La révolte en Bosnie a un peu éclipsé un petit événement politique en Croatie capable de perturber le bipartisme qui y règne depuis l'indépendance. Il s'agit de la création d'un parti nationaliste qui se classe à la droite du HDZ. C'est en quelque sorte la cristallisation politique du mouvement identitaire apparu avec le référendum contre le mariage homosexuel et la tentative, avortée, d'en convoquer un autre contre les inscriptions en cyrillique.
Si la fin du bipartisme est hautement souhaitable en Croatie en revanche le problème de ces nouveaux venus est d'être restés généralement assez anti-serbe et plus généralement encore anti-orthodoxe. Dans la perspective de ce blog, qui considère que le monde glisse insensiblement vers l'Est, nous considérons donc la création de ce parti comme une impasse qui s'avérera peu fertile.
Cela nous fait un peu penser à une sorte de Jobbik croate qui ne se justifie pas. (A suivre tout de même).
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On ne peut pas exclure que cette "troisième voie" se termine par un flop. En attendant le plus intéressant sera peut-être de voir comment se positionne le HDZ par rapport à l'intrus qui s'introduit sur son territoire.
En ce sens je vois trois stratégies :
Nager entre deux eaux et lancer des clins d'oeil envers les électeurs qui pourraient être tentés de rejoindre le nouveau parti de manière à en conserver le plus grand nombre dans son giron.
Courtiser franchement l'électorat potentiel de ce nouveau parti et donc reprendre son discours. Cette deuxième hypothèse paraît fort improbable étant donné l'ancrage européen du HDZ.
Se démarquer entièrement du nouveau venu, ce qui impliquerait une refondation du HDZ pouvant aller jusqu'à un changement d'appellation.
Compte tenu de la personnalité du leader actuel du HDZ, Tomislav Karamarko, je penche plutôt pour la première hypothèse.
Le Monténégro entre dans la danse
Manifestation contre le pouvoir des voleurs, la corruption et la pauvreté au Monténégro
Lieu : Podgorica en face du Parlement du Monténégro
Le 15 février
Ca fait vingt ans qu'on la ferme et qu'on endure. On attend que quelqu'un change quelque chose à notre place. Ceci est une manifestation de citoyens, sans chefs ni politiciens, sans tribune ni discours. Ceci est la manifestation des dépouillés et des déshérités.
20 godina ćutimo i trpimo.Čekamo da neko umjesto nas nešto promijeni.Ovo je protest gradjana,bez vodja i političara,bez bine i govora! OVO JE PROTEST POKRADENIH I OBESPRAVLJENIH!
L'organisation Marks21 soutient la révolte en Bosnie-herzégovine
Les militants de Marks21 (Serbie) entendent faire converger les peuple-classes des Balkans contre l'ennemi impérialiste (la gouvernance européenne de l'Union) et l'ennemi de classe (interne) pour construire une Fédération socialiste des Balkans. Une telle perspective avec tous les combats qu'elle implique mérite la solidarité de la gauche européenne, celle qui a conservé l'idée d'une "autre Europe" refusant l'impérialisme et le capitalisme dominant à partir de ce qui déjà s'y oppose.
Solidarité slovène avec la révolte en Bosnie
"Bosnie, ne te rends pas !"
« Contre les capitalistes, les moralisateurs, les politiciens et les nationalistes »
« Koper est avec vous »
(Les mannequins suspendus représentent les « tajkuni », un terme traduisible par « oligarques, magnats, nouveaux-riches... »)
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