Croatie : nouveau cas d'expulsion furtive.
Le système bancaire préfère à nouveau agir avec lâcheté. Après l'expulsion en secret de la famille Frlan le 16 mai 2013, sur ordre de la Zagrebačka banka (Banque de Zagreb), la seconde expulsion secrète constatée par notre organisation depuis sa création s'est produite le 29 mai 2014. En effet, après que l'association Živi zid eut empêché une deuxième exécution forcée de l'occupant Mišo Pilepić, le juge Igor Kanajet a décidé de procéder à son délogement secret.
Mode opératoire : l'expulsé à été convoqué à un “entretien informatif” au commissariat et c'est pendant son interrogatoire qu'un serrurier accompagné de policiers a pénétré dans l'appartement pour procéder au changement de serrure.
L'association Živi zid n'est pas en mesure de s'opposer aux expulsions secrètes, celles-ci découlent de la loi relative aux saisies qui permet que le moment de l'expulsion ne doit pas être (nécessairement) notifié à l'avance à l'expulsé.
Source : http://zivi-zid.org/zbog-nevracenog-kredita-pbz-u-tajno-deloziran-miso-pilepic-iz-ivanic-grada/
Une exposition sur la BD yougoslave au Centre Belge de la Bande Dessinée aura lieu du 3/6 au 16/11/2014.
Prvo veče
Ona
se bila vrlo svukla,
A velika su stabla tu
U prozor zlobno
krošnjom tukla,
Da vide nju, da vide nju.
U moju je
fotelju sjela,
Radosno ruke sklopi tu,
Ispod golišavog joj
tijela
Nožice treptahu na tlu.
Pogledah zračak koji
bludi
- Iz krošnje leptirasti let -
U njezin smješak i na
grudi,
Ko mušica na ružin cvijet.
Moj poljubac joj nogu
dirne.
I kao kaznu za taj grijeh
Čuh zvuke bistre i
nemirne,
Kristalno lijep i surov smijeh.
Pod košulju je
raširenu
Sakrila noge: "Dosta s tim!"
- Tu prvu
smjelost dopuštenu
Kaznila smijehom veselim!
Drhtuljke
jadne, oči njene,
Dodirnuh usnom lagano.
Nježno mi glavu tad
okrene:
"Oh! sviđa mi se, sviđa to!
Ali ti moram
reći zato..."
Ostatak joj u grudi ja
Sakrih sa poljupcem,
i na to
Začuh njen smijeh što znači: da...
Ona se bila
vrlo svukla,
A velika stabla tu
U prozor zlobno krošnjom
tukla,
Da vide nju, da vide nju.
- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres
indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout
près, tout près.
Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue,
elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses
petits pieds si fins, si fins.
- Je regardai, couleur de
cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son
sourire
Et sur son sein, - mouche au rosier.
- Je baisai
ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui
s'égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.
Les
petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : " Veux-tu finir
! "
- La première audace permise,
Le rire feignait de
punir !
- Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai
doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière :
" Oh ! c'est encor mieux !...
Monsieur, j'ai deux mots à
te dire... "
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un
baiser, qui la fit rire
D'un bon rire qui voulait bien...
-
Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux
vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.
Izvor : http://poezija.6forum.info/t942-arthur-rimbaud
Ivan Pernar est dans la tourmente depuis qu'il a refusé d'aider des membres du HDZ lors d'une éviction. Certains trouvent cela fort mal joué de sa part car il se serait fait une belle publicité devant l'opinion publique s'il leur était venu en aide. Il a décidé de dire NON. L'opinion s'est émue. A quel point cette opinion est-elle mûre et dans quelle mesure Ivan Pernar a-t-il tort ? Jugez par vous-même. Les mathématiques sont rigoureusement impitoyables. Mille milliards ont été volés or l'opinion continue de voter pour les mêmes. La police est à ce point efficace qu'elle ne met la main que sur 1,8% des criminels. Dans la prison de Remetinec se trouvent tant de politiciens qu'ils pourraient former un cabinet fantôme. L'alliance SDP/HDZ* est le véritable maître du gouvernement. Qui parmi les députés s'est tenu aux côtés d'Ivan Pernar lorsqu'il défendait le logement d'autrui ? Certaines associations l'accusent d'enfoncer un peu plus financièrement les personnes expulsées (allusion au fait que des citoyens expulsés de chez eux ont été condamnés en justice à payer les frais de la police appelée en renfort lorsque l'association Zivi zid a formé un bouclier humain pour entraver ladite expulsion, N.d.T.) Quels sont les frais réels ? Qui profite de ces frais ? A vous de juger le niveau d'hypocrisie de la société et de dire si Ivan Pernar a tort...
Pourquoi avez-vous dénié votre aide au membre du HDZ ?
Tout ceux qui soutiennent activement le mal et ne veulent pas s'en défaire doivent assumer les conséquences de leurs décisions.
Allez-vous également refuser votre aide aux membres du SDP car c'est un secret de polichinelle qu'ils forment une coalition secrète avec le HDZ ?
Tous les membres du SDP qui ont besoin d'une aide seront secourus et nous les protégerons physiquement s'ils renient publiquement cette organisation et condamnent sa politique. Nous avons déjà eu l'occasion de voir une de leurs membres déchirer devant les caméras sa carte du SDP.
On entend dire parmi votre organisation que vous n'avez plus d'argent pour les déplacements, est-ce bien exact ?
On ne roule pas sur l'or tout comme le reste des citoyens.
De quelle manière le pouvoir essaye-t-il de vous écarter de l'arène politique ?
Par la censure et la désinformation, le site “tportal” a par exemple écrit que je prône la suppression de l'argent, vous allez voir apparaître toute sorte de thèses dans leurs médias.
Zivi zid peut-il faire face financièrement ?
On trouvera toujours un moyen pour s'en sortir avec l'essence.
Est-ce que vous collaborez dans la région avec des projets similaires et est-ce que vous leur apportez votre soutien ?
Il n'existe pas de projet similaire à celui de Zivi zid.
Certains vous accusent de remettre en selle la Yougoslavie, qu'en pensez-vous ?
Lorsque tous seront sur le point d'être délogés une fois dans l'impossibilité de rembourser leurs crédits, ils comprendront eux aussi pourquoi il est souhaitable que l'inflation érode les crédits.
Quelle est la situation avec les saisies sur le terrain ?
On va bientôt en arriver au point où il ne sera plus possible d'aider tous ceux qui en ont besoin car les expulsions vont s'enchaîner. L'opinion en sera informée en temps opportun.
Est-ce que vous acceptez d'autres options politiques au sein de Zivi zid, sur le terrain... ?
Oui bien sûr, mais les gens du parlement ne sont pas intéressés par ce genre d'activité.
Les logements non vendus forment partie d'une nouvelle stratégie de Zivi zid, ces actions vont-elles se multiplier... ?
Il faut créer les conditions pour de telles actions.
* Equivalent de l'UMPS en France
Francis Bacon, Logique de la sensation
Peinture et sensation
Postoje dva načina da se figuracija prevlada (bila ona figurativna ili narativna): krećući se odlučno ka apstraktnim formama, ili ka Figuri. Cezanne je imao veoma jednostavno ime za način postojanja Figure: osećaj. Figura je opažljiva forma osećaja; ona neposredno deluje na nervni sistem, koji je plot. Apstraktana forma, sa druge strane, obraća se mozgu, bližem kosti. Naravno da Cezanne nije bio začetnik ovog toka osećaja u slikarstvu, ali mu jepružio sasvim novo ustrojstvo. Osećaj je suprotan laganom ili lako odredjenom, suprotnost klišeu, ali je takodje suprotan i “osetilnom”, spontanom, itd. Osećaj se okreće, sa jedne strane, subjektu (nervnom sistemu, životnim kretnjama, “instinktu’, “temperamentu”, što predstavlja čitav jedan rečnik koji dele Naturalizam i Cezanne) i, sa druge strane, objektu (“činjenici”, mestu, dogadjaju). Ili, pre, on nema strane, on je nedeljivo, simultano oboje, to je biti u svetu, kao što fenomenolozi kažu: Ja postajem u osećaju, i nešto stiže kroz osećaj jedno za drugim, jedno u drugom! Na kraju, telo sâmo je ono koje i pruža i prima osećaje, i skupa je i objekat i subjekat. Kao posmatrač ja osećaj zadobijam samo kada prodirem u sliku, kada imam prilaz jedinstvu osećaja i osećanog. Cezanneova pouka, koja prevazilazi impresioniste: ne leži osećaj u “slobodnoj” ili bestelesnoj igri svetla i boje, već pre u telu, makar to bilo telo jabuke. Boja je u telu, osećaj je u telu, ne u vazduhu. Osećaj je to što je farba. A farba, na slici, je telo, ne utoliko što je predstavljena kao objekat, već zato što je u stanju da prizove onaj osećaj koji je Lawrence, govoreći o Cezzaneu, nazvao “jabukovitošću” jabuke. Ovo su vrlo opšte crte veze izmedju Cezannea i Bacona: sikati osećaj, ili, kako je to Bacon sričio, rečima vrlo sličnim Cezanneovim, zabeležiti činjenicu. “To je vrlo, vrlo stroga i teška stvar znati zašto neka boja deluje direktno na nervni sistem…”
Il y a deux manières de dépasser la figuration (c’est-à-dire à la fois l’illustratif et le narratif) : ou bien vers la forme abstraite, ou bien vers la Figure. Cette voie de la Figure, Cézanne lui donne un nom simple : la sensation. La Figure, c’est la forme sensible rapportée à la sensation ; elle agit immédiatement sur le système nerveux, qui est de la chair. Tandis que la Forme abstraite s’adresse au cerveau, agit par l’intermédiaire du cerveau, plus proche de l’os. Certes Cézanne n’a pas inventé cette voie de la sensation dans la peinture. Mais il lui a donné un statut sans précédent. La sensation, c’est le contraire du facile et du tout fait, du cliché, mais aussi du « sensationnel », du spontané, etc. La sensation a une face tournée vers le sujet (le système nerveux, le mouvement vital, « l’instinct », le « tempérament », tout un vocabulaire commun au Naturalisme et à Cézanne), et une face tournée vers l’objet (« le fait », le lieu, l’événement). Ou plutôt elle n’a pas de faces du tout, elle est les deux choses indissolublement, elle est être-au-monde, comme disent les phénoménologues : à la fois je deviens dans la sensation et quelque chose arrive par la sensation, l’un par l’autre, l’un dans l’autre. Et à la limite, c’est le même corps qui la donne et qui la reçoit, qui est à la fois objet et sujet. Moi spectateur, je n’éprouve la sensation qu’en entrant dans le tableau, en accédant à l’unité du sentant et du senti. La leçon de Cézanne au-delà des impressionnistes : ce n’est pas dans le jeu « libre » ou désincarné de la lumière et de la couleur (impressions) que la Sensation est, au contraire c’est dans le corps, fût-ce le corps d’une pomme. La couleur est dans le corps, la sensation est dans le corps, et non dans les airs. La sensation, c’est ce qui est peint. Ce qui est peint dans le tableau, c’est le corps, non pas en tant qu’il est représenté comme objet, mais en tant qu’il est vécu comme éprouvant telle sensation (ce que Lawrence, parlant de Cézanne, appelait « l’être pommesque de la pomme »). C’est le fil très général qui relie Bacon à Cézanne : peindre la sensation, ou, comme dit Bacon avec des mots très proches de ceux de Cézanne, enregistrer le fait. « C’est une question très serrée et difficile que de savoir pourquoi une peinture touche directement le système nerveux. »
Moglo bi se reći
da ne postoji ništa drugo do izrazite razlike izmedju ova dva
slikara: sa jedne strane, svet Cezannea sa svojim pejzažima i mrtvim
prirodama i, ranije, portretima tretiranim poput pejzaža; sa druge,
protivstavljena hijerarhija F. Bacona koji eliminiše mrtvu prirodu i
pejzaž. Svet kao priroda, kod Cezannea, i svet kao artefakt kod
Bacona. Ali zar ne bi upravo ove krajnje očigledne razlike mogle
svedočiti o prisutnosti “osećaja” i “temperamenta” kod
obojice? Zar to ne bi mogli biti baš oni elementi koji povezuju
Bacona i Cezzanea? Kada Bacon govori o osećaju, on podrazumeva dve
stvari, obe vrlo bliske Cezanneovom poimanju. Na negativan način, on
kaže da je forma vezana za osećaj (Figura) suprotnost formi vezanoj
za objekt koji treba da predstavi (figuracija). Valeryevim rečima,
osećaj je ono što je preneseno direktno, izbegavajući obilaznost i
dosadu narativnog. Na pozitivan, Bacon nikad ne biva umoran od
govorenja da je osećaj ono što prelazi od jednog “poretka”
drugom, sa jednog “nivoa” na drugi, iz jednog “polja” u
drugo. Stoga je osećaj gospodar deformacija, agens deformacija tela.
U ovom pogledu se ista kritika može uputiti i figurativnom i
apstraktnom slikarstvu: oni su proizvedeni mozgom, oni ne deluju
direktno na nervni sistem, oni ne omogućuju prilaz osećajima, oni
ne oslobadjaju Figuru. To je stoga što ostaju na jednom uniformnom
nivou. Oni mogu proizvesti preobražaje oblika, ali ne mogu dostići
deformaciju tela.
Uskoro ćemo videti u čemu se sadrži ono
Sezanovsko Bacona, obeležje koje je kod njega čak naglašenije nego
kod nekog sledbenika.
On dira qu’il n’y a que des différences évidentes entre les deux peintres : le monde de Cézanne comme paysage et nature morte, avant même les portraits qui sont traités comme des paysages ; et la hiérarchie inverse chez Bacon qui destitue natures mortes et paysages. Le monde comme Nature de Cézanne et le monde comme artefact de Bacon. Mais justement, ces différences trop évidentes ne sont-elles pas à mettre au compte de la « sensation » et du « tempérament », c’est-à-dire ne s’inscrivent-elles pas dans ce qui relie Bacon à Cézanne, dans ce qui leur est commun ? Quand Bacon parle de la sensation, il veut dire deux choses, très proches de Cézanne. Négativement, il dit que la forme rapportée à la sensation (Figure), c’est le contraire de la forme rapportée à un objet qu’elle est censée représenter (figuration). Suivant un mot de Valéry, la sensation, c’est ce qui se transmet directement, en évitant le détour ou l’ennui d’une histoire à raconter. Et positivement, Bacon ne cesse pas de dire que la sensation, c’est ce qui passe d’un « ordre » à un autre, d’un « niveau » à un autre, d’un « domaine » à un autre. C’est pourquoi la sensation est maîtresse de déformations, agent de déformations du corps. Et à cet égard, on peut faire le même reproche à la peinture figurative et à la peinture abstraite : elles passent par le cerveau, elles n’agissent pas directement sur le système nerveux, elles n’accèdent pas à la sensation, elles ne dégagent pas la Figure, et cela parce qu’elles en restent à un seul et même niveau. Elles peuvent opérer des transformations de la forme, elles n’atteignent pas à des transformations du corps. En quoi Bacon est cézanien, beaucoup plus que s’il était disciple de Cézanne, nous aurons l’occasion de le voir.
Šta Bacon
podrazumeva kada posvuda u svojim izlaganjima pominje poretke
osećanja, nivoe osetilnosti, perceptivna polja ili pokretne
sekvence? Isprva bi se moglo pomisliti da svaki poredak, svaki nivo,
svako polje korespondira sa odredjenim osećajem: stoga bi svaki
osećaj bio zaustavna tačka unutar niza ili serije. Na primer,
serija Rembrandtovih autoportreta nas uvodi u seriju različitih
polja osećaja. A istina je da slikarstvo, posebno Baconovo, teče u
serijama. Serija raspeća, serija papa, serija portreta,
autoportreta, usta, vrištećih usta, nasmešenih usta…Serije
takodje mogu biti simultane po karakteru, kao u triptisima koji
proizvode uporedno postojanje najmanje tri poretka ili nivoa. Serija
može biti zatvorena, kada ima kontrastnu kompoziciju, ili otvorena,
kada je kontinuirana ili kada može biti nastavljena i posle trećeg
člana. Sve ovo je tačno. Ali to ne bi bilo tačno da nema još
jednog elementa, nečega što je tačno već za svaku sliku, svaku
Figuru, svaki osećaj. Svaka slika, svaka Figura, u sebi je pokretan
niz ili serija (a ne samo jedan elemenat serije). Svaki osećaj
postoji na različitim nivoima, u različitim porecima ili
mnogostrukim poljima. Tako nemamo različite osećaje različitih
poredaka, već različite poretke za jedan jedini osećaj. Prirodno,
osećaj obuhvata različite sastavne nivoe, mnogobrojna konstitutivna
polja. Svi osećaji i sve Figure već sadrže “akumulirani”,
“koagulisani” osećaj, kao u kalkarnoj teksturi. Otuda i
nesvodivo sintetički karakter osećaja. Moglo bi se zapitati odakle
potiče taj sintetički karakter, kroz koji svaki pojedini osećaj
može postojati na višestrukim nivoima, u višestrukim porecima, ili
poljima. Šta su ti nivoi, i šta ih, kao celinu, čini “osećajem
i osećanim”? Prvi odgovor na to je, očigledno, odbacivanje. Ono
što tvori sintetičko materijalno jedinstvo osećaja trebalo bi da
bude predstavljeni objekat, naslikana stvar. To je teorijski
nemoguće, jer je Figura suprotsnost figuraciji. Ali čak i kad se
praktično tvrdi, kao što to čini Bacon, da je nešto naslikano (na
primer, papa u kriku), ova druga figuracija je zasnovana na
neutralizaciji bilo kakve primarne figuracije. Sam Bacon postavlja
pitanje o nužnom nastavljanju praktičke figuracije, u trenutku kada
Forma obznanjuje svoju nameru da raskine sa figurativnim.
Nastavljajući, otkrićemo kako da rešimo ovaj problem. U svakom
slučaju, Bacon nikada ne prestaje da priželjkuje eliminaciju
“osetilnog”, ili primarne figuracije onoga što izaziva silovit
osećaj. To je značenje formule: “Želeo sam da naslikam krik, a
ne užas”. Kada slika pape u kriku nema ničeg da izazove užas, i
zavesa pred papom nije samo način da se on izoluje, ili sakrije od
našeg pogleda, već pre svega sredstavo zaprečavanja našeg
pogleda, tako da papa urla u nevidljivo: neutralisan, užas je
umnožen jer kulminira u kriku, a ne obrnuto.
Que veut dire Bacon, partout dans ses entretiens, chaque fois qu’il parle des « ordres de la sensation », des « niveaux sensitifs », des « domaines sensibles » ou des « séquences mouvantes » ? On pourrait croire d’abord qu’à chaque ordre, niveau ou domaine, correspond une sensation spécifiée : chaque sensation serait donc un terme dans une séquence ou une série. Par exemple la série des autoportraits de Rembrandt nous entraîne dans des domaines sensibles différents. Et c’est vrai que la peinture, et singulièrement celle de Bacon, procède par séries. Série de crucifixions, série du pape, série de portraits, d’autoportraits, série de la bouche, de la bouche qui crie, de la bouche qui sourit… Bien plus la série peut être de simultanéité, comme dans les triptyques, qui font coexister trois ordres ou trois niveaux au moins. Et la série peut être fermée, quand elle a une composition contrastante, mais elle peut être ouverte, quand elle est continuée ou continuable au-delà de trois. Tout cela est vrai. Mais justement, ce ne serait pas vrai s’il n’y avait autre chose aussi, qui vaut déjà pour chaque tableau, chaque Figure, chaque sensation. C’est chaque tableau, chaque Figure, qui est une séquence mouvante ou une série (et pas seulement un terme dans une série). C’est chaque sensation qui est à divers niveaux, de différents ordres ou dans plusieurs domaines. Si bien qu’il n’y a pas des sensations de différents ordres, mais différents ordres d’une seule et même sensation. Il appartient à la sensation d’envelopper une différence de niveau constitutive, une pluralité de domaines constituants. Toute sensation, et toute Figure, est déjà de la sensation « accumulée », « coagulée », comme dans une figure de calcaire. D’où le caractère irréductiblement synthétique de la sensation. On demandera dès lors d’où vient ce caractère synthétique par lequel chaque sensation matérielle a plusieurs niveaux, plusieurs ordres ou domaines. Qu’est-ce que ces niveaux, et qu’est-ce qui fait leur unité sentante et sentie ? Une première réponse est évidemment à rejeter. Ce qui ferait l’unité matérielle synthétique d’une sensation, ce serait l’objet représenté, la chose figurée. C’est théoriquement impossible, puisque la Figure s’oppose à la figuration. Mais même si l’on remarque pratiquement, comme Bacon le fait, que quelque chose est quand même figuré (par exemple un pape qui crie), cette figuration seconde repose sur la neutralisation de toute figuration primaire. Bacon se pose lui-même des problèmes concernant le maintien inévitable d’une figuration pratique, au moment où la Figure affirme son intention de rompre avec le figuratif. Nous verrons comment il résout le problème. En tout cas Bacon n’a pas cessé de vouloir éliminer le « sensationnel », c’est-à-dire la figuration primaire de ce qui provoque une sensation violente. Tel est le sens de la formule : « j’ai voulu peindre le cri plutôt que l’horreur ». Quand il peint le pape qui crie, il n’y a rien qui fasse horreur, et le rideau devant le pape n’est pas seulement une manière de l’isoler, de le soustraire aux regards, c’est beaucoup plus la manière dont il ne voit rien lui-même, et crie devant l’invisible : neutralisée, l’horreur est multipliée parce qu’elle est du cri, et non l’inverse.
Nesumnjivo nije lako odreći se predstavljanja užasa ili
primarne figuracije. Ponekad je nužno pobuniti se protiv svojih
instikata, odreći se sopstvenog iskustva. Bacon sa sobom nosi svo
nasilje Irske, nacizma, rata. Ono prožima užas Raspeća i, iznad
svega, fragmenta raspeća, užas od glave-mesa, ili krvarećeg
kofera. Ali kad prosudjuje svoje slike on odbacuje sve što je
krajnje “osetilno”, jer takva figuracija ponovno stvara, iako po
modelu samih činjenica, scenu užasa, ponovno uvodeći priču koja
treba da bude ispričana: na isti način su i koride isuviše
dramatične. Tamo gde ima užasa priča je ponovo uvedena, i krik je
izgubljen. Konačno, maksimum nasilja je izražen u posednutim ili
zgrčenim figurama, koje nisu podvrgnute nikakvom vidu torture ili
brutalnost, kojima se ništa, naizgled, ne dešava, i koje najbolje
izražavaju snagu slike. Nasilje ima dva različita značenja: “Kada
govorimo o nasilnosti boje, to nikakve veze nema sa nasilnošću
rata”. Kao suprotnu nasilnosti predstavljanja (osetilnost, kliše),
Bacon nudi nasilnost osećaja. Ono je sjedinjeno kao celina svojim
neposrednim dejstvom na nervni sistem, nivoe i polja koje prelazi:
pošto je Figura to što jeste, ona ne duguje ništa prirodi
naslikanog objekta. To je kao kod Artauda: nasilnost nije ono što se
veruje da jeste, i sve manje i manje zavisi od onog što je
predstavljeno.
Et certes, ce n’est
pas facile de renoncer à l’horreur, ou à la figuration primaire.
Il faut parfois se retourner contre ses propres instincts, renoncer à
son expérience. Bacon emporte avec soi toute la violence d’Irlande,
et la violence du nazisme, la violence de la guerre. Il passe par
l’horreur des Crucifixions, et surtout du fragment de Crucifixion,
ou de la tête-viande, ou de la valise sanglante. Mais quand il juge
ses propres tableaux, il se détourne de tous ceux qui sont ainsi
trop « sensationnels », parce que la figuration qui y
subsiste reconstitue même secondairement une scène d’horreur, et
réintroduit dès lors une histoire à raconter : même les
corridas sont trop dramatiques. Dès qu’il y a horreur, une
histoire se réintroduit, on a raté le cri. Et finalement, le
maximum de violence sera dans les figures assises ou accroupies, qui
ne subissent aucune torture ni brutalité, auxquelles rien de visible
n’arrive, et qui effectuent d’autant mieux la puissance de la
peinture. C’est que la violence a deux sens très différents :
« quand on parle de violence de la peinture, cela n’a rien à
voir avec la violence de la guerre ». A la violence du
représenté (le sensationnel, le cliché) s’oppose la violence de
la sensation. Celle-ci ne fait qu’un avec son action directe sur le
système nerveux, les niveaux par lesquels elle passe, les domaines
qu’elle traverse : Figure elle-même, elle ne doit rien à la
nature d’un objet figuré. C’est comme chez Artaud : la
cruauté n’est pas ce qu’on croit, et dépend de moins en moins
de ce qui est représenté. »
Izvor : http://gledista.wordpress.com/2014/05/26/gilles-deleuze-telo-meso-i-duh-slikanje-i-osecaj/
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