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Balkanikum

posté le 09-12-2013 à 21:55:11

 

 

Les réfugiés à Zenica (Serbie), les riverains apportent de l'aide



Un groupe de 102 réfugiés en provenance d'Afrique et d'Asie a été logé dimanche à l'hôtel « Berlin » à Sjenica. Les responsables affirment que la population locale ne cesse d'apporter de l'aide.


Le coordinateur chargé de la coopération avec le commissariat pour les réfugiés de la municipalité de Sjenica, Hazir Dacić, a déclaré à l'agence de presse Beta que la plupart des réfugiés sont originaires de Syrie, de Somalie et du Soudan, et qu'ils ont voyagé pendant plusieurs mois avant d'arriver en Serbie.


« Les réfugiés se portent bien et leur examen de santé a commencé ce matin dans l'hôtel. Ces personnes n'ont pas caché leur joie face aux chaleureuses paroles avec lesquelles elles ont été accueillies à Sjenica », a déclaré Dacić ce lundi.


Il a remercié les citoyens de Sjenica et de Novi Pazar qui apportent en permanence de l'aide sous forme de vêtements, de chaussures et d'aliments pour les réfugiés.


« Par le fait d'apprendre que des réfugiés sont arrivés hier nous ne cessons d'obtenir de l'aide de la part d'un bon nombre d'associations de bienfaisance. Aujourd'hui, un camion est arrivé chargé de nourriture et de vêtements offerts par des citoyens de Novi Pazar. De notre côté nous nous efforcerons de les aider dans la mesure de nos moyens », a déclaré Dacić.


Il a ajouté que parmi les réfugiés figure une famille avec un jeune enfant venue d'Afghanistan ainsi que quelques mineurs qui ont été installés dans des chambres à part.


Pour rappel, les réfugiés ont dormi tout un temps à la belle étoile dans les forêts bordant Bogovađa, et leur transfert dans des baraquements d'ouvriers à Obrenovac a été empêché par un groupe de riverains qui ont bloqué la route. Le président de la municipalité d'Obrenovac, Miroslav Čučković, s'était distingué par des déclarations xénophobes d'une grande bêtise. Celui-ci se serait inquiété pour la centrale thermique puisque, selon lui, « cinq seconde suffiraient pour qu'une personne inappropriée s'approche de la centrale et foute en l'air tout le système énergétique du pays ».


Plusieurs groupes de citoyens se sont solidarisés avec les réfugiés et ont a plusieurs reprises collecté de l'aide pour des gens qui en raison de la situation difficile dans leurs pays ont quitté leurs foyers.



Source : e-novine.com, le 9 décembre 2013.

 


 


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posté le 08-12-2013 à 20:06:33

 

 

 

Edith Piaf

 

 

Himna Ljubavi

Nebo plavo nek na nas padne
i zemlja nek se otvori
Šta je to vazno ako me ti voliš,
briga me za celi sviet
Sve dok ljubav bude punila moja jutra
i dok moje tjelo bude drhtalo pod tvojim rukama
Nije me briga nizašta,
ljubavi moja, jer ti me voliš
I otići ću na kraj sveta
postću plavuša
ako ti to budes hteo
Otići ću skinuti mesec
Otići ću blago ukrasti
ako ti to budes hteo
Domovinu ću svoju izdati
i sve prijatelje moje
ako ti to budes hteo
I mogu mi se svi sada smejati
ućinit ću bilo šta
ako ti to budeš hteo
A ako mi te život jednog dana otme
Ako umreš i daleko budeš
Ni za to me nije briga ako me voliš
Jer umrejeću i ja isto
Imat cemo za nas vječnost
Sav beskraj plavetnila
U nebu, bez problema
Ljubavi moja, volimo li se mi zaista?
Bog spaja one koji se vole...


Hymne à L'amour

Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer
Et la terre peut bien s'écrouler
Peu m'importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier
Tant que l'amour inondera mes matins
Tant que mon corps frémira sous tes mains
Peu m'importent les grands problèmes
Mon amour, puisque tu m'aimes...
J'irais jusqu'au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais...
J'irais décrocher la lune
J'irais voler la fortune
Si tu me le demandais...
Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais...
On peut bien rire de moi,
Je ferais n'importe quoi
Si tu me le demandais...
Si un jour la vie t'arrache a moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m'importe, si tu m'aimes
Car moi je mourrai aussi...
Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel, plus de problèmes
Mon amour, crois-tu qu'on s'aime?...
...Dieu réunit ceux qui s'aiment!




Izvor : http://www.bocko.org/

 

 

 

 

 

 


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posté le 08-12-2013 à 13:21:16

 

 

 

Vlado odlazi





La page Facebook « Vlado odlazi » (« Gouvernement, démission! ») organise un rassemblement ce mardi (10-12) sur la Place du Ban Jelacic à Zagreb.





Le profil des membres indique clairement que cette initiative est à rattacher à ce qui est appelé la « Révolution conservatrice » en Croatie. Plutôt que de parler de révolution conservatrice il faudrait plutôt parler de « mouvement identitaire » ou de « repli identitaire ».



Le terme « identitaire » n'existe pas vraiment en serbo-croate. Pour disqualifier le mouvement « identitaire », les médias dominants parlent de « fascisme » ou de « fascisation de la société ».



Ce discours est repris par la frange progressive de la société croate. Jusqu'à présent, cette frange progressive a surtout compté sur le secteur ONG et le lobbying pour faire progresser sa cause. Mais comme en définitive c'est toujours le pouvoir qui a le dernier mot dans ce rapport de force on peut donc parler de situation de subordination de l'un par rapport à l'autre. Il n'est donc pas trop étonnant de voir que la frange progressive de la société croate ait largement repris le discours et le vocabulaire des médias dominants lorsqu'ils parlent de la révolution conservatrice en Croatie.



Pour notre part, dans un esprit de clarification, nous parlerons désormais sur ce blog de mouvement identitaire lorsque nous nous référerons à la « révolution conservatrice » en Croatie. 

 



Cette dernière expression n'a toutefois rien de malheureux, elle exprime assez bien l'ambiguïté de cette révolution qui à la fois s'agite pour changer la situation présente mais en même temps ne propose pas de programme innovateur. 

 

 

 

 


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posté le 07-12-2013 à 16:32:57

 

 

Quels sont les causes et enjeux du « non » ukrainien à l'Union européenne ?



Le point de vue d’Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe, chercheur associé à l’IRIS

 

 

Le parlement ukrainien a exprimé cette semaine, par un vote de confiance, son soutien au gouvernement Azarov. Quel impact aura cet événement sur l’opposition pro-européenne, tant sur le plan politique que populaire ?

S’il est difficile de répondre à cette question, il est nécessaire de rappeler le contexte. D’où vient cette crise ? Quels en sont les enjeux ? Quelles peuvent être les conséquences ?
Ce qui a allumé la mèche, c’est la décision prise le 21 novembre dernier par le président ukrainien Ianoukovitch de ne pas signer à Vilnius, comme cela était envisagé, un accord d’association et de libre-échange avec l’UE. C’était pourtant bien engagé. Rappelons que l’Ukraine est tiraillée depuis des mois entre cette proposition européenne de participer pleinement à la politique de voisinage, et de l’autre côté, celle de la Russie de Vladimir Poutine, consistant en un projet très cohérent d’Union douanière. Celle-ci est déjà établie entre la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie et a vocation à devenir une union économique eurasiatique à laquelle la Russie souhaite inviter l’Ukraine. Le projet russe aurait une toute autre portée avec ce grand pays de 45 millions d’habitants en son sein.
Soulignons que la Russie ainsi que l’UE ont envoyé des ultimatums à l’Ukraine en disant qu’il fallait choisir et que les deux options n’étaient pas conciliables. Or, l’Ukraine, par définition, et ce depuis des siècles, ne peut pas choisir entre l’Est et l’Ouest. Ukraine signifie « confins ». C’est un pays qui a une identité nationale très incertaine, aux identités multiples. Rien n’est plus dangereux pour l’Ukraine que de devoir faire des choix tranchés entre l’Est et l’Ouest. Or, c’est exactement ce que les acteurs extérieurs lui ont demandé de faire.
L’Ukraine est dans une situation socio-économique assez tendue pour ne pas dire dramatique. Le président Ianoukovitch, légitimement élu, a décidé in extremis que les intérêts supérieurs de l’Ukraine, à ce stade, n’étaient pas de signer, et que l’État aurait plus de bénéfices à, non pas entrer dans l’Union douanière avec la Russie - personne ne l’envisage à Kiev -, mais en tout cas, de ne pas faire de choix. C’est ce qui a provoqué l’irruption de manifestations. Les opposants à M. Ianoukovitch ont investi la rue, réclamant le départ du président, des bâtiments administratifs ont été pris d’assaut. Il y a une logique semi-insurrectionnelle à Kiev et dans les villes de l’Ouest du pays qui traduit autre chose que ce choix de politique étrangère à mon avis. En effet, depuis trois ans, on peut observer un phénomène de rigidification du régime, qui est plus autoritaire que le précédent (mais beaucoup moins que celui de M. Loukachenko en Biélorussie), même si les libertés fondamentales et celles de la presse sont relativement respectées et que des élections ont lieu. Mais l’opposition et les médias sont dans l’ensemble hostiles au président en place, et jugent que tout autre choix que l’OTAN et l’Union européenne sont illégitimes. Par ailleurs, et cela est très peu présenté dans les médias français alors que c’est fondamental, l’opposition ukrainienne, pour une partie non-négligeable, est composée d’éléments radicaux d’extrême droite. Beaucoup sont des éléments néo-nazis en réalité, si l’on pense en particulier à la formation d’Oleg Tiagnibok (Svoboda). Ce parti fait beaucoup de voix dans l’Ouest de l’Ukraine notamment dans les régions de Lviv, Ternopil ou encore Ivano-Frankivsk. Ces gens qui se réclament d’une idéologie raciste, antisémite et xénophobe contrôlent ces conseils régionaux. Leur référence historique est la division SS Galicie pendant la deuxième Guerre mondiale. Ils sont à la tribune à Kiev, posent aux côtés de deux autres leaders qui eux sont parfaitement respectables comme Arseni Iatseniouk et Vitali Klitschko, qui n’ont étonnamment pas l’air troublé de s’afficher avec ces personnes. Il est évidemment très gênant de penser pour un Européen que ces gens-là puissent incarner le rêve européen à Kiev.

 

 

Les médias occidentaux comparent la mobilisation actuelle à la Révolution orange de 2004 qui avait provoqué la transition démocratique de l’Ukraine. Que pensez-vous de cette analogie ?

Effectivement, on a l’impression de revenir en arrière, avec à l’époque, cette formidable mobilisation de la ville de Kiev pour contester un scrutin présidentiel entaché de fraudes. Cela avait été un moment fondateur, révélant l’existence d’une société civile et le refus de certaines pratiques post-soviétiques ; cela avait suscité beaucoup d’espoirs qui ont été terriblement déçus. C’est certainement la clé pour comprendre ce qui a changé depuis 2004.
Le pouvoir issu de la Révolution orange a été incarné par Ioulia Timochenko, Premier Ministre à deux reprises, et par Viktor Iouchtchenko qui a été président. Or ils ont discrédité leur projet de différentes manières. Viktor Iouchtchenko s’est révélé être un homme très faible, velléitaire, contradictoire, qui a emmené l’Ukraine dans une confrontation extrêmement brutale avec la Russie notamment avec son souhait de rentrer dans l’OTAN. Et l’Ukraine l’a payé très cher. D’ailleurs, quand il s’est représenté, il n’a fait que 2 % ou 3 % des voix, le peuple lui faisant payer son bilan. Ioulia Timochenko a connu un destin un peu différent. Elle a été Premier Ministre de Viktor Iouchtchenko à deux reprises juste après la Révolution orange et juste avant les présidentielles. Son bilan économique a été mauvais, quoi qu’en pensent les médias occidentaux, du point de vue de l’éthique démocratique, avec des réflexes qui ne sont pas forcément très libéraux. On a aujourd’hui beaucoup de sympathie pour elle à juste titre puisque manifestement elle est victime d’une justice sélective, ciblée, pour ne pas dire plus, du pouvoir ukrainien, incarcérée pour des malversations financières liées au contrat gazier avec la Russie de 2009.
Evidemment, il est tentant de comparer la situation d’aujourd’hui avec celle de 2004, avec d’un côté un méchant pouvoir dictatorial pro-russe et corrompu, et de l’autre côté les gentils pro-européens. Or cela est beaucoup plus complexe en réalité.
L’un des phénomènes les plus marquants de ces dernières années est la corruption dans l’entourage direct, pour ne pas dire dans la famille du président Ianoukovitch qui parasite l’économie, cela est indéniable. Mais l’Ukraine n’est pas une dictature, le pouvoir est légitime, même si ça peut être déplaisant. L’opposition ukrainienne y est extrêmement composite. Il y a des gens sincèrement pro-européens, démocrates et il y a des gens (dont j’ai parlé précédemment), dont l’idéologie même devrait les discréditer a priori et devrait conduire les médias occidentaux à être beaucoup plus prudents sur l’évaluation de ce qui se joue en Ukraine. Il y a, comme avec la Russie, une tentation à la simplification. Ce n’est pas propre à l’Ukraine, c’est une tendance générale, on veut faire court, on veut faire du sensationnel, on simplifie : il y a le méchant Russe à côté de la gentille Europe.
Pourtant l’Europe a commis plusieurs erreurs stratégiques. Elle a d’abord fait preuve de naïveté en considérant que Viktor Ianoukovitch considèrerait que l’intérêt de l’Ukraine serait de se rapprocher de l’Europe sans tenir compte aucunement de l’économie du pays et de la structure de son commerce extérieur (elle ne peut absolument pas se couper du marché russe). La deuxième erreur était de penser que l’on peut imaginer à Bruxelles une politique européenne sans penser à la Russie. Or la logique du partenariat oriental, qu’on le veuille ou non, est une logique de « containment » de la Russie. Certains dirons que la Russie n’a pas voulu participer au programme, or c’est parce que la Russie ne se considère pas - à tort ou à raison – au même niveau que la Géorgie ou la Moldavie qu’elle ne le fait pas. Tout projet qui fera l’impasse sur une vraie vision de l’Europe allant jusqu’à la Russie est à mon avis voué à l’échec ou en tout cas provoquera des tensions. Aujourd’hui, c’est en Ukraine, cela a été en Géorgie autour du projet d’intégrer l’OTAN il y a cinq ans, cela peut être demain en Moldavie. Il ne s’agit pas de donner un droit de véto à la Russie, ce n’est pas le propos. Mais imaginer l’avenir du continent européen sans réfléchir à la Russie, en faisant comme si elle n’existait pas est une vision aveugle et dangereuse non pas pour nous, mais en l’occurrence pour l’Ukraine. Ce n’est pas un service à rendre à Kiev que de raisonner dans ces termes.

 

 

Cette crise politique n’est-elle pas le signe d’un malaise plus général ressenti au sein de la société ukrainienne ?

Encore une fois, il faut rappeler que l’Ukraine est un pays très divisé, linguistiquement, religieusement, historiquement. C’est un pays très fragile, où l’opposition - pas uniquement Est / Ouest - est difficilement surmontable, à court terme en tout cas. On voit que cette crise fait ressurgir ces clivages qui sont extrêmement dangereux pour l’unité du pays. Ce qui est très préoccupant, c’est qu’à chaque grande crise - c’était vrai pendant la Révolution orange, c’est vrai aujourd’hui -, on a l’impression que l’existence même du pays se joue. Et on voit ressurgir les scénarios de partition. Si je ne crois pas en ces derniers, il est néanmoins très inquiétant de voir que vingt ans après l’indépendance il n’y a pas de consensus en Ukraine sur des questions fondamentales que ce soit sur la politique étrangère, sur l’identité nationale, ou encore sur la lecture du passé (du 20e siècle en particulier). Tout cela est encore en formation ; l’état d’esprit des Ukrainiens est très partagé.
Il y a un point d’accord cependant : le pouvoir est largement inefficace, corrompu, bien que légitime puisqu’élu par les urnes au suffrage universel et sans fraude, dixit l’OSCE et l’UE. La qualité des élites ukrainiennes est assez basse, il y existe un vrai problème d’encadrement, de gestion, d’absence de vision stratégique. On peut objecter que l’Ukraine n’a pas le monopole de ce type de problèmes, mais c’est particulièrement dramatique pour ce pays au vu des défis qu’il doit relever. Il y a un désenchantement très largement partagé en Ukraine avec dans l’Ouest du pays et au sein de la capitale, une forme de rancœur qui peut prendre des formes plus violentes contre le pouvoir qu’elle considère comme illégitime, soumise au Kremlin, etc. Il y a aujourd’hui une radicalisation de l’opposition qui est aussi inquiétante et qui nourrit une répression de plus en plus forte du côté du pouvoir. Et malheureusement, les acteurs extérieurs, tant la Russie que l’UE, ne jouent pas dans le sens de l’apaisement. Je suis très frappé de voir le silence, voire une certaine forme de complaisance - en apparence en tout cas -, des Européens par rapport à ce qui se passe à Kiev. Certains dans l’opposition ukrainienne perçoivent cela comme un encouragement à la violence et donc à un changement de régime par la violence. Le Kremlin, de son côté, ne fait rien non plus pour apaiser les choses. Ce qui est à craindre, c’est que l’Ukraine en tant qu’État, et les Ukrainiens en tant que peuple, ne soient une nouvelle fois dans leur histoire victimes de jeux extérieurs.





Source : http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article8972



Le blog d'Arnaud Dubien sur l'Observatoire franco-russe

 

 

 

 


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posté le 06-12-2013 à 18:31:50

 

 

Croatie : 650.000 signatures pour réduire les droits des minorités





Quelque 650 000 Croates ont signé une pétition, à la demande d'anciens combattants de Vukovar, un nombre suffisant pour réclamer la convocation d'un référendum visant à réduire les droits des minorités, notamment des Serbes, ont annoncé vendredi les organisateurs.


"Nous avons collecté 650 000 signatures", ce qui est suffisant pour réclamer l'organisation d'un référendum, a déclaré Dragutin Glasnovic, un représentant d'un groupe d'organisations, regroupant aussi des victimes de guerre et d'anciens réfugiés croates. Aux termes de cette initiative, une minorité pourra utiliser officiellement sa langue maternelle et son alphabet seulement dans les régions où elle représente au moins 50% de la population.

 

La loi actuelle prévoit l'utilisation de la langue et de l'alphabet d'une minorité dans les localités où celle-ci représente un tiers de la population, ce qui est le cas pour les Serbes à Vukovar, où ils atteignent 35% des 28 000 habitants. Pour réclamer l'organisation d'un référendum, une initiative doit réunir les signatures d'au moins 10% de l'électorat, soit quelque 400 000 signatures.

 

L'initiative vise surtout à empêcher l'utilisation de l'alphabet cyrillique à Vukovar, ville quasiment rasée par les forces serbes durant le conflit croato-serbe (1991-95).

 

Les organisateurs comptent apporter officiellement mercredi les signatures au Parlement mais le gouvernement croate qui a adhéré en juillet à l'Union européenne a déjà prévenu qu'il allait empêcher l'organisation du référendum par une révision de la Constitution. "Tant que je suis Premier ministre, ce référendum ne passera pas", a récemment déclaré le Premier ministre croate Zoran Milanovic.




Source : rtbf.be, le 6 décembre 2013.

 

 

 

 


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