Lecture
Alain Badiou
S'agissant des partis communistes dans l'espace serbo-croate, j'ai relevé ceci après une recherche très superficielle hier soir (cette recherche ne prétend pas non plus être exhaustive). Il faut néanmoins dire que leur influence est si mineure qu'ils valent à peine le fait qu'on s'y intéresse.
De manière générale ces partis ne me disent rien qui vaillent, en particulier la Ligue de la Jeunesse communiste yougoslave et son attachement puéril à son Kosovo m'a tout l'air d'être une organisation obscurantiste serbe incapable de s'élever. La Serbie n'a pas grand chose à attendre de cette organisation pour qui tout est de la faute du grand méchant Occident. D'abord il faudrait qu'elle développe son sens critique.
Pour la Ligue des communistes de Bosnie-Herzégovine, je suspend mon jugement, d'autant plus que je ne suis pas en mesure de lire leurs textes en cyrillique. Disons simplement que les têtes de Lénine et de Tito (le petit jouisseur) aux côtés de celle de Che Guevara ne sont pas de trop bon goût.
Le Parti ouvrier socialiste de Croatie est déjà beaucoup plus intéressant. Remarquons d'abord qu'ils n'ont pas repris l'appellation communiste, même si le communisme semble être leur référence. Le parti est capable d'autocritique comme le montre cet article qui analyse leur échec lors des dernières élections parlementaires en Croatie. Le fait qu'ils veulent participer à l'affreuse vie parlementaire de leur pays n'est pas nécessairement un signe de malveillance de leur part. Cela peut être dû à de la naïveté, ce qui s'estompera avec le temps. C'est tout le mal qu'on leur souhaite ! Pour le reste ce parti a des traits éminement modernes. Citons par exemple leur présence lors de la mobilisation historique du 15 octobre.
Pardonnez-moi pour cette analyse fort superficielle, mais quoi qu'il en soit ces partis demeureront très marginaux, presque folkloriques, tant qu'ils ne se seront pas musclés par des actions militantes et concrètes. Le reste n'est que de la littérature et un éternel retour stérile sur le passé.
NB : les trois sont hostiles à l'UE, faut-il le dire ?
Vesna Pusić, la ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration européenne de Croatie, a déclaré lors d’une intervention à la radio « Antena Zagreb » que les citoyens ne toucheraient plus leurs retraites si la Croatie n'entrait pas dans l'Union européenne.
« Je ne voudrais pas être trop cruelle, mais si nous n’entrons pas dans l’Union européenne, vous ne toucherez pas vos retraites. Je peux vous sembler antipathique, mais ne laissez pas que votre propre vie vous soit antipathique. C’est de cela qu’il s’agit ! De notre tête, les amis ! Votez pour le futur de ce pays ! », a déclaré la ministre, citée par le journal « Jutarnji list ».
Elle
a expliqué que la Croatie perdrait sa note de crédit en moins d'une
semaine et qu’elle ne serait plus en mesure de rembourser ses dettes si
le non l’emportait lors du référendum sur l'adhésion de la Croatie à
l'UE.
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