Poutine promet 800 millions de dollars à la Serbie
Le président russe Vladimir Poutine a promis samedi l'octroi d'un crédit de 800 millions de dollars à son homologue serbe nouvellement élu, le nationaliste populiste [et alarmiste contorsionniste ?] Tomislav Nikolic, qui effectuait à Moscou son premier déplacement à l'étranger.
"Il y a deux ans, nous avons octroyé à la Serbie un crédit de l'ordre de 200 millions de dollars et maintenant nous sommes prêts à accorder la deuxième tranche de l'ordre de 800 millions de dollars", a déclaré M. Poutine, selon un communiqué du Kremlin.
"Mais le plus important, c'est que nous entretenons avec la Serbie des relations de partenariat très importantes dans les Balkans. Nous considérons les Serbes comme nos frères spirituels", a ajouté M. Poutine.
Source : europe.fr, le 26 mai 2012.
Le gouvernement croate donne son point de vue sur le salaire des ministres
« Lorsque la coalition du gouvernement d’Ivica Račan est entrée en fonction en 2000, une de ses premières initiatives a été de réduire les salaires des fonctionnaires de 40%. Si l’on réduisait davantage les salaires des députés parlementaires, il faudrait en faire autant pour les autres fonctionnaires de l’Etat, par conséquent le Premier ministre et les ministres, mais aussi les fonctionnaires de la justice, c’est-à-dire les juges, le Procureur en chef et ses adjoints. En réduisant leur salaire il faudrait aussi réduire les salaires des ministres adjoints et d’autres experts qui travaillent dans l’administration de l’Etat, ce qui aurait pour conséquence que les plus professionnels quittent le système pour rejoindre le secteur privé laissant ainsi l’administration de l’Etat sans ceux qui doivent aider à ce que l’Etat fonctionne bien ». Telle est la réponse officielle du gouvernement de Zoran Milanović à une question qui lui était posée sur la page Facebook du gouvernement.
En effet, un citoyen croate cherchait à savoir si le gouvernement envisageait de réduire les salaires des ministres et du Premier ministre en contribuant ainsi à l’austérité et à améliorer le budget. Le gouvernement ne considère toutefois pas que cela soit possible.
« Votre idée est intéressante et mérite d’être examinée avec attention afin d’aboutir à un système soutenable en fonction duquel les salaires des fonctionnaires seraient calqués sur le sort du pays : augmenter lorsque les standards généraux de tous les citoyens augmentent et baisser si par leur manque de connaissances et mauvaises décisions politiques ils nuisent au pays », conclut la réponse du gouvernement.
Source : index.hr, le 25 mai 2012.
Action pacifiste des Femmes en noir à l’occasion du 20ème anniversaire de l’agression contre la Bosnie-Hezégovine
Bačić Refika, 5 ans. Dženanović Maida, 17 ans. Dženanović Azema, 60 ans. Džolić Naila, 53 ans. Ećimović Marija, 59 ans. Marjan Danica, 37 ans. Forić Đula, 77 ans. Softić Halida, 18 ans... Ce ne sont là que quelques-uns des noms prononcés lors du rassemblement des Femmes en noir qui s’est tenu jeudi sur la place centrale de Belgrade, la Place de la République. Le but de l’action était de commémorer le 20ème anniversaire du début de l’agression serbe contre la Bosnie-Herzégovine souveraine mais aussi contre les femmes qui firent l’objet de crimes durant cette période. Pendant cette séquence qui a duré deux heures entières, les activistes ont lu les noms des femmes tuées à Prijedor, dont la plus jeune était une fillette âgée de cinq ans.
« Ceci est une action conjointe à l’occasion des vingt ans du début de l’agression contre la Bosnie-Herzégovine. L’association de Prijedor a décidé d’organiser avec nous cette séance en souvenir du génocide dans cette région et plus particulièrement des victimes du viol systématique des femmes », a déclaré Staša Zajović pour le site e-novine.
Bien que dans un premier temps nous ayons prévu d’organiser une action similaire en même temps à Prijedor, où entre 1991 et 1995 ont été tués 5.209 citoyens et citoyennes, les autorités de la plus petite entité de Bosnie-Herzégovine n’ont pas autorisé ce rassemblement. Staša Zajović y voit “la preuve de la continuité de la politique de nettoyage ethnique et du génocide ayant donné naissance à la Republika Srpska ».
« C’est terriblement avilissant, ajouté au fait que la population bosniaque n’a pas la possibilité de se rendre ne fût-ce qu’une fois par an au camp d’Omarska. C’est avilir l’idée même de la mort. Il existe une disproportion absolue entre la parole laissée aux bourreaux et celle, la plus petite soit-elle, que l’on refuse aux victimes. C'est là une continuation de la politique génocidaire », proteste Zajović.
Elle ajoute que les Femmes en noir, aux côtés des organisations de Prijedor et des activistes à travers le monde, organiseront le 31 mai l’action appelée « Arrêtons la négation de génocide – soutenons le droit des victimes au souvenir ».
De même que lors des précédents rassemblements la police était présente en grand renfort, inversement proportionnelle au nombre de journalistes. Le reporter d’e-novine a noté au moins quatre fourgons de police parqués à proximité de l’événement. Par chance les forces de l’ordre n’ont pas eu besoin d’intervenir même si certains passants ont fait part de leur désagrément, visiblement inaptes à faire face au simple fait que deux mots soient prononcés : le nom et le prénom des victimes. C’est ainsi qu’un quidam déjà âgé a lancé « Pourquoi ne lisez-vous pas le nom d’un Serbe » accompagné d’un juron que nous tairons.
Zajović interprète cela par le fait que pour les autorités, de même que pour les médias dominants, il n’existe pas de crimes ayant été commis au nom de la Serbie.
« Ils se focalisent uniquement sur les crimes commis contre nous, ce qui explique ce genre de réaction de la part des citoyens. En Serbie règne un trouble total de la morale, des valeurs et de l’esthétique qui prive Belgrade de ville au statut post-génocidaire. Le monde culturel et politique doit se demander comment en sommes-nous arrivés là et non pas s’abasourdir de ce que Tomislav Nikolić soit arrivé au pouvoir. Lui n’est que la conséquence technique d’un tel système de pensée », observe cette pacifiste.
D’après Staša Zajović, Belgrade a considéré la collaboration avec le Tribunal de La Haye exclusivement comme « un travail bureaucratique ».
« Qu'on se rappelle seulement comment ils parlaient de La Haye comme de quelque chose avec quoi nous en avons fini, une fois Hadžić extradé. Ils pensent qu’il s’agit-là de colis, toutefois ces colis reviennent et cela se traduit par le fait qu’aujourd’hui la plupart des gens ont voté pour une personne qui est le symbole des crimes des années 90. Comme l’a dit Brecht : Tu ne peux construire une nouvelle maison si préalablement tu n’as pas déblayé les débris dans la cave de l’ancienne », prévient Staša Zajović.
Source : e-novine.com, le 25 mai 2012.
Note : J'ai l'impression que les Femmes en noir sont devenues quelque peu fanatique au fil du temps. La Serbie a extradé tous ses criminels de guerre comme il le lui avait été demandé. Pour certains ce n'est pas suffisant, il faut aller plus loin. Dans ce reportage, l'activiste Staša Zajović demande à Belgrade d'accepter son "statut de ville post-génocidaire".
Pourquoi pas son statut de "ville-ordure post-génocidaire jusqu'à la fin des siècles" tant qu'on y est ?
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