Le suicide d’un emprunteur ne trouble pas la conscience des moralistes de service
En jaugeant l'impact médiatique du suicide commis par un emprunteur en franc suisse, j'ai été frappé par le silence, l'absence de toute réaction forte.
Dans l’incident de la croix gammée dans le stade de Poljud, tout l'éventail des institutions est intervenu, que ce soit la police de Split ou nos eurodéputés, plusieurs ministres, le Premier ministre, les chefs de parti, les champions des droits de l'homme, les commentateurs... Tous ont répété à l'unisson que la croix gammée dans un stade est un acte que ne peut tolérer une civilisation, en faisant à l'occasion planer la peur d'une possible fascisation de notre pays et du retour de sombres démons.
Cette rhétorique est propre d'une autre époque, néanmoins quand on est coupé de la réalité elle tombe à point comme ersatz pour les masses populaires.
C'est dans ce climat croupissant englué dans le passé que s'est pendu un des milliers d'emprunteurs incapables de rembourser ses crédits. Cet acte aurait mérité d'avoir un retentissement autrement plus fort que le symbole dessiné sur la pelouse au moyen d'un herbicide, mais il n'en fut rien.
Non pas parce que les emprunts ne sont pas quelque chose qui tourmentent des milliers de nos concitoyens mais parce que ce sujet n'est pas censé être abordé par l'opinion publique.
Qui en a décidé ainsi ? Les mêmes qui pressurent les gens avec les emprunts et les poussent au suicide, et qui au demeurant tiennent en laisse les politiciens et les médias.
Si vous voulez savoir pourquoi le gouvernement tient tant au silence médiatique, considérez les flux monétaires et vous saurez qui est l'ennemi public numéro un. Ce n'est pas Bujanec* qui s'est fait photographier avec une croix gammée sur le bras ni les groupies de Josip Broz Tito qui paradent avec l'étoile à cinq branches prêts pour leur pèlerinage à Kumrovec.
L'ennemi ce sont les banquiers et leurs laquais qui ne ratent pas une occasion pour diaboliser les gens par l'entremise des médias et pour les dépeindre comme des démons noirs ou rouges, tout cela en vue de faire oublier le plus grand et le plus arrogant des démons, le système bancaire qui broie et tue les gens au quotidien, sans pour autant s'attarder sur leur nom, leur visage ou leur provenance.
Par Ivan Pernar
* Velimir Bujanec est l’animateur d’une émission produite par la Télévision d’Osijek.
Source : http://stvarnost.hr/ivan-pernar-samoubojstvo-duznika-ne-uznemirava-savjest-dezurnih-moralista/
L'ambassadeur russe en Bosnie-Herzégovine Petar Ivancov a reconnu le génocide deSrebrenica dans une interview accordée à un quotidien bosniaque.
"Nous ne nions pas ce génocide reconnu par les tribunaux internationaux" affirme Ivancov dans l'interview.
Les spécialistes indiquent que cette explication est extrêmement importante à la veille du projet de Srebrenica que l'Angleterre présentera au Conseil de sécurité.
La déclaration est considérée comme un grand changement dans la politique russe en Bosnie-Herzégovine et aux Balkans.
D'autre part, le président de la République serbe Milorad Dodik rencontrera aujourd'hui le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour lui demander de rejeter le projet de l'Angleterre.
Le projet de l'Angleterre devrait être discuté le 7 juillet au Conseil de sécurité de l'ONU.
Source : trt.net.tr, le 18 juin 2015.
Expert suisse : “L'Allemagne et toute l'Europe troqueront les Etats-Unis pour la Russie”
Vladimir Poutine peut rapidement se transformer en nouveau protecteur de l'Allemagne à la place des Etats-Unis, a déclaré Albert Stahel, un expert militaire suisse qui dirige l'Institut des Recherches stratégiques à Wadenswil, à la revue allemande Focus.
“Dès que l'Allemagne sentira une menace pour ses intérêts nationaux, elle changera de cap”, a affirmé l'expert.
Dans les circonstances actuelles un tel scénario paraît “peu probable”. Cependant, l'Allemagne voire toute l'Europe peuvent avoir recours à la Russie et cesser de compter sur les Etats-Unis. D'après Stahel, les Etats-Unis ne sont pas assez puissants que pour “protéger” l'Europe. En outre, Washington manque de “ressources financières et d'appui suffisant auprès du peuple américain” pour exercer “le contrôle efficace” de la Russie. Le scénario décrit par l'expert peut se vérifier d'ici un à cinq ans en fonction de la tournure des événements en Ukraine.
Stahel considère que l'Allemagne joue un rôle clé dans l'opposition entre les Etats-Unis et la Russie. Si l'Allemagne soutient la Russie, il y aura une possibilité d'”expulser peu à peu les Etats-Unis de l'Europe continentale”. Dans les pays européens on suit attentivement les décisions prises à Berlin et peut-être que nombre d'entre eux emboîtent les pas de l'Allemagne
Le transfert d'armes lourdes et de troupes de l'OTAN en Europe occidentale pour prévenir l'agression russe n'a pas de sens, estime l'expert qui n'y voit rien d'autre qu'une méthode pour rassurer l'Europe.
Source : diariounidad.es, le 17 juin 2015.
Croatie : des réparations pour les victimes de viol
Evaluer le prix à payer aux victimes suite à des viols en temps de guerre. La tâche n’est pas aisée. Certains optent pour la réponse facile : le corps n’a pas de prix, et rien ne peut effacer le crime commis ni les blessures visibles et invisibles des victimes. C’est en partie vrai. Mais obtenir des réparations financières, même minimes, fait aussi partie intégrante du chemin vers la résilience.
En Croatie, une loi a été votée il y a un peu plus d’une semaine. Elle prévoit des compensations financières pour les victimes reconnues de viol de guerre : un premier versement d’environ 13 330 euros seront versés dans un premier temps. Puis un virement mensuel de 330 euros pour chacune d’entre elle, ainsi qu’un accompagnement psychologique et médical.
Tout comme ses voisins, la Croatie a été ravagée par la guerre d’ex-Yougoslavie en 1991. Le viol y était monnaie courante, et des milliers de femmes en ont été victimes. Aujourd’hui encore, toutes n’ont pas parlé, et on ne connaît pas les chiffres exacts. Mais cette guerre a marqué le début d’une prise de conscience internationale : oui, le viol peut être utilisé comme une arme, un outil de nettoyage ethnique.
Pour le Parlement Croate, cette nouvelle loi s’inscrit dans cette volonté de reconnaître les victimes comme victimes de guerre, ayant droit à des compensations. Pour les femmes concernées, la nouvelle a été accueillie certes avec soulagement. Mais comme le souligne l’article paru à ce sujet dans Reuters, plus de vingt ans après le conflit, nombre d’entre elles attendent plus.
Ruzica Barbaric, 63 ans, témoigne dans l’article en question. Elle a été violée par des Serbes dans la ville de Vukovar. Si elle reconnaît que le versement de 330 euros par mois complètera sa maigre pension, elle ajoute : « La loi et la compensation ne valent rien si ceux qui ont commis ces viols sont toujours libres. Je veux qu’ils répondent de leurs crimes, qu’ils avouent qu’ils sont venus à Vukovar pour tuer et violer ».
Le corps n’est pas une arme de guerre !
Source : http://www.notaweaponofwar.org/?p=577
Croatie : la Slavonie s'étiole
La peste blanche (la dépopulation, NdT) ravage l'est du district de la Posavina, ce territoire frontalier qui jouxte la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. Les jeunes familles s'en vont poussées par la nécessité et il ne reste dans les villages que la population âgée. Les inondations catastrophiques de l'année dernière, dont on ressent encore les séquelles, ont aussi contribué négativement, écrit le site Glas Slavonije.
Après des inondations exceptionnelles par leur ampleur de nombreuses familles ne sont toujours pas rentrées chez elles. Et dans la crainte que la Save ne fasse encore des siennes les riverains ont préféré ne pas revenir et commencer avec leurs enfants une nouvelle vie sous d'autres cieux.
Les données concernant le nombre des enfants qui en automne feront leur toute première rentrée scolaire dans neufs écoles villageoises situées dans les communes de Gunja, Drenovci et Vrbanja sont accablantes.
Leur nombre diminue depuis des années et sans une aide de l'Etat ni reprise économique et création d'emploi il ne faut guère s'attendre à un mieux ni à enrayer le déclin de ce territoire périphérique.
Cela fait des années que les responsables locaux tirent la sonnette l'alarme et demandent que l'on garantisse des conditions de vie similaires aux habitants de ce territoire de l'état, écrit Glas Slavonije.
[...]
Source : jutarnji.hr, le 15 juin 2015.
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