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A force de parler de la Guerre patriotique, Jadranka Kosor a fini par en attraper les stigmates. Raison pour laquelle elle est allée voir son médecin traitant.

Malheureusement il n'a pu lui faire qu'un bandage approximatif.  

 

 

 

Le train russe

Le train endormi, le train pour Kharkov,
Gomel, Léningrad
Je sais combien Belgrade est loin ce soir

La feuille et le crayon ne pourront jamais t'apporter

(ni tous les facteurs russes),
la lettre que je t’écris,
le timbre avec l'effigie de Lénine,
et dans la lettre la seule tristesse qui me dévaste

La Vodka n’est pas la Rakija
même si elle tape ce soir
Ma tristesse est grande
grande comme la Russie
Je ne peux envoyer l'amour
car il ne s’envoie pas
Je n’ai pas non plus pu amener
avec moi tes baisers

Train, dans le train les visages fripés des voyageurs
Tu es là-bas quelque part derrière ces montagnes
Peut-être es-tu endormie ou comme moi éveillée
Es-tu agitée de tourments 
ou rien ne t'agite

Quand tu liras la lettre que je t’écris
Le secret sera caché derrière ces lignes
Le secret sera caché derrière ces lignes



Ruski voz

Voz pospani voz za Harkov
Gomelj, Lenjingrad
znam kako je
noćas dalek Beograd

Neće moći nikada olovka ni hartija
ni svi Ruski poštari
ne mogu ti odneti pismo
koje pišem ja marka s likom Lenjina
i u pismu jedina tuga što me razbija

Nije votka rakija, mada noćas udara
tuga mi je velika, velika ko Rusija
ja ne mogu poslati ljubav
jer se ljubav ne šalje
nit sam mogo poneti s sobom tvoje poljupce

Voz u vozu izgužvana lica putnika
ti si tamo negde iza onih planina
dal' si možda zaspala il' si budna kao ja
dal' te muče nemiri il' te ništa ne muči

Kada budeš čitala pismo
koje pišem ja
tajna biće skrivena
iza ovih redova