Ljubljana 18/07/2014.
L'Ambassade de la République bolivarienne du Venezuela en République de Slovénie s'est jointe à l'initiative de condamnation des faits qui ont lieu en Palestine. Une initiative impulsée par Mouvements sociaux slovènes et le Parti de la gauche unie (LZ/ ZDRUZENA LEVICA), qui qualifient les faits de véritable génocide.
L'action a été menée sur la Place du Congrès à Ljubljana avec la participation d'étudiants et de collectifs slovènes.
Le chargé d'affaires Ad Hoc, Wilmer Armando Depablos, a fait part de la solidarité vénézuélienne aux participants en vertu de l'appel lancé par le président Nicolás Maduro Moros (#SOS Palestinaporlapazy contra el genocidio en Gaza), dans le cadre de la campagne internationale dont font partie le peuple et le gouvernement vénézuéliens.
Charles Baudelaire
Egzotični miris
Kad
sklopljenih vjeđa u jesenje veče
Pijem žudno miris tvojih
vrelih grudi,
Na žale blaženstva duša mi odbludi,
U slap
žitkog sunca, što sveudilj teče.
To je otok sneni, kojem
zemlja daje
Drveće prebujno, rujno slasno voće;
Snažni vitki
momci tu plandujuć kroče,
A oči se žena sladostrasno
sjaje.
Odmamljen daleko dahom iz njedara,
Gledam punu luku
klonulih jedara
I brodova trudnih od prošle oluje,
A vonj
tamarida, što pline od žara,
Draškajuć nosnice dok lahori
struje,
U meni se miješa s pjevanjem mornara.
Quand,
les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire
l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages
heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;
Une
île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des
fruits savoureux ;
Des hommes dont le corps est mince et
vigoureux,
Et des femmes dont l'oeil par sa franchise
étonne.
Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je
vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par
la vague marine,
Pendant que le parfum des verts
tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se
mêle dans mon âme au chant des mariniers.
Izvor : http://www.e-novine.com/kultura/kultura-knjige/106624-Pijem-udno-miris-tvojih-vrelih-grudi.html
Jednoj prolaznici
Ulica
je zaglušna vrištala oko mene.
Duga, tanka, u crnini,
veličanstvo bola,
Prošla je neka žena, a ruka joj
ohola
Pridizaše, njihaše skutove svoje;
Hitra, otmjena, s
nogom kao u kakva kipa.
A ja se napajah, u grču
osobenjaka,
Njenim okom, olovnim nebom olujnog znaka,
Što
zanosnu blagost i smrtonosnu slast sipa.
Jedna munja? a zatim noć! - Trenutna prelesti
S čijeg pogleda
namah novim životom dišem,
Zar ću te samo u vječnosti ponovo
sresti?
Drugdje, daleko! Prekasno! Možda nikad više!
Jer
ne znaš kuda ću, ne znam kuda si nestala,
Ti koju koju sam mogao
voljeti, ti što si to znala!
La rue assourdissante
autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur
majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant,
balançant le feston et l’ourlet ;
Agile et noble, avec
sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un
extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La
douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair…
puis la nuit ! — Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait
soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans
l’éternité ?
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop
tard !jamais peut-être !
Car j’ignore où tu
fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi
qui le savais !
Izvor : http://www.e-novine.com/kultura/kultura-knjige/106624-Pijem-udno-miris-tvojih-vrelih-grudi.html
Uznesenost
Iznad
svih jezera i iznad dolina,
i iznad najvišeg planinskog vrhunca,
i dalje od
zvijezda i dalje od sunca,
i iznad granica svemirskih dubina
Kreće se misao
sa toliko strasti,
kao dobar plivač među valovima,
i
ostavlja brazdu među prostorima
sa neizrecivom i mužijačkom
slasti.
Odleti što dalje od gnjilih močvara,
pročisti se gore u bistrome zraku
i pij
kao nektar u ovome mraku
vatru koja vrata nebeska otvara!
Iz briga i jada
od kojih se gine,
od kojih se duša mutno zamaglila,
sretan je
tko može u zamahu krila
uznijeti se prema poljima vedrine!
I
nalik na ševu samo zato mari
da svakoga jutra čistog zraka
kuša,
- tko nad svime lebdi i bez muke sluša
razgovore
cvijeća i svih nijemih stvari!
Au-dessus
des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des
nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par
delà les confins des sphères étoilées;
Mon esprit, tu te
meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans
l'onde,
Tu sillonnes gaîment l'immensité profonde
Avec une
indicible et mâle volupté.
Envole-toi
bien loin de ces miasmes morbides,
Va te purifier dans l'air
supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu
clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis
et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence
brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer
vers les champs lumineux et serein!
Celui dont les
pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un
libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le
langage des fleurs et des choses muettes!
Izvor : http://www.e-novine.com/kultura/kultura-knjige/106624-Pijem-udno-miris-tvojih-vrelih-grudi.html
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