Croatie - Le Parti vert européen est également scandalisé
"Ce n'est pas la façon dont on procède avec des manifestants pacifistes et cela tombe bien en-deça des standards que l'on attend d'un pays qui prétend devenir membre de l'UE", a déclaré le porte-parole du Parti vert européen.
"Arrêter cinquante manifestants pacifistes pour avoir participé à des manifestations pacifiques est consternant pour un pays qui est en voie de rejoindre l'Union européenne. Les manifestants ont été relâchés à condition de respecter l'interdiction d'accéder pour une durée de huit jours aux abords du lieu où se déroulent les travaux de construction. Ce n'est pas la façon dont on procède avec des manifestants pacifistes et cela tombe bien en-deça des standards que l'on attend d'un pays qui prétend devenir membre de l'UE", a déclaré le porte-parole du Parti vert européen.
Les verts européens ont pointé la nécessité d'une enquête approfondie. "Nous estimons que la Croatie doit devenir membre de l'Union. C'est pourquoi il est dans notre intérêt que soient respectés les droits civiques, que l'on puisse parler de la bonne gestion et que les procédure juridiques soient respectées", ont-ils fait savoir.
Zgrožena i Europska stranka zelenih
"To nije način na koji se postupa s mirnim prosvjednicima i pada daleko ispod standarda koji se očekuje od zemlje koja teži članstvu u EU", izjavio je glasnogovornik Europske stranke zelenih.
"Pritvoriti sto pedeset mirnih prosvjednika zbog sudjelovanja u mirnim demonstracijama je zgražavajuće za zemlju koja je u procesu pristupanja Europskoj uniji. Prosvjednici su pušteni pod uvjetom zabrane pristupanja okolnom području u kojem se odvijaju građevinski radovi na osam dana. To nije način na koji se postupa s mirnim prosvjednicima i pada daleko ispod standarda koji se očekuje od zemlje koja teži članstvu u EU", izjavio je Philippe Lamberts, glasnogovornik Europske stranke zelenih.
Europski zeleni istaknuli su nužnost temeljite istrage. "Smatramo da Hrvatska treba postati član Unije. Zato je i u našem interesu da se poštuju građanska prava, da se može govoriti o dobrom upravljanju i da se pravni procesi poštuju", istaknuli su.
Source : h-alter.org, le 16 juillet 2010.
Les activistes appellent à se joindre à deux grands rassemblements pour règler "l'affaire Varšavska"
Zagreb - Les activists de Zelena Akcija (l'Action verte) et de Pravo na grad (le Droit à la ville) ont annoncé un rassemblement pacifique en face des sièges de la Communauté démocratique croate (HDZ) et du Parti social-démocrate ( SDP) pour aujourd'hui (vendredi).
Les activistes manifestent contre la construction d'une rampe d'accès pour un garage souterrain dans la rue Varšavska, ce qui a dégénéré hier lorsque la police a procédé à l'arrestation de 150 d'entre eux.
Tomislav Tomašević, le leader de l'Action Verte, a appelé à un rassemblement pacifique à 18h00.
"Ces deux partis contrôlent différentes institutions dans la ville et l'Etat et partagent la responsabilité pour toute la situation", a déclaré Tomašević.
En raison de la résistance passive offerte tandis que les travaux de construction dans la rue Varšavska contiunaient, environ 150 personnes ont été arrêtées et il leur est interdit d'accéder aux abords de Varšavska, rapporte le site croate Business.
Activists call onto two largest parties to deal wiht "Varsavska case"
Activits from Zelena Akcija (Green Action) and Pravo na Grad (Right to City) have announced a peaceful protest in front of the headquarters of the Croatian Democratic Union (HDZ) and Social Democratic Party (SDP) today (Fri).
The activists are demonstrating against the building of a ramp for an underground garage in Varsavska street, which escalated yesterday when police detained some 150 of them.
Tomislav Tomasevic, the leader of Green Action, called for the peaceful protest at 6pm.
"Both of those parties control different institutions in the city and the state and are co-responsible for the entire situation," said Tomasevic.
Because of passive resistance while the construction in Varsavska ulica continues, some 150 people have been detained and their access to that part of Varsavska forbidden, the Croatian portal Business writes.
Source : croatiantimes.com, le 16 juillet 2010.
Comment Karamarko et Milan Bandić ont procédé à des arrestations massives
En Croatie personne et à aucun moment ne devrait être arrêté suite à une manifestation politique. Il s'agit d'un point fondamental autour duquel, à mon avis, il existe un large consensus social.
Hier, aux n°1 et 22, au coin de la rue Gundulićeva et Masarykova, trois policiers de gros gabarit, munis de gilets pare-balles (peut-être leurs chefs ont-ils pensé que les manifestants de la rue Varšavska sont armés de pistolets et de fusils, ou du moins de lance-pierres), ont soulevé une frêle jeune fille en t-shirt noir qui était assise sur l'asphalte. Ils l'ont embarquée à bord du véhicule de police.
Même si les policiers n'ont pas eu de comportements brutaux, ce fut une des scènes les plus repoussantes qu'il m'ait été donné de voir dans les rues de Zagreb ces vingt dernières années. De même que l'arrestation de plus d'une centaine de manifestants - ce qui en fait l'arrestation la plus massive dans la Croatie depuis l'indépendance (exception faite des incidents dans les stades) - est une des décisions les plus idiotes et les moins sympathiques dont je me souvienne depuis de longues années.
Confiance perdue
L'intervention policière d'hier en plein centre de Zagreb a sérieusement menacé la situation politique et sécuritaire dans le pays. Primo, les manifestants dans la rue Varšavska ont été arrêtés pour avoir exprimé leur opinion politique. La résistance passive à l'égard du projet de construction "Hoto centar" n'est rien d'autre que l'expression d'une opinion politique, et cela dans un lieu public. Il est honteux - que l'on s'accorde ou pas avec les manifestants - d'arrêter qui que ce soit en quelque circonstance pour avoir exprimé ses vues politiques. Un Etat démocratique ne saurait le tolérer : autant dire que Tomislav Karamarko, pour quiconque prône le régime démocratique, n'est plus qu'un ministre de l'Intérieur démissionnaire.
En Croatie personne et à aucun moment ne devrait être arrêté suite à une manifestation politique. Il s'agit d'un point fondamental autour duquel, à mon avis, il existe un consensus social.
En l'occurence, il convient de rappeler que même le ministre de la police de Tuđman, Ivan Jarnjak, n'avait pas jugé nécessaire de faire intervenir les unités spéciales afin d'empêcher les manifestations massives en faveur de Radio 101 sur la place du ban Jelačić (alors que Karamarko de son côté a envoyé la police contre un nombre d'inoffensifs manifestants incomparablement moindre dans la rue Varšavska).
Secondo, le ministre de l'Intérieur par son action d'hier - ce fut réellement stupéfiant de voir toute la rue Gundulićeva remplie de véhicules de police - aurait pu menacer directement la sécurité publique dans le pays.
Il est heureux que les Croates soient en principe pacifiques et qu'ils ne souhaient pas transformer en violence les confrontations avec la police. Car dans des pays où les gens ont un caractère plus échauffé et moins responsable, disons en Serbie et en Grèce, l'action politique d'hier aurait pu dégénérer en manifestation chaotique et violente. On sait qu'un grand nombre de citoyens ne se sentent pas satisfaits et qu'il n'existe aucune confiance dans les élites politiques. La pétition relative à la Loi sur le travail a placé l'indice du baromètre d'insatisfaction générale à un très haut niveau.
Une décision politique
Parfois il suffit d'un simple motif, d'une légère pression sur la gachette psychologique pour que le mécontentement collectif déborde dans la rue. Tomislav Karamarko a joué hier avec cette gachette, la plus dangereuse compte tenu de la situation présente dans le pays.
Tertio, hier, il s'est avéré une fois de plus qu'il n'appartient pas à la police de prendre des décisions politiques. La décision d'arrêter les manifestants est nécessairement de nature politique et elle ne peut être justifiée par aucun règlement d'ordre technique.
Lorsque la police (ou l'armée) commence à se mêler de politique, il en résulte inévitablement le chaos. L'arrestation de plus d'une centaine de manifestants dans le centre de Zagreb n'est pas seulement une honte mais aussi le chaos.
Des milliers de voix en moins
Quarto, il est évident que la police n'est pas apte à résoudre les problèmes de la désobéissance civile par des méthodes plus douces et plus efficaces que l'arrestation. Cela dit, il s'agit de leur propre problème, personnel... professionnel.
Quinto, le plus important en terme politique : le ministre de l'Intérieur a par son action d'hier enlevé au moins une centaine de milliers de voix potentielles lors des prochaines élections à la Communauté démocratique croate (HDZ), étant donné que le Gouvernement est nécessairement identifié au HDZ, même si Karamarko n'en est pas un membre. Outre Karamarko, l'autre héros principal du désastre d'hier dans la rue Varšavska est le maire Milan Bandić. En effet, la police a agi sur demande du Bureau municipal en charge de l'aménagement spatial, dont le chef Davor Jelavić est subordonné à Milan Bandić. Par conséquent, selon la ligne de commandement, Bandić a ordonné les arrestations alors que Karamarko les a effectuées. Ainsi Bandić, si l'on peut dire, s'est-il vengé contre cette partie de Zagreb qui l'a dédaigné lors des dernières élections présidentielles ainsi que contre ces personnes qui l'ont mis en cause parce qu'elles jugent illégal le projet Hoto Centar.
Il est évident que les honteux événements d'hier en plein centre de Zagreb comportent toute une série de nuances : ces événements transformeront en héros de la rue des personnes qui ne le méritent nullement, ils ne feront qu'embrouiller un peu plus les faits réels concernant le projet de construction d'Horvatinčić, ils ne feront que diviser un peu plus ceux qui voient d'un bon oeil les projets de développement dans le centre de Zagreb et ceux qui estiment que rien ne devrait changer (les deux opinions sont légitimes et peuvent être défendues).
Lorsque l'Etat utilise la force
Cependant tout cela compte moins au regard du fait que l'Etat, par l'entremise du ministre de l'Intérieur, a utilisé la force contre des gens qui exprimaient pacifiquement leurs opinions politiques. Le pouvoir qui ne permet pas à ses citoyens d'exprimer ses vues politiques - quand bien même ils bloquent des camions comme hier dans la rue Varšavska - est un pouvoir mauvais et non démocratique.
La police qui ne comprend pas qu'elle ne peut pas arrêter une centaine de personnes non violentes, ne représentant aucun danger, parce qu'elles expriment leurs opinions politiques, est une police mauvaise et irresponsable.
Le dénouement des événements d'hier dans la rue Varšavska est une preuve de plus de la totale incompétence (sans même parler de la moralité) des divers niveaux de pouvoir en Croatie.
par Davor Butković
Source : jutarnji.hr, le 16 juillet 2010.
Arrestation supplémentaire d'une personne impliquée dans l'attentat de Bugojno
La Police fédérale a arrêté une personne impliquée dans l'attaque terroriste contre le Comissariat de police à Bugojno, a déclaré le directeur de la police fédérale Zlatko Miletić. Cette personne fera l'objet d'une enquête criminelle et nous supposons qu'elle sera inculpée pour sa participation à cet acte terroriste, a déclaré Miletić lors de la séance de la Commission pour la défense et la sécurité du Parlement de la Bosnie-Herzégovine. Il a dit s'attendre à ce que d'autres personnes soient arrêtées pour leur participation ou leur aide apportée à l'exécution de l'attaque terroriste dans laquelle est décédé un policier tandis qu'une de ses collègues a été grièvement blessée le 27 juin. D'après Miletić, cinq individus sont sous les verrous pour leur mise en cause dans les événements à Bugojno, parmi lesquels deux sont directement soupçonnés tandis que les trois autres sont accusés d'y avoir participé. Miletić a signalé que les personnes arrêtées dans cette affaire n'ont pas de pièces d'identité de Bosnie-Herzégovine, carte d'identité et permis de conduire, et qu'elles ne reconnaissent pas la juridiction et les autres institutions de ce pays.
Priveden još jedan saučesnik napada u Bugojnu
Federalna policija privela je jednu osobu u vezi sa terorističkim napadom na policijsku stanicu u Bugojnu, rekao je direktor Federalne uprave policije Zlatko Miletić. Ovo lice biće kriminalistički obrađeno i pretpostavljamo da će ono biti optuženo kao saizvršilac u ovom terorističkom aktu, rekao je Miletić na sjednici Komisije za odbranu i bezbjednost Parlamentarne skupštine BiH. On je izrazio očekivanje da će biti još osumnjičenih za učešće ili pomaganje u izvršenju terorističkog napada, u kojem je 27. juna jedan policajac poginuo, a njegova kolegica teško ranjena. Prema Miletićevim riječima, do sada je u pritvoru zbog dovođenja u vezu sa događajem u Bugojnu bilo pet lica, od kojih su dva osumnjičena za teroristički napad, a tri se terete da su bili saizvršioci. Miletić je istakao da uhapšeni u vezi sa slučajem Bugojno nemaju dokumente BiH, ličnu kartu i vozačku dozvolu, te da ne priznaju sud i ostale institucije ove zemlje.
Source : irib.ir, le 13 juillet 2010.
Video
Police arrest 100 at Zagreb peaceful rally
ZAGREB, July 15 (Reuters) - Croatian police arrested more than a hundred people on Thursday, including actors, writers and city officials, after they staged a peaceful rally to prevent private construction works in the heart of the capital.
Investor Tomislav Horvatincic says he has green light from local authorities to build a modern residential block, a shopping mall and a multi-level garage in Varsavska street, one of the most famous pedestrian areas in the Croatian capital.
Several civic groups have been camping at the building site for months, trying to prevent the works and occasionally scuffling with police. They say the project lacks necessary permits and will destroy the heart of the old city.
"Devastation of public space and common goods has become a rule rather than an exception. Varsavska is only one example but has become a symbol of civil resistance against authorities that are not acting in public interest," the civic groups said in a statement handed out before the protests on Thursday.
Riot police had to carry by force several dozen protesters who blocked the construction site, as workers began cutting down old trees. Police said they had arrested 101 protesters, most of whom were soon released.
"This is the highest number of citizens arrested in a single day in Zagreb. Because of that and because of police repression we demand that Interior Minister Tomislav Karamarko step down," Gordan Bosanac of the House of Human Rights told reporters.
No injuries were reported in the scuffle but President Ivo Josipovic urged the police "not to use force unless protesters are putting up active resistance".
Horvatincic, who insists he has all the legal permits, has said such protests only undermined the already poor investment climate in the European Union candidate. (Reporting by Zoran Radosavljevic)
La police arrête une centaine de manifestants à Zagreb
Zagreb - La police croate a procédé à l'arrestation de plus d'une centaine d'individus ce jeudi, parmi lesquels des acteurs, des écrivains et des responsables municipaux, et cela après qu'ils eurent organisé une manifestation pacifique pour empêcher des travaux de construction privés au centre de la capitale. L'investisseur Tomislav Horvatinčinć a déclaré avoir le feu vert des autorités locales pour construire un ensemble résidentiel moderne, un centre commercial et un parking à plusieurs niveaux dans la rue Varšavska, une des rues piétonnes les plus connues dans la capitale croate.
Depuis plusieurs mois, divers groupes de citoyens campaient sur le chantier de construction en tentant d'empêcher les travaux et en se frottant parfois avec la police. Selon eux, le projet ne dispose pas des permis requis et ne fera qu'endommager le centre-ville.
"La dévastation des espaces et des biens publics est devenue la loi plutôt que l'exception. [La rue] Varšavska n'en est qu'un exemple mais est devenue un symbole de la résistance civile contre les autorités qui n'agissent pas dans l'intérêt public", ont fait savoir les groupements citoyens dans un communiqué remis avant la manifestation du jeudi. La police anti-émeute a dû évacuer par la force plusieurs dizaines de manifestants qui bloquaient le chantier de construction, alors que les travailleurs commençaient à abattre les vieux arbres. La police a déclaré avoir arrêté 101 manifestants dont la plupart furent rapidement relâchés. "C'est le plus grand nombre de citoyens à avoir été arrêtés en un seul jour à Zagreb. A cause de cela et de la répression policière nous demandons que le ministre de l'Intérieur Tomislav Karamarko démissionne", a déclaré aux journalistes Gordan Bosanac de la Maison des Droits de l'Homme.
Aucune blessure n'a été constatée dans les échauffourées mais le président Ivo Josipović a prié la police "de ne pas faire usage de la force sauf si les manifestants font état d'une résistance active". Hovatinčić, qui affirme avoir tous les permis légaux, a déclaré que de telles manifestations ne font que saper le climat d'investissement déjà trop timide dans ce pays candidat à l'Union européenne.
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