Les Etats-Unis vont-ils s'entremettre dans les élections en Croatie ?
Drago Prgomet a rencontré Kruno Badel, expert pour les questions politiques attaché à l'ambassade des Etats.Unis (à Zagreb), après que le Conseil national de MOST eut mis fin à la collaboration avec lui pour avoir mené des négociations avec le chef du SDP, Zoran Milanovic, sans en avoir informé le conseil national.
Quel rôle jouent les Etats-Unis dans la politique croate et se sont-ils insérés dans la formation du gouvernement ?
La Maison Blanche a également annoncé que Joe Biden, le vice-président des Etats-Unis, se rendra en Croatie le 25 novembre pour une rencontre avec (la présidente) Kolinda Grabar Kitarovic.
Source : dnevno.hr, le 12 novembre 2015.
Zagreb
- La coalition conservatrice de droite arrivée en tête des
législatives sans obtenir la majorité, a refusé mercredi la
formation d'un gouvernement d'unité nationale notamment avec les
sociaux-démocrates au pouvoir, proposée par un parti arrivé en
troisième position.
C'est
une idée irréaliste. Comment pourrons-nous nous asseoir à une même
table avec ceux qui ont ruiné l'économie de la Croatie?, a dit à
la presse le leader conservateur Tomislav Karamarko, à l'adresse des
sociaux-démocrates au pouvoir.
A
l'issue du scrutin de dimanche, les conservateurs (HDZ) ont obtenu 59
sièges sur les 151 que compte l'Assemblée, contre 56 pour
l'alliance menée par les sociaux-démocrates (SDP) du Premier
ministre sortant, Zoran Milanovic, dont le gouvernement a été
incapable de redresser une économie en récession quasi-permanente
depuis six ans.
La
proposition de former un gouvernement d'unité nationale avait été
faite par le parti Most, qui est en position de faiseur de roi avec
ses 19 élus. Au sein de l'Assemblée, quatre autres formations se
partagent dix sièges tandis que les huit restants sont réservés
aux minorités nationales.
Crée
il y a deux ans, Most est un parti hétéroclite qui regroupe des
personnalités de diverses couleurs politiques, et qui prône
notamment la décentralisation dans la gestion des affaires du
pays.
Courtisé
par les deux rivaux arrivés en tête du scrutin pour former une
majorité parlementaire, le président de Most, Bozo Petrov, avait
fait part dans la journée de son souhait d'un gouvernement d'unité
nationale.
Aujourd'hui
nous avons besoin d'unité nationale, avait-il dit à la presse.
Seulement ensemble on peut mettre en oeuvre le paquet de réformes que nous nous sommes proposées, avait poursuivi M. Petrov, maire de la petite ville de Metkovic (sud), qui voyait son parti jouer le rôle de modérateur entre la gauche et la droite au sein d'un tel gouvernement.
Source : romandie.com, le 11 novembre 2015.
La première unité des rames ferroviaires que la Chine a exportées vers l'Europe a été livrée à Skopje, la capitale de la Macédoine, a-t-on appris samedi auprès du constructeur Zhuzhou Electric Locomotive Co. Ltd.
Située dans la province centrale du Hunan, l'entreprise est une filiale du groupe CRRC Corp. Ltd., engagé dans le secteur du "high-speed rail (HSR)", le train à grande vitesse de Chine.
L'assemblage et les tests sont en cours, a fait savoir Chen Xihong, ingénieur en chef adjoint de Zhuzhou Electric Locomotive.
La rame équipée de trois wagons peut transporter 280 passagers au total. Son design est conforme aux normes sécuritaires les plus strictes établies en Europe, a affirmé M. Chen.
La Macédoine avait sollicité les caractéristiques d'un train qui puisse atteindre un niveau de vitesse maximum de 140 km/h. Cependant, l'ensemble ferroviaire a été développé pour parvenir jusqu'à 160 km/h, afin de garantir une meilleure sécurité et de rester ouvert aux développements futurs de la vitesse sur le rail, a-t-il expliqué.
Le train roulera sur une voie ferrée de 215 km entre Tabanovce dans le nord de la Macédonie et Gevgelija à la frontière sud avec la Grèce.
Les deux pays avaient signé un accord d'achat en juin.
Source : french.peopledaily.com.cn, le 2 novembre 2015.
Elections législatives croates 2015.
La situation des mouvements les plus conservateurs
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(Informations fournies par Leo Maric)
Croatie. Lors des élections législatives de ce dimanche 8 novembre 2015, le Parti croate du droit Ante Starčević (HSP-AS) obtient 3 sièges de député sur les listes de la Coalition patriotique (dirigée par le parti de centre-droit HDZ). Le Parti croate pure du droit (HČSP) décroche 1 député. Le général nationaliste Željko Glasnović est élu sur la liste du parti de centre-droit HDZ au sein de la 11éme région électorale qui est celle des Croates vivant en dehors du pays, y compris les Croates vivant en Bosnie et Herzégovine. L’Alliance démocratique croate de Slavonie et Baranja (HDSSB), un parti régionaliste et nationaliste, obtient 2 députés, soit un recul de 4 députés par rapport à 2011 dû au fait que le HDZ a capté la plupart des votes de droite ainsi qu'à la radicalisation du HDSSB au cours des derniers mois (une aile paramilitaire a été fondée).
La coalition Spremni (Prêt) réunissant le Parti conservateur croate (HKS) dirigé par le Député européen Madame Ruža Tomašić [jusqu'en 2014 au Parti croate du droit Ante Starčević], le Parti croate du droit (HSP) et le Parti de la famille (OS) n’a pas obtenu de siège.
Autres partis
Un parti qui n’est pas nationaliste, mais conservateur, le « Au nom de la famille » (U ime obitelji), qui a organisé en 2013 un référendum sur le mariage, obtient 1 % et pas d’élu.
La grosse surprise du scrutin est MOST qui obtient 19 députés. Ce parti est opposé à la domination des deux importants partis en place, le HDZ et le SDP, et ne désire pas prendre de positions idéologiques. Cependant, il apparaît que de nombreux dirigeants de ce parti viennent du parti conservateur et catholique Hrast et sont favorables à des réformes économiques libérales et du système de taxes ainsi que de l’administration, à une réorganisation territoriale et à un combat contre la corruption.
Source : lionelbalandhautetfort.com, le 10 novembre 2015.
MOST, le nom de code de la “nouvelle Croatie”
Qu'on le veuille ou non, MOST, une formation indépendante, restera comme le principal vainqueur des élections en Croatie. Ses 19 sièges seront déterminants pour la création du prochain gouvernement. Sinon, l’HDZ (droite conservatrice) devient le premier parti du pays.
Au restaurant RougeMarin de Zagreb les défenseurs de MOST courent avec euphorie de la table du buffet à la grande salle équipée de téléviseurs. Entre deux verres, ils jettent un coup d’œil à l’écran où défilent en direct les premiers résultats des élections législatives croates, en confirmant bulletin après bulletin, les sourires satisfaits sur les visages des personnes présentes. Le « pont », MOST, la formation indépendante fondée en 2012 par Božo Petrov, le 36ème maire de Metković, demeure bel et bien le vrai vainqueur de ces élections. Avec 19 sièges obtenus sur un total de 151, MOST pourra en effet dicter la loi avec les deux principaux partis de la politique croate – les sociaux-démocrates du premier ministre sortant Zoran Milanović et les conservateurs de l’HDZ de Tomislav Karamarko – qui ont fait jeu égal et sont tous les deux privés de la majorité absolue.
« C’est un moment historique pour la Croatie », s’exclame Ante, un jeune sympathisant du parti. « Nous ne nous allierons avec personne et nous nous contenterons de voter les réformes dont le pays a besoin. Le partage du fauteuil et l’inaction du gouvernement sont terminées ! » Le « Pont des Listes Indépendantes » (Most nezavisnih lista, ndlr) a assuré qu’il refusera en effet toute coalition, et ira jusqu’à inscrire cette promesse de campagne auprès d’un notaire. Le parti a en même temps précisé qu’il garantira un appui extérieur à la minorité « qui voudra construire une nouvelle Croatie ». Modéré, libéral, catholique, Božo Petrov semble être plus proche du centre-droit que des sociaux-démocrates, mais l’accord postélectoral, répète le quartier général, dépendra des contenus.
Petrov a d'ores et déjà imaginé une série de changements radicaux pour la Croatie : une réforme de l’administration publique, du système judiciaire, monétaire et fiscal, en suivant un mot d’ordre : « compétitivité », et en affirmant vouloir éradiquer le clientélisme et la corruption. « Nous ne trahirons pas la confiance de nos électeurs », a déclaré hier soir le maire de Metković. « C’est une opportunité unique afin d’obtenir quelque chose de qualité en même temps qu'un grand changement. » Cela dit, il faut voir combien de temps va durer cette expérience électorale, étant donné que les « trois approches » croates précédentes (ORaH, Zivi Zid et Réformistes) ont été tenues à distance quelques années après leur création. Au sein de MOST, une étrange dynamique divise déjà par ailleurs les deux principaux dirigeants, Petrov et Drago Prgomet (ex-HDZ et tête de liste de MOST à Zagreb, ndlr). Un exemple ? Prgomet ne se sert pas de l’agence de communication à laquelle le parti a fait appel, mais a embauché son propre porte-parole.
Non loin du RougeMarin où Petrov et ses camarades fêtent leur victoire, deux autres partis lèvent leurs verres à la victoire. « Nous nous sommes adjugés les élections législatives, nous allons désormais construire une Croatie meilleure ! », tonne Tomislav Karamarko, le président du HDZ, depuis la scène du Gastro Globus, un autre restaurant qui célèbre habituellement les mariages de la capitale, Zagreb. À ses côtés, les partisans de l’HDZ débouchent des bouteilles de vin à son effigie et agitent des dizaines de drapeaux croates. La « coalition patriotique », dirigée par l’Union démocratique croate (HDZ) a obtenu 56 sièges en plus des 3 immanquables réservés à l’importante diaspora des électeurs résidents à l’étrangers. C’est plus qu’en 2011 mais pas suffisamment pour gouverner, en autonomie. La majorité absolue au Sabor (le Parlement croate, ndlr) s’élève en effet à 76 sièges.
La Coalistion Cocorico
La situation n'est pas mieux embarquée pour les progressistes. En se rassemblant autour des sociaux-démocrates de Zoran Milanović, la formation « La Croatie grandit » (autrement appelée « La Coalition Cocorico », ndlr) aurait obtenu 59 sièges si la Diète démocratique istrienne (IDS), partenaire de coalition en 2011 et au gouvernement, n’avait pas décidé de concourir seule. « La Croatie a décidé qu’on ne retourne pas en arrière et je remercie les citoyens pour ce choix. Pendant quatre ans nous avons mis en œuvre nos réformes et sauvegardé la paix sociale dans le pays. Nous ne pouvons désormais plus continuer seuls, c’est la raison pour laquelle j’invite MOST à un accord », a commenté le premier ministre Milanović, cette fois non pas depuis un restaurant, mais depuis le centre culturel « Tvornica » à Zagreb. Pour l’IDS, le résultat est donc aussi en partie positif et apprécié comme une invitation à continuer dans la même direction.
Victoire ou défaite, il reste un fait irréfutable : la coalition gouvernementale a su récupérer un très large avantage électoral au cours de ces derniers mois, en arrivant à un équilibre. Le mérite revient sûrement à Alex Brown, le conseiller américain en communication engagé par le SDP, et paradoxalement également en partie à la crise migratoire qu'affronte la Croatie depuis mi-septembre. Gérée sans gros incidents par l’exécutif de centre-gauche, elle a fini par améliorer l’image d’un premier ministre jusqu’à récemment impopulaire. L’HDZ devra en revanche faire son mea culpa sur la campagne électorale qui vient tout juste de se terminer et se demander si Tomislav Karamarko, un homme inexpressif, ancien des services de sécurité et mal à l’aise face aux caméras (au point de refuser tout débat TV), était le candidat idéal pour défier Milanović.
Pendant que les compliments envers la « coalition patriotique » ont afflué via la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarović (ancienne HDZ) et le premier ministre serbe Aleksandar Vučić, le quotidien zagrébois Jutarnji list anticipe sur la façon dont Milanović a déjà pris contact avec les indépendants de MOST. La course aux négociations post-élections est lancée et il faudra donc attendre quelques jours avant de connaître le nom du prochain premier ministre croate.
Par Giovanni Vale
Source : cafebabel.fr, le 10 novembre 2015.
Article paru à l'origine sur balcanicaucaso.org, le 9 novembre 2015.
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