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Josipović élu président en Croatie
Victoire trimphale pour le candidat de l'opposition démocrate en Croatie
Action de l'organisation d'Osijek
Les membres du groupe Radnička borba d'Osijek, à l'instar de leurs collègues de Karlovac lors du premier tour des élections présidentielles, ont placardé les bureaux de vote dans leur ville la nuit avant le second tour par des affiches antiélectorales intitulées "Ne donnons pas notre vote aux serviteurs du capital". Ainsi, Radnička borba a-t-elle signifié qu'entre Josipović et Bandić il n'existe en fait aucun choix - il ne s'agit que de deux alliés différents de la classe gouvernante et de l'élite politique. Durant la campagne présidentielle a été clairement confirmé ce que nous savions très bien : qu'entre ces deux candidats dans toutes les questions essentielles - qu'il s'agisse des droits de la classe ouvrière, du modèle économique néolibéral, des positions de la classe gouvernante ou des postures envers l'agression américaine en Afghanistan et en Irak - il n'existe absolument aucune différence. La très faible réponse lors des premier et second tours des élections n'est pas due à une campagne inerte ou par le faible attrait des candidats, comme certains le pensent. La très faible réponse est pour l'essentiel le signe d'un mécontentement total parmi la majorité des citoyens au regard d'un système apparemment démocratique et du choix offert entre deux options politiques constamment égales. L'issue n'est pas à chercher dans une attente patiente, dans les élections ou la foi dans la bonne intention de certains politiciens - l'issue consiste en une lutte sociale et un affrontement contre le Gouvernement et le capital !
Akcija osječke organizacije
Članovi osječke grupe Radničke borbe su, jednako i njihovi karlovački kolege u prvom krugu predsjedničkih izbora, biračka mjesta u svojemu gradu noć prije održavanja drugog kruga oblijepili protuizbornim plakatima sa naslovom "Ne dajmo glasove slugama kapitala". Radnička borba je time poručila da izbor između Josipovića i Bandića zapravo nije nikakvi izbor - radi se samo o dva formalno različita saveznika vladajuće klase i političke elite. Tokom predsjedničke kampanje jasno se potvrdilo ono što smo vrlo dobro znali : da između ova dva kandidata u svim suštinskim pitanjima - bilo da se radi o pravima radničke klase, neoliberalnom ekonomskom modelu, pozicijama vladajuće klase ili stavu prema američkoj agresiji na Afganistan i Irak - ne postoje apsolutno nikakve razlike. Veoma nizak odaziv na prvi i drugi krug izbora nije uzrokovan slabom kampanjom ili "neatraktivnošću" kandidata, kao što neki smatraju. Veoma nizak odaziv u osnovi predstavlja jasnu indikaciju potpunog nezadovoljstva većine građana prividno demokratskim sustavom i biranja između stalno jednakih političkih opcija. Izlaz ne predstavlja strpljivo čekanje, izbori ili vjera u dobre namjere nekih političara - izlaz se sastoji socijalnom otporu i sukobu s politikom Vlade i kapitala !
Source : radnička borba.org, le 10 janvier 2010.
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Josipović favori de la présidentielle croate
La Croatie choisit son prochain président
Le social-démocrate Josipović donné gagnant
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Je reproduis le droit de réponse de l'ambassade de Bosnie-Herzégovine faisant suite à l'article "Serbie et Bosnie : et si le méchant n'était pas celui qu'on croit?", paru le 26 décembre sur le site marianne2.fr.
Mais tout d'abord voici l'article incriminé, qui m'avait également stupéfait lorsque je l'ai lu. Peut-être faut-il y voir une folle tentative de semer la confusion et même de tout inverser si l'on en juge par le titre de l'article. Néanmoins l'auteur devra encore faire beaucoup d'efforts pour maîtriser son sujet, s'il veut un jour parvenir à ses fins.
Droit de réponse de l'ambassade de Bosnie-Herzégovine
Almir Šahović, ambassadeur de Bosnie-Herzégovine en France, nous a envoyé un droit de réponse quant à la tribune de Daniel Salvatore Schiffer (qui n'est pas membre de la rédaction de Marianne) parue le 26 décembre sur notre site sous le titre "Serbie et Bosnie : et si le méchant n'était pas celui qu'on croit ?"
Nous avons été stupéfaits à la lecture de l'article intitulé "Serbie et Bosnie : et si le méchant n'était pas celui qu'on croit ?" paru sur la page Web de Marianne.
Il s'agit d'un article d'une partialité absolue, plein de haine, dont les termes provocateurs n'ont rien à voir avec la réalité. Sans nul doute pourrait-on même dire que le seul but de l'auteur est de dénigrer certaines personnalités françaises, amis de la Bosnie-Herzégovine, et d'en tirer une sorte d'autopromotion pitoyable.
Aussi, nous voudrions attirer l'attention sur les faits suivants :
- La condamnation récente de la Bosnie-Herzégovine par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour une discrimination contre les minorités ethniques est le résultat des dispositifs de la Constitution bosno-herzégovinienne imposée par la Communauté internationale en 1995 dans le cadre des Accords de Dayton. Dans ces Accords, les trois peuples constitutifs (Bosniaques, Serbes et Croates) sont les seuls à pouvoir accéder à certains postes au nom de l'équilibre des positions entre les trois communautés. Les recours des plaignants, qui ont amené la Cour Européenne à se prononcer sur cette question, ont été pleinement soutenus par les Autorités et toutes les principales forces politiques du pays, comme moyen le plus rapide pour permettre le changement de la Constitution. Par conséquent, il faut être soit d'une ignorance extraordinaire de la situation actuelle en Bosnie-Herzégovine, soit vraiment mal intentionné pour se permettre d'expliquer cette décision de la Cour européenne des Droits de l'Homme comme se l'est permis l'auteur de cet article.
- Les allégations de l'auteur de l'article sur "l'histoire nazie de la Bosnie-Herzégovine" sont tellement grotesques et stupides qu'elles ne méritent aucun commentaire. Peut-être juste une suggestion, celle de lire au moins un ouvrage historique sur la deuxième guerre mondiale dans cette partie de l'Europe avant d'en faire des commentaires. Ainsi, il aurait pu apprendre que les bosno-herzégoviniens ont été les plus actifs dans la résistance antifasciste et la libération de la Yougoslavie contre les nazis. Il aurait aussi appris qu'à cause des grands mouvements de résistance, 5 des 7 grandes offensives nazies contre les partisans ont eu lieu sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine. S'il connaissait un peu la situation actuelle des pays de l'ex-Yougoslavie, il pourrait savoir que Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, est la seule de toute l'ex-Yougoslavie dont la rue principale porte toujours le nom du maréchal Tito, chef de la résistance et libération yougoslave.
- La Bosnie-Herzégovine se félicite du progrès de nos voisins, et elle soutient pleinement l'adhésion de tous les pays de notre région à l'Union européenne. Nous considérons que l'adhésion de tous ces pays à l'Union Européenne et à l'OTAN est la meilleure garantie pour l'établissement de la prospérité et la stabilité durable dans toute la région du sud-est de l'Europe. A ce titre, nous trouvons d'autant plus très incongru l'esprit général de l'article qui essaie de défendre le régime de l'ancien président serbe, Slobodan Milosević, - mort dans la prison du Tribunal pénal International de l'ex-Yougoslavie à la Haye pendant son procès pour le génocide et les crimes contre l'humanité commis en Bosnie-Herzégovine - en essayant de l'identifier à la politique du président actuel de la Serbie, M. Boris Tadić, qui a également combattu la dictature de Milosević. Sans vouloir entrer dans les détails de l'histoire récente de la Bosnie-Herzégovine et des Balkans, ni du rôle du régime de Milosević, nous conseillons à l'auteur de l'article de consulter quelques-uns des jugements rendus par le Tribunal Pénal International de Justice des Nations Unies, qui sont les témoins des plus objectifs sur cette période. Après cette lecture, peut-être ressentira-t-il un peu de honte quant à ses écrits sur l'histoire récente de la Bosnie-Herzégovine.
- Pour finir, nous voudrions souligner notre détermination à poursuivre la reconstruction et la défense de la société multiculturelle et pluriethnique qui existe depuis des siècles en Bosnie-Herzégovine, au profit de tous les citoyens de notre pays quelle que soit leur appartenance religieuse ou ethnique, et à progresser sur le chemin de la Bosnie-Herzégovine vers l'Union Européenne que cela plaise ou non à l'auteur de l'article. Nous dirions même que son langage de haine et ses commentaires nous donnerons une force supplémentaire à progresser encore plus rapidement dans cette direction.
Source : marianne2.fr, le 9 janvier 2010.
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Rem. : Comme on le voit, l'ambassadeur de Bosnie apporte quelques éléments de réfutation dans sa réponse en ne cachant pas qu'il trouve cet article tout à fait en dehors de la réalité. C'est aussi mon impression et je dirais que l'extrême bizarrerie vient de ce que son auteur semble identifier la Bosnie-Herzégovine aux musulmans. Partant de là, il se meut dans une sorte de quatrième dimension qui n'existe pas, ce qui lui permet d'user d'un manichéisme très poussé. Un second point où je m'accorde avec l'ambassadeur, c'est lorsqu'il dit que l'auteur semble avoir eu pour but premier de "dénigrer certaines personnalités françaises, amis de la Bosnie-Herzégovine, et d'en tirer une sorte d'autopromotion pitoyable". Sans doute. Mais au-delà qu'a cherché la personne qui a écrit cette "tribune" ? A-t-elle tenté de surfer sur la vague antimusulmane qui, malheureusement, dans une certaine mesure, règne actuellement en France? Je l'ignore, mais il est clair que cet article est des plus pitoyables et qu'on s'attendrait à le trouver sur des blogs d'extrême droite répandant la haine et la désinformation plutôt que sur un site qui ne s'est pas strictement fixé un tel objectif. Espérons que la publication de ce droit de réponse effacera au moins une partie des dégâts commis.
1. Dragan Grcic le 10-01-2010 à 05:37:57
Merci d'avoir publié ce texte. Dragan
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