Samedi soir une pierre a été lancée sur le siège du Conseil national croate (HNV), en brisant à l'occasion une vitre de ce bâtiment officiel qui héberge l'organe représentatif des Croates installés en Serbie.
Ni la direction du HNV ni la police qui a procédé à l'examen des lieux n'ont commenté l'incident. Le bris d'une vitre du siège de l'HNV est le dernier épisode d'une série d'incidents qui ont été enregistrés ces derniers mois.
Auparavant le mot "Serbie" avait été tracé sur le bâtiment de l'Alliance démocrate des Croates de Voïvodine et du Parti des Bunjevci et des Šokci. De même avaient été endommagés des panneaux publicitaires du HNV appelant les Croates à déclarer leur appartenance lors du recensememt qui a débuté en Serbie le 1er octobre.
Source : dnevnik.hr, le 2 octobre 2011.
Une gay pride était prévue à Belgrade le dimanche 2 octobre. Elle a été interdite hier par le ministère de l'Intérieur de Serbie. Nous vous proposons ci-dessous la traduction du message du patriarche serbe Irénée à propos de cette initiative.
"Notre ville et notre opinion publique, cette année encore, est ébranlée par la question de la tenue de la soi-disant « gay pride », prévue le 2 octobre à Belgrade. C’est tout-à-fait à juste titre que j’appellerais cette manifestation non pas « parade de l’honneur », mais « parade de la honte ». En effet, elle traîne la dignité humaine dans la boue et foule aux pieds le caractère sacré de la vie et de la famille.
Nous éprouvons une pleine compréhension ainsi qu’une sollicitude pastorale pour les personnes qui sont tombées dans le piège de la nature adamique déchue. Ce que le Seigneur a créé naturel et normal, par une étrange déviation, a été transformé en ce qui n’est ni naturel ni moral, ce dont parle clairement l’Apôtre Paul dans son épître aux Romains (Rom. I, 26-27).
Et ceci en ce moment difficile et accablant que doit affronter notre peuple : nous ne mentionnerons que le Kosovo et la Metochie, ainsi que la situation extrêmement tendue dans la région de Kosovska Mitrovica, où le peuple défend ses terres à mains nues, et où le sang innocent a été versé ces derniers jours (1). Par la parade prévue à Belgrade, nous en sommes convaincus, on souhaite cacher et reléguer au deuxième plan la situation triste et tragique du peuple serbe au Kosovo et en Métochie.
Nous nous demandons à qui sont nécessaires les désordres, les affrontements, avec toutes les conséquences possibles pour les parties concernées dans la principale ville de Serbie.
De même, nous nous demandons qui la police serbe protégera-t-elle, qui défendra-t-elle ? Un groupe de déviants qui veut imposer ses vues minoritaires – dont les fondements vont à l’encontre de la nature – à une majorité écrasante, qui ne partage pas et n’accepte pas leur perception du sens de la vie et de la liberté de l’homme.
Aussi, nous lançons un appel à toutes les institutions dont dépend l’autorisation de la tenue de cette parade déshonorante, afin qu’elle n’ait point lieu.
Nous en avons assez des humiliations et de l’accomplissement des souhaits étrangers. Cette liberté grotesque que nous offre « la parade de l’honneur » est étrangère à notre histoire, notre tradition et notre culture.
Nous appelons aussi tous ceux qui ont l’intention de s’opposer à cette parade, si elle devait se tenir, de ne pas le faire en utilisant la force.
L’utilisation de la force lors de ces événements ou manifestations similaires ne constitue pas un moyen de lutte chrétien. On ne peut vaincre le mal par le mal, mais par le bien. Dans ce cas concret, nous considérons comme le plus opportun d’ignorer totalement les participants de la parade. Cela peut les freiner.
Nous prions le Seigneur que le bon sens prévale des deux côtés.
Le 30 septembre 2011
Traduit du serbe pour Orthodoxie.com, source: Eglise orthodoxe serbe.
Source : orthodoxie.com, le 1er octobre 2011.
L'homme fort de la Serbie entouré d'une bande de mollah-çons
Non à la restitution
Ceux dont les biens ont été confisqués après la Deuxième Guerre mondiale les ont acquis exactement comme les patrons d'aujourd'hui : en exploitant les ouvriers et les paysans. Il les ont acquis par le travail d'autrui, et non par le leur.
L'Initiative Anarcho-Syndicaliste serbe estime que l'adoption de la Loi sur la restitution est un geste supplémentaire de la classe dominante afin qu'une poignée s'enrichisse sur le dos des démunis en Serbie. Selon le projet de loi, qui sera également bientôt adopté au Parlement, la "restitution" se fera au travers du modèle "mixte", ce qui signifie que les biens réclamés seront restitués en nature et, si ce n'est pas possible, comme dans la plupart des cas, seront payés par le truchement d'obligations.
Comme le reconnaissent eux-mêmes les tenants de "la restitution des biens confisqués", les créances cumulées dépassent largement les 4 milliards d'euros. Ainsi les travailleurs de Serbie, sur les épaules desquels pèsent déjà plus de 13 milliards d'euros générés par l'Etat en un temps record, devront dans les prochaines décennies s'acquitter d'un tribut envers les descendants des magnats d'avant-guerre et des criminels de guerre de la Seconde Guerre mondiale.
Nous sommes exploités au travail où nous ne recevons qu'une fraction de ce que nous créons. L'argent qui nous reste après avoir payé des denrées trop chères nous le donnons à l'Etat pour des factures de plus en plus salées, pour une mauvaise couverture sanitaire et un système d'enseignement au coût prohibitif qu'il faut repayer quand bien même on l'a déjà payé. Nous remboursons des dettes que l'Etat a contracté par son train de vie ostentatoire et fastueux. Nous réglons les richesses des magnats et les salaires des députés. Pour comble il faudra désormais rembourser les biens de ceux dont les ancêtres ont exploité les ouvriers et les paysans avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'Initiative Anarcho-Syndicaliste s'oppose à toute inégalité sociale. Nous percevons cette loi comme une forme supplémentaire de l'exploitation capitaliste.
Nous invitons l'opinion publique à se joindre à nous dans la lutte contre la restitution des biens aux 'anciens propriétaires" !
Nous refusons de payer une dette fictive de plus.
Le Secrétariat de l'Initiative Anarcho-Syndicaliste
Belgrade, le 30 septembre 2011.
Source : inicijativa.org, le 30 septembre 2011.
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