conscients que le droit international et les Nations unies
reconnaissent à chacun le droit individuel à l'autodétermination et à se déclarer pour la nationalité qu’il choisit, et que l'autodétermination est l'un des droits
fondamentaux de l'homme sur lequel, par ailleurs, se sont créés les nouveaux États sur le territoire de l’espace Yougoslave. Toutefois, quel que soit l'apparente volonté interne du peuple à se prononcer pour l'indépendance, il est un fait que la Yougoslavie vit encore au sein de réunions officielles et non-officielles de nos peuples sur le territoire de la Yougoslavie ainsi qu'à l'étranger et dans tous les échanges positifs des biens économiques et culturels,
- nous connaissons nos droits et, une fois que nous nous serons déclarés Yougoslaves, à travers nos organisations non-gouvernementales nous allons demander à l'ONU et à nos parlements que nos demandes soient considérées,
- de même, nous connaissons en détail nos droits à l'autodétermination selon les constitutions de nos États sur le territoire de l'ancienne République fédérative socialiste de Yougoslavie et nous respecterons les dispositions de tous les règlements positifs.
En général
1. L'un des droits fondamentaux de l'homme aujourd'hui est son droit à l'autodétermination ainsi que le choix de la nationalité. Ce droit est garanti par de nombreux actes des droits de l'homme des Nations Unies, par les organisations régionales, telles que l'Union européenne, et d'autres documents internationaux appalicables. En outre, les constitutions de nombreux Etats contiennent des dispositions sur le droit des citoyens à l'autodétermination, il en va de même pour les constitutions des Etats nouvellement créés sur l'espace yougoslave. La nationalité exprime l'esprit interne de l'identité de chaque individu, qu'il considère comme la sienne, à laquelle il appartient et avec laquelle il veut se présenter auprès des autres.
2. Tous les peuples de Yougoslavie appartiennent au groupe des Slaves du Sud et c'est leur identité commune. Les Slaves du Sud ont pendant à peu près 70 ans vécu dans un État commun. Nous, qui sommes aujourd'hui majeurs, nous sommes tous nés en Yougoslavie. Depuis sa création, notre pays avait cherché à favoriser le sentiment chez les citoyens d'appartenir à une identité yougoslave commune. A un certain moment historique, le territoire de Yougoslavie ne fut pas divisé en ethnies, mais en unités géographiques appelées d’après les grands fleuves qui traversaient les régions. Ceci avait été fait en vue de créer une plus grande conscience chez le peuple d’appartenir à une seule nation.
A l'inverse, dans le but de contrôler et de dominer, divers envahisseurs de
l'espace slave ont essayé de contester différents groupes slaves, ce qui a entraîné des divisions mutuelles, l'intolérance, de graves conflits fratricides et des guerres civiles. De nombreuses doctrines, créées hors l’espace slave, s'appuyant sur la glorification de la nationalité, ont entraîné la division des Slaves par ailleurs homogènes et la proclamation d’un grand nombre de nations. Des modèles éprouvés ont aussi été transplantés en territoire Yougoslave, où les gens ont commencé à se séparer et à se diviser selon la nationalité. De cette façon, on a créé un grand nombre de groupes de Slaves du Sud avec des noms différents, tels que les Gorenjci, Dolenci, Primorci, Zagorci, Medjumurci, Dalmatinci, Slavonci, Bosanci, Krajisnici, Hercegovci, Crnogorci, Šumadinci, Mačvani, Sremci, Banaćani, Bačvani, Krajišnici, Makedonci, Goranci.
Pendant ce temps là, tout en s’engageant au renforcement de leurs Etats, les
politiques prudentes des pays actuellement les plus économiquement développés ont cultivé chez leurs citoyens l’esprit d'internationalisme et d'appartenance à une seule nation. Ainsi on a crée des nations où il n'y en avait jamais eu auparavant.
La nationalité dans ces Etats est l'autre nom pour la citoyenneté. Grâce à l'Etat et à la citoyenneté on a proclamé des nationalités "australienne", "américaine",
"canadienne" et autres. Dans ces pays il est interdit de constituer la nationalité
selon l’origine ethnique, et les citoyens appartiennent à une seule nationalité,
à savoir la citoyenneté. Les différences nationales dans ces pays sont traitées uniquement comme des ethnies différentes, mais sur la base de ces ethnies (chinoise, russe, écossaise, irlandaise, allemande, française ...), par exemple aux Etats-Unis, il est interdit de constituer des républiques et régions administratives.
Le mouvement des pays non-alignés, ainsi que des nombreuses ligues régionales, favorisent l'internationalisme et mettent en évidence les problèmes communs entre pays, leurs semblables aspirations économiques et politiques, tout cela en vue de stabiliser les relations et de faciliter le progrès et la prospérité générale.
Ayant analysé en profondeur notre situation actuelle, en reconnaissant nos
propres erreurs historiques et celles des autres peuples commises sur le territoire des Balkans, l’association Notre Yougoslavie s’engagera à la stabilisation des relations entre les peuples yougoslaves et à la proclamation de la nation yougoslave, comme condition préalable à une stabilité durable dans la région de la péninsule balkanique.
Deklaracija o jugoslavenskoj naciji [document pdf]
Un désaccord de la présidence collective a empêché la
Bosnie-Herzégovine de dépêcher ses soldats vers l'Afghanistan, alors
que le pays a officiellement accepté d'y envoyer un contingent dans le
cadre de la Force d'assistance à la sécurité internationale (ISAF), a
annoncé lundi un fonctionnaire de haut rang.
Il existe
"différentes opinions" sur le choix du contingent dans le cadre duquel
les 100 soldats bosniaques doivent être envoyés en Afghanistan, a
déclaré Nebojša Radmanović, un membre serbe de la présidence collective,
dans un entretien accordé à Radio Sarajevo.
Courant mars, des
instructeurs militaires bosniaques ont été intégrés dans différents
contingents de l'ISAF, ce qui pourrait, selon M. Radmanović, contribuer à
résoudre le problème.
"Nous avons envoyé dix officiers en
Afghanistan dans divers contingents, et ils doivent enquêter sur la
situation sur place et en informer le ministère de la Défense, ce qui
facilitera la prise d'une décision finale", a-t-il ajouté.
Source: xinhua, le 23 mars 2010
Gallerie de photos
Désespérés, les travailleurs de l'usine de Salonit (en Croatie) ont pénétré de force ce matin dans l'usine située à Vranjic, en démolissant une paroi vitrée. Révoltés, ils ont agi de la sorte parce qu'ils n'avaient pas été autorisés à entrer dans les locaux de l'usine où devait se tenir une réunion de travail.
L'administrateur judiciaire avait interdit de pénétrer dans l'usine, mais les travailleurs voulaient de leur côté tenir une réunion et décider de la suite à donner à leur lutte pour défendre leurs droits.
Face à des portes closes, ils ont néanmoins décidé d'entrer de force dans les locaux de l'usine. Précédés par le délégué syndical Jozo Marić de l'Association syndicale croate (HUS), ils ont démoli la vitre à l'aide d'une barre de fer.
La police est arrivée pour procéder aux constatations mais sans pour autant expulser les travailleurs de l'usine.
(cliquez sur galerija)
Radnici Salonita provalili su jutros u tvornicu u Vranjicu razbivši staklenu stijenu, revoltirani što im nije bilo omogućeno u prostorijama tvornice održati sastanak.
Stečajni upravitelj zabranio je ulazak u tvornicu, no radnici su željeli održati sastanak te se dogovoriti o daljnjoj borbi za prava radnika.
No kada su zatekli zaključana vrata, odlučili su na silu ući u prostorije tvornice te predvođeni sindikalnim povjerenikom HUS-a Jozom Maricom željeznom šipkom razbili staklenu stijenu.
Policija je došla i napravila uviđaj, no pritom nije istjerala radnike iz tvornice.
Source : business.hr, le 22 mars 2010.
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