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Croatie : ce qui se passe n'est pas une révolution de couleur mais ce n'en est pas moins indicatif de la décomposition atlantiste.

Entre les deux factions atlantistes du régime de Zagreb qui se déchirent pour s’emparer du pouvoir, l’une est plus destructive que l’autre. Cette faction est composée du HDZ, de Karamarko (actuel président du HDZ), de Kolinda Grabar Kitarovic (actuelle présidente de la Croatie), d’une partie des anciens combattants, de la hiérarchie catholique, des milieux nationalistes antiserbes, de certains oligarques notamment ceux liés à la pègre et aux entreprises privées de sécurité.

Croatie: Des journalistes victimes d'agression et de menaces selon l'association des journalistes croates

L'association des journalistes croates (HND) a fait état de menaces reçues par son président et d'une agression perpétrée contre un journaliste, deux incidents que l'OSCE a immédiatement condamnés.

"Après avoir reçu récemment des menaces et des insultes via les réseaux sociaux, le président de l'association Sasa Lekovic a reçu une lettre contenant de nouvelles menaces", a indiqué la HND dans un communiqué précisant que la police a été informée de cet incident. La lettre contient "des menaces de mort indirectes", a déclaré M. Lekovic à l'AFP, précisant que les insultes qu'il avait reçues provenaient de milieux nationalistes.

Dans un incident séparé, un autre journaliste, Zeljko Peratovic, lauréat, l'année dernière, du prix HND du journalisme d'investigation, a été agressé jeudi soir près de son domicile à Karlovac (centre), selon le communiqué. M. Peratovic, qui souffre de blessures à la tête a été hospitalisé.

Selon lui, le motif de cette agression sont les articles qu'il a écrits concernant l'extradition vers l'Allemagne d'un ancien responsable local des services de renseignements, Josip Perkovic, pour son implication présumée dans le meurtre en 1983 en Allemagne du dissident croate Stjepan Djurekovic.

Selon l'agence d'État Hina, la police a arrêté trois personnes suspectées d'être responsables de l'agression. L'OSCE a qualifié "d'inacceptable" cette attaque contre M. Peratovic, dans un communiqué.

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe s'est toutefois déclarée "encouragée" par les informations selon lesquelles les autorités "ont réagi rapidement et arrêté les responsables présumés" de cet incident.

Source : jeanmarcmorandini.com, le 30 mai 2015.

Djuro Glogoski et Josip Klemm sont les deux principaux meneurs du groupe d'anciens combattants qui hier a tenté un coup de force contre la faction qui tient actuellement le pouvoir à Zagreb. 

La vie et l'oeuvre de Josip Klemm

La firme de sécurité Klemm sigurnost tourne à merveille. Ses 800 employés ont réalisé un chiffre d’affaires de 80,4 millions de kunas et un bénéfice net de 17,4 millions de kunas en 2012. En deux ans la firme codétenue par Josip Klemm a multiplié ses gains et seules ses concurrentes Sokol Marić et AKD zaštita font mieux. Par ses bénéfices, qui progressent chaque année de plusieurs millions de kunas, elle occupe la seconde place.

Bien que Josip Klemm soit depuis plusieurs années le copropriétaire d’une des plus grandes firmes de sécurité et qu’il soit le président de l’Association des forces de police spéciales de la Guerre patriotique, ce n’est qu’à la fin de l’année 2012 qu’il est devenu une personnalité médiatique en tant qu’un des organisateurs de l’accueil des généraux Ante Gotovina et Mladen Markač à leur retour de La Haye. A cette époque il retient à nouveau l’attention des médias pour avoir prêté 550.000 euros au club du KK Cibona Zagreb afin qu’y soit engagé le jeune basketteur Dario Šarić.

Dans le monde de la sécurité privée il est dit que Klemm doit sa réussite à sa promptitude et à sa disposition à se lancer dans les affaires dont les autres ne veulent pas. « Dans d’autres firmes de sécurité vous devez passer par toute une procédure pour louer les services de gens. Avec Klemm les choses vont beaucoup plus vite, vous appelez , vous expliquez de quoi il s’agit et ses agents de sécurité arrivent tout de suite sans trop poser de questions, avec les contrats déjà couchés sur papier. L’organisation est excellente, ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que plusieurs anciens hauts gradés de la police y ont été engagés », confient nos interlocuteurs.

Ces méthodes de travail expliquent pourquoi des affaires délicates ont été confiées à  Klemm là où les droits de propriété posaient question dans certaines sociétés. C’est ainsi qu’en 2007 Klemm a aidé Michael Ljubas à prendre le contrôle de la société Elektropromet de Zagreb. L’année suivante, son équipe a prêté main forte à Josip Galinec pour expulser le tenancier illégal, la société Fio&D, de l’hôtel Croatia situé à Duga uvala. A l’inverse, il y a deux ans ils ont œuvré à la mise en place d’une nouvelle direction au sein de la société. RIZ-Odašiljači. Toutes ces actions sont restées dans le cadre de la loi. Klemm a néanmoins été cité dans un fait divers l’année dernière lorsqu’un de ses agents de sécurité a été arrêté comme suspect pour des faits de racket à l’encontre d’hôteliers à Rijeka et sur l’île de Krk.

Ce goût pour les entreprises risquées est à l’origine de la rivalité entre Klemm et la société Bilić-Erić, derrière laquelle se cacherait soi-disant Vinko Žuljević Klica, et cela principalement pour assurer la sécurité des boîtes de nuit. Klemm s’est montré plus habile et il a obtenu la protection de dizaines de discothèques à Zagreb et à Zrće, où lui-même a jadis exercé comme « veilleur ». La page internet de Klemm sigurnost ne contient pas de liste de référence, il ne travaille pas avec l’état ni avec de grosses sociétés.

Klemm a créé son entreprise en 2003, en tant que société en commandite KleMM sigurnost - Klemm i Džajkić. L’actuelle raison sociale date de 2005. Depuis sa création la société a multiplié le nombre de ses employés d’une année à l’autre, les bénéfices ont quant à eux progressé annuellement au rythme de 30%.

Klemm est également le propriétaire de la société de construction Balustrada et du groupe hôtelier Cibetka, l’objet d’une collaboration avec Denis Erceg, le propriétaire de boîtes de nuit bien connues comme par exemple The Best à Zagreb. L’année dernière, il a voulu lancer une télévision pour anciens combattants en compagnie de celle qui était alors sa porte-parole, Anita Malenica. Josip Klemm préside aussi le Conseil de surveillance de la société Flammifer, le nom que porte actuellement le fabricant d’armes IM metal situé à Ozalj. Klemm est également membre du Conseil d’administration du Fonds des vétérans croates et c’est en tant que représentant de ces derniers qu’il a intégré le Conseil de surveillance de l’imprimerie Vjesnik.¨

[...]

Source : poslovni.hr, le 17 avril 2014.

url : http://www.poslovni.hr/hrvatska/lik-i-djelo-josipa-klemma-269463#

“La politique ne cherche qu’à dépeindre les anciens combattants comme des brutes dont ils faut avoir peur. Nous ne sommes pas d’extrême droite. Les anciens combattants proviennent de tous les partis, y compris du SDP. La tente est ornée du drapeau de l’UE. L’extrême droite brûle ces drapeaux contrairement à nous. Je suis un vétéran de l’OTAN et je ne permettrais pas que quelqu’un me traite de ‘štakoraš*’, ‘šatoraš’. ”

Josip Klemm, le 19 mars 2015.

url : http://hr.n1info.com/a36868/Vijesti/Klemm-u-Pressingu-Jedan-je-pao-drugi-ne-mora.html

·         *Štakoraš est un mot-valise composé du mot štakor (« rat ») et du mot šatoraš qui lui-même pourrait être traduit par « campeur » ou « habitant d’une tente » en référence aux tentes installées par certains anciens combattants dans l’avenue Savska à Zagreb en vue de faire pression sur le gouvernement.

Croatie : le régime HDZ/SDP se déchire.

Croatie : des ex-combattants quittent l'église où ils étaient retranchés

Zagreb - Une centaine d'anciens combattants croatesont quitté vendredi

en fin d'après-midi une église dans laquelle ils étaient retranchés dans le centre 

de Zagreb, après que le Premier ministre eut accepté de dialoguer avec eux.



Escortés par la police, les anciens combattants du conflit serbo-croate de 1991-95 

qui s'étaient rassemblés jeudi sur une place faisant face au siège du gouvernement, 

ont quitté sans incident l'église où ils s'étaient réfugiés peu après lorsque 

les forces spéciales de police sont intervenues pour les disperser, tout rassemblement 

étant interdit à proximité du siège du gouvernement après 22H00 (20H00 GMT).



Nous avons décidé d'accepter la proposition du Premier ministre Zoran Milanovic

et de le rencontrer lundi, a déclaré à la presse Djuro Glogoski président 

d'une association d'anciens combattants.



Ce groupe réclame depuis octobre la démission du ministre des Anciens combattants,

Predrag Matic et exigeait d'être reçu par le Premier ministre.



Ils affirment que leurs droits sont menacés et veulent le vote d'une loi qui 

les protégerait.



M. Milanovic a déclaré à la presse en début d'après-midi être prêt à les rencontrer

lundi et a assuré que son gouvernement n'avait aucune intention de toucher

aux droits des anciens combattants.Il a accusé l'opposition conservatrice (HDZ)

de manipuler les manifestants à l'approche d'élections législatives attendues 

pour la fin de l'année.



Dans la journée, un groupe de 200 autres manifestants a afflué à proximité du quartier

abritant le siège gouvernement, mais la police les a tenus à l'écart.



Je compatis avec les anciens combattants, avec tous ceux qui ont des difficultés, 

mais je n'aime pas la manipulation. Les menaces et le chantage ne passeront pas,

a déclaré M. Milanovic.



Il a accusé le chef du HDZ, Tomislav Karamarko, et la présidente 

Kolinda Grabar Kitarovic, issue du HDZ, d'être derrière ces protestations.



C'est la première fois que nous avons une formation qui veut prendre le pouvoir

en essayant de faire peur à la population, a dénoncé M. Milanovic.



Mme Kitarovic avait appelé pour sa part les manifestants et le gouvernement 

à faire preuve de dignité et à ouvrir un dialogue.



En Croatie, pays de 4,2 millions d'habitants, il y a environ 500.000 

anciens combattants.



Des élections législatives devraient avoir lieu en fin d'année,

sur fond de très forte impopularité du gouvernement de M. Milanovic en raison 

d'une grave crise économique qui frappe depuis six ans la Croatie,

le tout dernier membre en date de l'Union européenne.



La proclamation de l'indépendance de cette ex-république yougoslave en 1991

 avait été suivie d'un conflit de quatre ans avec les sécessionnistes serbes de Croatie,

 soutenus par l'armée fédérale yougoslave et le régime au pouvoir à Belgrade,

 qui s'opposaient à cette indépendance.

Source : romandie.com, le 29 mai 2015. 

Des vétérans croates retranchés dans une église

Plus de cent anciens combattants croates, dont des invalides, qui manifestent depuis des mois contre le gouvernement, se sont aujourd'hui retranchés dans une église du centre de Zagreb encerclée par la police.

Les vétérans croates en ont ras le képi. Voilà des mois qu'ils affirment que leurs droits sont menacés et demandent le vote d'une loi qui les protégerait. Leurs revendications n'étant pas considérées, ils réclament depuis octobre la démission du ministre des Anciens combattants, Predrag Matic. Rassemblés hier sur une place de Zagreb faisant face au siège du gouvernement, ces anciens combattants du conflit serbo-croate de 1991-95 réclament désormais de rencontrer le premier ministre social-démocrate Zoran Milanovic.

Le chef du gouvernement croate a déclaré à la presse en début d'après-midi être prêt à les rencontrer lundi et a assuré que son gouvernement n'avait aucune intention de toucher aux droits des anciens combattants. Milanovic a accusé l'opposition conservatrice (HDZ) de manipuler les manifestants à l'approche d'élections législatives attendues pour la fin de l'année. "Je compatis avec les anciens combattants, avec tous ceux qui ont des difficultés, mais je n'aime pas la manipulation. Les menaces et le chantage ne passeront pas", a-t-il déclaré.

Hier soir, quelque 130 manifestants se sont retranchés dans l'église Saint-Marc lorsque les forces spéciales de police sont intervenues pour les disperser. En Croatie, tout rassemblement à proximité du siège du gouvernement après 22h est interdit. aujourd'hui, la police antiémeute était toujours déployée devant l'église et toute la zone était bouclée. Un groupe de 200 autres manifestants a afflué dans la journée à proximité du quartier abritant le siège gouvernement. Une cinquantaine d'entre eux ont réussi à forcer le cordon de police et se sont rassemblés devant l'église.

Source : lefigaro.fr, le 29 mai 2015.