Belgrade - Les autorités serbes ont promis qu'elles feraient toute la lumière sur les circonstances qui ont permis aux fugitifs du Tribunal pénal international (TPIY) pour l'ex-Yougoslavie d'échapper pendant si longtemps à la justice, un domaine où règne encore beaucoup de zones d'ombre.
"Toutes les informations seront diffusées", a assuré mercredi devant la presse le président serbe, Boris Tadic, après avoir annoncé l'arrestation de l'ancien responsable des Serbes de Croatie, Goran Hadzic.
Il était interrogé sur le fait de savoir si tous les réseaux et soutiens qui ont aidé les principaux fugitifs du TPIY, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, les anciens chefs politique et militaire des Serbes de Bosnie, ainsi que Goran Hadzic, dans leur cavale seraient un jour dévoilés.
M. Tadic s'est engagé à ce que soit rendu public "qui a aidé qui dans sa cavale, mais après la fin de l'enquête".
"Celle sur Ratko Mladic est encore en cours, a-t-il ajouté. Permettez qu'elle soit complétée afin d'éviter toute zone d'ombre ou toute différence d'interprétation".
Radovan Karadzic a été arrêté en juillet 2008 après une clandestinité de treize années, Ratko Mladic le 26 mai dernier après avoir disparu à compter du début des années 2.000 et Goran Hadzic mercredi après sept années de cavale.
Quelques détails, pour la plupart anecdotiques, ont été révélés lors de l'arrestation de chacun des trois hommes, mais rien de substantiel n'est encore connu de l'opinion publique sur leur clandestinité et notamment sur les réseaux de soutien qui leur ont permis d'échapper à la justice.
La Cour d'appel à Belgrade a ordonné jeudi la tenue d'un nouveau procès pour dix personnes qui avaient été inculpées pour avoir aidé Ratko Mladic à se cacher entre 2002 et 2005. Ces personnes avaient été acquittées en décembre dernier au bout de quatre années de procédures.
Peut-être ce nouveau procès permettra-t-il de lever un coin du voile sur la cavale de Ratko Mladic, dont les déplacements de ces dernières années restent totalement mystérieux.
D'anciens éléments des services de Renseignement serbes et de l'Eglise orthodoxe serbe sont pointés du doigt, dans la presse notamment, pour leur soutien présumé à Goran Hadzic.
Une source proche du dossier a déclaré à l'AFP que Hadzic avait décidé en 2004 de plonger dans la clandestinité pour éviter de charger davantage Franko Simatovic et Jovica Stanisic, deux anciens hauts responsables du Renseignement serbe, qui comparaissaient alors devant le TPIY.
Goran Hadzic est inculpé par le TPIY pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre lors du conflit en Croatie (1991-1995) commis par des troupes sous son commandement.
S'il avait été arrêté, Goran Hadzic aurait eu comme ligne de défense que son pouvoir n'était que "nominal" sur les formations para-militaires mais qu'il n'en avait pas "le contrôle effectif", se déchargeant ainsi partiellement sur Simatovic et Stanisic pour les exactions perpétrées alors en Croatie, a ajouté cette source.
En optant pour la clandestinité, il a bénéficié du "soutien logistique d'alliés" de Stanisic et de Simatovic au sein des services de sécurité, a-t-elle poursuivi.
L'arrestation de Goran Hadzic a ravivé les interrogations dans la presse sur le rôle de certains éléments de l'Eglise orthodoxe serbe dans la cavale des criminels de guerre.
Le Procureur serbe pour les crimes de guerre, Vladimir Vukcevic, a indiqué lui-même que Goran Hadzic entretenait des contacts avec des religieux.
Seul un évêque du nord de la Serbie, Irinej Bulovic, avait réagi vertement jeudi en fin d'après-midi aux propos de M. Vukcevic.
"Des déclarations sans citer de noms ou de preuves sont dénuées de sens et l'Eglise n'a rien à voir avec cela", a-t-il déclaré, cité par Tanjug.
Il n'en reste pas moins que certains éléments de l'Eglise orthodoxe n'ont pas caché dans le passé leur sympathie pour les thèses nationalistes.
Source : lexpress.fr, le 21 juillet 2011.
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