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Balkanikum

posté le 10-04-2014 à 18:03:43

 

Les soulèvement en Bosnie : défis et perspectives. 
Entretien avec Ivica Mladenović.
 

 

 

Après la Slovénie et la Croatie, la Bosnie se soulève, mais pour combien de temps encore ? Ivica Mladenović, co-rédacteur en chef de la revue de gauche Novi Plamen, revient dans cet entretien sur les récents soulèvements populaires qui ont secoué cette ancienne république yougoslave, et qui ont suscité à la fois beaucoup d’étonnement et d’espoir. Après deux mois de mobilisations intenses, quels sont les défis que doivent relever les manifestants ? Peut-on espérer voir ce mouvement se répandre à d’autres pays de la région ? 

 

Afin de saisir les enjeux et les défis des soulèvements actuels en Bosnie, il me semble important de revenir, en premier lieu, sur l’organisation et l’architecture de cet État fédéral, tel qu’il a été conçu et mis en place depuis la signature des accords de Dayton en 1995 (accords qui ont mis fin à quatre ans de guerre civile). Comment cet État est-il organisé et quels sont les principaux défis que doivent affronter les manifestants ?

 

Quand on évoque la situation actuelle en Bosnie, il faut dire, en premier lieu, qu’elle est en grande partie le produit d’un dysfonctionnement de l’État, un État imposé par la communauté internationale depuis la signature des accords de Dayton. La Bosnie-et-Herzégovine est un État unique au monde, aussi bien du point de vue de son fonctionnement que de sa constitution, bien qu’il s’agit d’un pays d’un peu plus de 3,7 millions d’habitants. C’est un État difficile à comprendre, y compris pour un militant comme moi, originaire des Balkans.

L’État bosniaque est constitué de deux entités distinctes, à savoir la Fédération de Bosnie et Herzégovine d’un côté et la République serbe de Bosnie de l’autre. En plus du gouvernement fédéral, il faut distinguer les gouvernements des entités, les pouvoirs cantonaux qui sont au nombre de 10 et qui sont situés dans les parties bosniaques et croates du pays, et enfin, les pouvoirs municipaux et les mairies. Dans l’ensemble, la Bosnie-et-Herzégovine a 13 gouvernements, autour de 260 ministres, et plus de 600 députés élus. Récemment, la Bosnie-et-Herzégovine a été reconnue comme étant l’État avec le plus grand nombre de députés élus par tête d’habitant. Lorsqu’on ajoute à cela le nombre d’employés dans les 137 administrations municipales, et le nombre d’employés dans différentes agences de l’État et dans les entités, on atteint le chiffre de 180 000 personnes travaillant dans la seule fonction publique. Évidemment, le nombre de personnes qui dépendent plus ou moins directement de la fonction publique est bien plus massif.

Ce sont pourtant les conditions de vie, devenues catastrophiques, qui sont à l’origine de la situation actuelle. C’est le pays avec le plus faible pouvoir d’achat en Europe, avec un taux de chômage atteignant 28% en 2013 d’après l’Agence pour le travail et l’emploi, mais selon l’Agence bosniaque de statistique ce chiffre s’élève aux incroyables 45%, avec près de 63% des moins de 24 ans concernés. C’est aussi un État avec 700 000 personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, 50% de la population vivant au seuil de pauvreté, avec un salaire moyen de 400 euros par mois et une retraite moyenne de 171 euros. Or, malgré cette pauvreté galopante, les enquêtes montrent que le nombre de millionnaires, dont les richesses sont estimées à plus de 30 millions de dollars, ne cesse de croître d’année en année.

Au vu de ces éléments, on comprend mieux ce qui a poussé les gens à se révolter contre un État patriarcal et la classe dirigeante dans son ensemble… une classe dirigeante qui depuis plusieurs décennies jouit des privilèges associés à leur position politique, tout en détruisant le tissu économique hérité de la période socialiste, par des privatisations criminelles dictées par leur agenda néolibéral. Ce n’est donc guère étonnant que le slogan le plus répandu lors des rassemblements soit : « qui sème la misère récolte la colère ». La responsabilité appartient également à la communauté internationale avec, en premier lieu, les États-Unis et l’Europe qui, à travers le soi-disant « haut-représentant », imposent au pays depuis deux décennies, dans leur style néo-colonial, le processus de privatisation de tout et n’importe quoi, et d’autres mesures néo-libérales présentées comme des fins en soi. Dans ce contexte, le principal défi que doivent relever les manifestants, c’est de changer, à la racine, les bases sur lesquelles repose ce système de « capitalisme comprador ».

 

Les mobilisations sont parties de la ville de Tuzla qui a une longue histoire de luttes sociales remontant à l’époque de l’ex-Yougoslavie. Qui sont les initiateurs des mobilisations actuelles, quelle est leur composition ?

 

Comme je l’ai déjà dit, ça fait bien longtemps que les conditions étaient réunies pour un soulèvement populaire, la revue The Economist ayant même classé la Bosnie en pôle position des pays à haut risque de troubles sociaux. Pourtant, et malgré tout, ces réactions massives des personnes affamées ont suscité un véritable choc, personne ne s’étant attendu à cette tournure des événements. Il n’est donc pas étonnant que la ville de Tuzla ait été le point de départ de ces mobilisations. Déjà, à l’époque du royaume de Yougoslavie, Tuzla a été la ville la plus progressiste, une ville ouvrière, de gauche, antinationaliste… la ville symbole de la Yougoslavie socialiste et de ses fondations : fraternité et unité des peuples yougoslaves. Elle a conservé ce caractère y compris pendant la période la plus sombre des récentes guerres.

Les ouvriers de l’usine DITA, un géant industriel sur le point d’être fermé, résistent en effet depuis de nombreuses années à la fermeture de leur usine. Ils ont exprimé, une fois de plus, leur mécontentement face à la montée du chômage et du manque de perspectives. Ce sont ces mêmes gens qui ont compris, après 20 ans de mobilisations pacifiques, que cette forme de mobilisation ne donne aucun résultat, et qu’il valait donc mieux mettre le feu aux institutions qui de leur point de vue symbolisaient cet État injuste. J’ai lu quelque part le témoignage d’une ouvrière de l’usine DITA, qui racontait comment le premier jour des rassemblements, les fonctionnaires de l’une des institutions leur riaient au nez et leur lançaient des paroles désobligeantes. Dès le lendemain, cette institution fut incendiée, transformant les rires et le mépris des fonctionnaires en choc et en peur de perdre leurs privilèges.

Tel un incendie, les manifestations ont gagné Sarajevo, Zenica, Mostar, Bihac et d’autres villes du pays. Au début, cette révolte purement ouvrière, a mobilisé un bon nombre de chômeurs, de jeunes, ou d’autres groupes d’intellectuels et d’artistes. Toutefois, on a constaté un nombre particulièrement faible d’étudiants mobilisés. Le plus grand défi à l’heure actuelle est donc de réussir à maintenir le même niveau de mobilisation, tout en intégrant les personnes venues des couches sociales les plus diverses.

 

En revanche, les mobilisations n’ont pas réussi à se répandre à l’entité serbe de Bosnie, pourquoi ?

 

Malheureusement, le nationalisme reste l’une des principales forces mobilisatrices du pays. C’est une force précieuse aux mains des oligarques qui s’en servent pour légitimer leur pouvoir. C’est aussi l’une des raisons principales pour laquelle les mobilisations n’ont pas réussi à atteindre les entités serbe et croate du pays. En fait, la composition fédérale de l’État est telle que chaque tension dans l’une des deux entités est présentée comme un complot visant l’autre peuple. Les problèmes économiques et sociaux sont ignorés au profit des tensions identitaires alimentées par la propagande nationaliste. Par exemple, on ne vit guère mieux en République serbe que dans le reste de la Bosnie, au contraire, mais les Serbes n’ont pas rejoint les mobilisations. Ni les Croates d’ailleurs.

Peut-être qu’ils auraient rejoint les Bosniaques : après tout, ils sont frères par la misère. Les sondages d’opinion montrent ainsi que plus de 70% d’habitant-e-s de la République serbe soutiennent les mobilisations de leurs voisins de la Fédération, mais qu’ils ont peur de les rejoindre par crainte d’être accusés de collaboration avec « l’ennemi », signifiant de facto la trahison. Donc, le nationalisme reste la principale menace qui pèse sur ces rassemblements, même si l’on peut se demander combien de temps ces tours identitaires pourront encore avoir une emprise sur la société. Je suis convaincu que cela ne saurait durer très longtemps. Je m’appuie notamment sur ce qui s’est passé à Tuzla et à Sarajevo, où les manifestants ont très vite dépassé ces divisions nationalistes et ont, pour la première fois depuis la fin de la guerre, mis en avant le caractère classiste de leur révolte.

 

Comment sont organisés les plénums et quelles sont les principales revendications des manifestants ?

 

Si le mécontentement a été mal formulé et articulé à ses débuts, gardant son caractère purement protestataire, les manifestants se sont rapidement rassemblés en plénums, avec l’idée de diriger, de manière constructive, toute cette colère contre le pouvoir en place, en articulant leurs revendications aux alternatives. Cette forme de démocratie directe sur la base des plénums a déjà été expérimentée lors des mobilisations étudiantes à la Faculté de philosophie de Belgrade en 2006, pour gagner ensuite en ampleur et en popularité lors des rassemblements étudiants de Zagreb en 2009. C’est donc à l’appui de ces expériences que la forme plénum a été adoptée lors des récents soulèvements en Bosnie.

Dans ce contexte, les plénums incarnent les assemblées des citoyens et citoyennes qui souhaitent participer et débattre des questions qui les concernent directement. Y prennent part tou-te-s les citoyen-ne-s d’une communauté locale, mais aussi des membres de groupuscules moins homogènes, ainsi que les ouvriers, les étudiants, les professeurs ou encore les militants qui offrent leur appui logistique à l’organisation des assemblées. Les décisions sont prises en votant, et ensuite, le plénum rend public ses décisions via son site internet. Ce qui signifie que personne n’a le droit de s’exprimer au nom du plénum, mais que tous les participant-e-s ont le droit de s’exprimer en public en leur nom propre. Il s’agit de montrer par là que personne n’est irremplaçable, et qu’une société horizontale sans hiérarchies et sans leader peut constituer un défi pour la démocratie bourgeoise. Dans les plénums, les citoyen-ne-s deviennent donc des sujets politiques à part entière.

Il faut noter que les plénums n’ont pas vocation à devenir une alternative à la démocratie parlementaire, ils exercent sur celle-ci un pouvoir avant tout correctif. Du coup, les revendications formulées lors des plénums concernent essentiellement la résolution des problèmes liés à la législation fiscale, les relations de propriété, l’économie démocratique et d’autres questions clés. Parmi les revendications, on peut citer ici la constitution d’un gouvernement d’experts, l’introduction d’impôt progressif, la mise en équivalence entre les salaires des représentants politiques avec ceux du secteur privé et public, la réduction de la TVA, l’impôt sur les bénéfices supplémentaires, l’arrêt des privatisations, la réduction et la répartition du temps de travail, la nationalisation des banques, l’annulation des privatisations illégales, la participation des ouvriers dans la direction des usines, etc.

Donc, ce bref aperçu des principales revendications, malgré leur caractère général, donne à voir qu’il s’agit avant tout des questions d’ordre économico-social, allant à l’encontre de la thèse selon laquelle les mobilisations seraient le fait d’une conspiration de séparatistes, fédéralistes ou unitaristes, comme essaient de nous faire croire les élites politiques. Ces soulèvements consistent avant tout dans une révolte d’un peuple désespéré et privé de ses droits.

 

Quels sont les résultats les plus importants de ces mobilisations et comment vois-tu leurs perspectives ? Penses-tu que ce mouvement a des chances de s’étendre à d’autres républiques de l’ex-Yougoslavie ? On peut en effet se demander pourquoi de tels soulèvements n’ont pas eu lieu en Serbie, alors qu’il y a autant de raisons de s’y révolter…

 

Pour l’instant, on peut souligner plusieurs choses : en premier lieu, les citoyen-ne-s sont devenu-e-s de plus en plus conscient-e-s de leur force, une force ressentie par les élites politiques, contraintes du coup de faire quelques concessions ; en deuxième lieu, ces mobilisations montrent la perte totale de légitimité des élites politiques : en ce sens, il n’est pas étonnant de voir, ici et là, les photos de Tito ou des personnes brandissant les drapeaux rouges ; enfin, en troisième lieu, les gens comprennent de mieux en mieux les jeux politiques et ne sont plus prêts à céder aux manipulations nationalistes servis par la classe dirigeante. Toutefois, il est clair que les plénums ne vont pas pouvoir tenir à ce rythme là et garder cette légitimité pendant longtemps, d’autant plus que toute forme de leur institutionnalisation est exclue. Aussi, leur organisation sur la base du volontariat peine à mobiliser un grand nombre d’activistes.

Malgré cela, les plénums ont réussi à former des réseaux de solidarité avec un grand potentiel de transition pouvant apporter des changements plus fondamentaux à l’avenir. Ces changements nécessitent une meilleure organisation des forces de gauche. Dans ce contexte, il me paraît important que les forces de gauche se rassemblent rapidement et qu’elles arrivent à lancer une nouvelle initiative ou à former une coalition ad hoc. En agissant ainsi, on donne plus d’épaisseur au message des manifestants, avec la possibilité d’attirer davantage de membres situés hors du ghetto de gauche, et enfin, avec le potentiel de créer un nouveau noyau des forces de gauche. La radicalisation et la politisation des syndicats locaux, dont les possibilités n’ont cessé de croître dans la situation actuelle, devraient elles aussi faire partie des objectifs stratégiques à atteindre.

On verra comment la situation évoluera mais, pour l’instant on n’a aucune certitude quant à l’issue des événements. Cette situation d’incertitude vaut également pour la Serbie et d’autres pays de la région. Ici, la situation actuelle est telle qu’il suffit d’allumer une mèche pour provoquer l’incendie dans l’ensemble des pays. Toutefois, à l’heure actuelle, il est impossible de prévoir quelle classe dirigeante pourrait allumer cette mèche. Concernant la Serbie, c’est peut-être l’adoption d’une nouvelle loi sur le travail, annoncée pour le mois de juin, qui pourrait marquer le début du changement. Ou bien il se peut qu’on n’ait plus aucune révolte dans un avenir proche, ni en Serbie ni dans la région. Il est tout simplement difficile de prévoir la suite des événements. D’ailleurs, aucun commentateur ou analyste de la Bosnie-et-Herzégovine n’avait anticipé, même de loin, que les citoyen-ne-s réagiraient avec autant de détermination à la situation dans leur pays.

 



Propos recueillis et traduits du serbo-croate par Milena Jakšić





Source : contretemps.eu, le 3 avril 2014.

url : http://www.contretemps.eu/interviews/soul%C3%A8vements-en-bosnie-d%C3%A9fis-perspectives-entretien-ivica-mladenovi%C4%87





 

 

 

 


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posté le 10-04-2014 à 16:47:07

 

 

Jean Baptiste Clément



Vrijeme trešanja

Le Temps des cerises





Kad budemo pjevali vrijeme trešanja
Veselog slavuja i ruganje kosa
Svi bit’ će u velikoj slavi
Ljepotice će ludost nositi u glavi
A zaljubljeni srce puno sunca!
Kad budemo pjevali vrijeme trešanja
Ruganje kosa zvižduk će postat’ pravi

No vrlo je kratko vrijeme trešanja
Kad se u dvoje krene nasumice
Brati te crvene naušnice…
Trešnje ljubavi sve u ruhu istu
K’o kapi krvi padaju po listu…
No vrlo je kratko vrijeme trešanja
Koralji što ih beru u zanosu čistu!

 

Kada i vas obuzme vrijeme trešanja
Ukoliko strahujete od ljubavnih jada
Čuvajte ih se tada!
Ja što se ne bojim tih okrutnih rana
Bez njih živjet’ neću ni jednoga dana…
Kada i vas obuzme vrijeme trešanja
Od ljubavnih jada srce će da strada!

 

Uvijek ću voljeti vrijeme trešanja
Od tog vremena, što zadobih je tada
Otovrenu ranu ja u srcu nosim!
O Gospo Srećo, tol’ko mi odana
Nesmirenim bolom još uvijek prkosim…

 

Uvijek ću voljeti vrijeme trešanja
I nosit’ ga u srcu do posljednjeg dana!



Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur.
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles.
Cerises d'amour aux robes pareilles (vermeilles)
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.

Quand nous en serons au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour.

J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte.
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur.
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.





Izvor : http://noviplamen.net/2014/04/10/vrijeme-tresanja/



 

 


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posté le 09-04-2014 à 23:57:48

 

 

PRCF o bojkotu izbora za EU parlament

Boycott des Européennes







Dragi drugovi,

upućujemo vam kratku notu o bojkotiranju evropskih izbora.

 

Chers camarades,

Nous vous adressons une brève note sur notre campagne pour le boycottage des élections européennes.



Već prije pet godina, PRCF je pozvao na „građansko apstiniranje“ u odnosu na evropske izbore. Taj stav su živo napadale reformističke instance, ali on je u potpunosti odgovarao ODBACIVANJU narodnih masa EU i Eura. Naročito su taj stav izražavali radnici i namještenici, sitni zanatlije i mladi od 16-25 godina: upravo one iste društvene kategorije koje su odlučno glasale ne na referendumu o nadnacionalnom ustavu EU u svibnju 2005. i čiji je „suvereni“ glas sramno zaobiđen od strane desnice i od Socijalističke partije (PS) budući da je parlamentarnim putem prihvaćen Lisabonski ugovor koji je nadomjestak Evropskog ustava.

 

Déjà il y a cinq années, le PRCF a appelé à l’ « abstention citoyenne » à propos de l’élection européenne. Ce mot d’ordre a été vivement combattu par les appareils réformistes ; mais il correspondait pleinement au REJET populaire de masse de l’euro et de l’ U.E., particulièrement chez les ouvriers, employés, artisans, petits paysans et jeunes de 18-25 ans : exactement les mêmes catégories sociales qui ont massivement voté non lors du référendum sur la constitution supranationale en mai 2005 et dont le vote prétendument « souverain » a été honteusement contourné par la droite et par le PS (adoption parlementaire du Traité de Lisbonne, ersatz de la constitution européenne).



Razlozi zbog kojih smo navedeni na bojkot izbora za Evropski nadnacionalni pseudo-„parlament“ su jaki, recimo čak sve jači i jači.

 

Les raisons de fond qui nous amènent à boycotter l’élection européenne au pseudo- « parlement » supranational sont fortes, disons même, de plus en plus fortes.



S jedne strane to nam izgleda kao najbolji način da delegitimiramo tu instituciju i, ako je potrebno, EU koja se nalazi pod zaštitom transatlantske zajednice i zato nećemo sudjelovati na izborima koji ciljaju na to da joj dadu demokratski privid. Kako je pisao Lenjin, kad su bojkotirali carsku Dumu:

„…bojkot je sredstvo presudnije od napada, ne na oblike postojeće institucije, već bojkot  dovodi u pitanje i samo njihovo popstojanje. Bojkot je izravna deklaracija rata starom režimu, direktan napad na njega.“ O.C.T. Str. 20.

 

D’une part il nous semble évident que le meilleur moyen de délégitimer une institution, en l’occurrence l’ U.E. chapeautée prochainement par l’Union transatlantique, est de ne pas participer aux élections qui visent à lui donner une apparence démocratique. Comme l’écrivait Lénine, lors du boycottage de la Douma tsariste,

« … le boycottage est le moyen de lutte le plus décisif qui s’attaque, non pas à des formes d’une institution donnée, mais à son existence même. Le boycottage est une déclaration de guerre directe à l’ancien régime, une attaque directe contre lui ». O.C., T. 13, p. 20.


U našoj zemlji, neprežaljeni Jean Duclos koji je politički rukovodio Pokretom otpora komunista za vrijeme okupacije, bio je pozvao građane na bojkot drugog kruga izbora 1969. kad se vidjelo da građani nemaju „izbora“ osim dva kandidata euroatlantskog ishodišta, Pompidoua i Alaina Pohera (još se u Francuskoj sjećaju slogana „bijela kapa, kapa bijela“).

 

Dans notre pays, le regretté Jacques Duclos, qui dirigea politiquement la Résistance communiste sous l’Occupation, avait d’ailleurs appelé les citoyens à boycotter le second tour de la présidentielle de 1969, quand il est apparu que les citoyens n’avaient le « choix » qu’entre deux candidats de l’oligarchie euro-atlantique, Pompidou et Alain Poher (on se souvient en France du slogan populaire du PCF, « bonnet blanc, blanc bonnet »).



Sve više i više s EU pada maska „socijalne Evrope“ koju joj lijepi Partija evropske ljevice (PGE). Sve više i više Evropa biva nadahnuta grubo antikomunističkom i ugnjetavačkom politikom i miri se s aktivnim prisutstvom naširoko rasprostranjenih fašističkih i neonacističkih organizacija: sve više i više njezini nacionalni „prokonzuli“, ohrabreni vlastitim lokalnim oligarhijama, nastoje čak zabraniti ne samo komunističke već i progresivne snage koje se bore za razbijanje EU! U ovom času, EU poduzima sve moguće da destabilizira Ukrajinu, Siriju itd. i da ih uvede u rat kako bi opravdala rat za proširenje životnog prostora i to „euro-atlantskog“ prostora (a „francuski“ gazde cinično izjavljuju kako im „treba zraka“).

 

De plus en plus, l’ U.E. tombe en effet le masque de l’ « Europe sociale » que lui colle le Parti de la gauche européenne (PGE). De plus en plus, l’ U.E. inspire des politiques grossièrement anticommunistes et répressives et elle s’accommode de l’active présence de larges organisations fascistes et néonazis ; de plus en plus, ses proconsuls « nationaux », encouragés par leur oligarchie locale, tentent même d’interdire les forces non communistes mais progressistes qui militent pour la rupture de l’UE. ! En ce moment, l’ U.E. fait son possible pour déstabiliser l’Ukraine, la Syrie, etc., les entraîner dans la guerre civile, justifier une guerre visant à « élargir l’espace vital » euro-atlantique (le patronat « français » proclame cyniquement qu’il a « besoin d’aire »).



Ukratko, radi se , kako smo mi tvrdili već prije nekoliko godina, o „Novoj tamnici naroda“ koja je nosilac ogromnog društvenog nazadovanja, uništenja nacija, destruiranja nacionalnih jezika i kultura koje su sve žrtvovane galopirajućoj amerikanizaciji, a da i ne spominjemo glavni aspekt subjekta: nečuven pritisak – smrtonosan – na radničku klasu, i u manjem stupnju, no ipak, i na većinu „srednjeg staleža“ koji ne spada u  vlasnike monopola. U tim slovima, bojkotirati evropski parlament znači poslati poruku koju će slijediti mase: rješenje nije „unutar“ EU i na „obrtanju u socijalnom pravcu evropske konstrukcije“, kako to želi Partija evropske ljevice (PGE); to je samo dimna zavjesa jer međunarodna radnička solidarnost, a i radnici, će masovno apstinirati od Gibraltara do Vilniusa – ne prolazi „kroz“ EU, već kroz borbu „protiv“ EU koja je u središtu cilja naše inicijative.

 

Bref, il s’agit, comme nous le disons depuis des années, d’une nouvelle prison des peuples porteuse d’immenses régressions sociales, de démolition des nations*, de destruction des langues et des cultures nationales sacrifiées à une américanisation galopante, sans parler de l’aspect principal du sujet : une oppression inouïe, mortelle, sur la classe ouvrière et, à un moindre degré mais les choses vont vite aussi pour elles, de la majorité des « couches moyennes » non monopolistes. Dans ces conditions, boycotter le parlement européen, c’est envoyer le message suivant aux masses : la solution n’est pas « à l’intérieur » de l’UE, la « réorientation sociale de la construction européenne » voulue par le PGE n’est qu’un rideau de fumée, la solidarité internationale des travailleurs – qui s’abstiendront massivement de Gibraltar à Vilnius – ne passe pas par la lutte « dans » l’UE, mais par la lutte « contre » l’ U.E., qui est le cœur de cible de l’ « Initiative ».



I to je tim istinitije što eurokrati, povezani s kapitalističkim monopolima, ne sakrivaju svoj osnovni cilj na tim izborima, a taj je da naprave skok prema „federalizaciji Evrope“, a to znači da izvedu supstituciju, odnosno zamjenjivanje Imperijem klasičnih država-nacija (isto tako kao što su multinacionalne države povezane historijom) dok nacionalne države moraju izgubiti na važnosti i postati podložne EU.

 

Et c’est d’autant plus vrai que les eurocrates liés aux monopoles capitalistes ne cachent pas que leur objectif principal après ces élections est précisément de mettre en place le « saut fédéraliste européen », c’est-à-dire la substitution d’un Empire aux États-nations classiques (ainsi qu’aux États multinationaux légués par l’histoire), lesquelles doivent presque toutes être dépecées et asservies.

 

 

Bojkotirati evropske izbore čini nam se dakle dosljednijim sa strateške linije koju mi zastupamo od siječnja 2004., onom, koju smo nazvali „četiri izlaska“ (iz euro zone, EU, Atlantskog saveza, kapitalizma): pod dvostrukom zastavom prava naroda da raspolaže vlastitom sudbinom koje je u središti inicijative i socijalističke revolucije jer za nas , mada se to ne dopada klevetnicima, ne postoji nikakva „etapa“ i nikakav „treći put“ između izlaska iz EU progresivističkim putem i slijedom logičkog cilja, sukoba sa klasama koje vladaju jer će to svakako izazvati sučeljavanje s francuskom oligarhijom (a ona je naš glavni klasni neprijatelj) i socijalističku revoluciju, koja je naša strateška perspektiva, pod crvenom zastavom proletarijata te srpom i čekićem marksizma–lenjinizma.

 

Boycotter l’élection européenne nous semble donc cohérent avec la ligne stratégique que nous défendons depuis notre fondation en janvier 2004, celle des « quatre sorties » (euro, UE, Alliance atlantique, capitalisme) sous le double drapeau du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qui est au centre de l’ « Initiative », et de la révolution socialiste car pour nous, n’en déplaise aux calomniateurs, il n’existe aucune « étape », aucune « troisième voie » entre la sortie de l’UE par la voie progressiste et son débouché logique, à l’issue des affrontements de classes géants que cela suscitera certainement avec l’oligarchie « française » (notre ennemi de classe principal) et la révolution socialiste qui est notre perspective stratégique sous la bannière rouge du prolétariat, de la faucille et du marteau et du marxisme-léninisme.

 


I dok se u Francuskoj F. Hollande otvoreno vezuje uz gazde i uz plan „Hartz“ sa zloslutnim uspomenama (ta ličnost izravno savjetuje francusku vladu), i dok izjavljuje svoju nepristojnu prilježnost diktatu Barrosa i prihvaća njegovu pogubnu ulogu destabilizacije Ukrajine, čini nam se neophodno da im zadamo jak udarac, ciljajući na najslabiju točku klasnog neprijatelja, a to su evropski izbori: već i prije pet godina veliki je dio naroda apstinirao izjavljujući, ustvari, protivno Mélanchonu i gospodinu Laurentu kako „Ta Evropa nije za nas!“. Bojkot je, osim toga, pogodno sredstvo ne samo da se suočimo s evropskom desnicom i s evropskim fašistima (koji također „kritiziraju“ EU, ali koji će izići na evropske nadnacionalne izbore), a također i socijaldemokratima i njihovim satelitima „euro“-komunistima i „euro“-ekolozima, a da ni ne govorimo o „euro“-trockistima, sljedbenicima „Sjedinjenih evropskih država“.

 

Alors qu’en France F. Hollande se rallie ouvertement au patronat et au plan « Hartz » de sinistre mémoire (ce personnage conseille directement le gouvernement « français ») et qu’il affiche son allégeance indécente aux diktats de Barroso et son rôle funeste dans la déstabilisation de l’Ukraine, il semble nécessaire de frapper un grand coup en ciblant l’adversaire de classe sur son « maillon le plus faible », l’élection européenne : déjà, il y a cinq ans, les peuples se sont majoritairement abstenus en déclarant de fait, contrairement à M. Mélenchon et à M. Laurent, « cette Europe n’est pas à nous ». Le boycottage est en outre un bon moyen pour affronter, non seulement l’euro-droite et les euro-fascistes (qui « critiquent » l’UE, mais qui se présentent à ses élections supranationales, mais aussi les sociaux-démocrates et leurs satellites « euro »-communistes et « euro-«  écologistes », sans parler des euro-trotskistes partisans des « États-Unis d’Europe ».

 

 

Osim toga, počevši sa Španjolskom i Velikom Britanijom pa preko sjeverne Italije, a da o Belgiji i ne govorimo, započeo je izvjestan oblik eurobalkanizacije Zapadne Evrope i on se nastavlja pod udarcima štapa njemačkog imperijalizma i njegovih „francuskih“ saveznika…

 

En outre, de l’Espagne à la Grande-Bretagne en passant par l’Italie du nord et l’Espagne, sans parler de la Belgique, une forme d’euro-balkanisation de l’Europe occidentale est en marche sous la houlette de l’impérialisme allemand et de ses alliés « français »…



Naravno, mi sebi ne dozvoljavamo kritizirati Komunističku partiju Evrope koja će iz svojih političkih i historijskih razloga, razloga koji su njezini vlastiti, sudjelovati na tim izborima ako to sudjelovanje bude na radikalno euro-kritičkoj bazi, i koja će se na vlastiti način boriti za „četiri izlaza“. U odsutnosti (provizornoj ili ne, jer o tome se ne radi) Komunističke internacionale, mi mislimo, kao i svi vi, da svaka organizacija ili marksističko-lenjinistička partija treba sama odrediti vlastitu političku liniju i da se u to nemaju prava miješati druge partije. U Francuskoj mi ne možemo imati takvo raspoloženje jer nijedna evropska lista, pa kako malo značajna bila, neće biti za totalan prekid s EU, iako objektivno svi glasački listići identificirani, bijeli, poništeni, nevažeći itd. ipak će dati uvjerljivost jednom jedinom cilju do kojeg je stalo oligarsima: narodnom sudjelovanju.

 

Bien entendu, nous ne nous permettons pas de critiquer les P.C. d’Europe qui, pour des raisons politiques et historiques qui leur sont propres, participeront à ces élections pourvu que ce soit bien sur des bases radicalement euro-critiques, en militant à leur manière pour les « quatre sorties ». En l’absence (provisoire ou pas, là n’est pas la question) d’Internationale communiste, nous pensons en effet comme vous tous que chaque organisation ou parti marxiste-léniniste doit définir lui-même sa ligne sans ingérence des autres partis. En France, nous ne pouvons pas avoir d’état d’âme étant donné qu’aucune liste européenne tant soit peu significative ne se prononcera pour la rupture totale avec l’UE si bien qu’objectivement, tous les votes, identifiés, blancs, nuls, etc., créditeront objectivement la seule chose qui importe aux oligarques : la participation populaire.



Vodit ćemo ovu kampanju na više razina: vlastitim sredstvima PRCF koja ima veliko iskustvo u ispreplitanju dijalektike narodnog patriotizma i proleterskog internacionalizma, jedinstva akcije komunista (doznajemo s radošću da su naše komunističke snage još uvijek prisutne u KP Francuske i u PGE i mi ćemo ih pozvati na bojkot , što će dovesti do razbuktavanja klasnih suprotnosti i organizacijskih pitanja unutar same organizacije eurokomunista), istinskih republikanaca, koji još postoje u Francuskoj, u zahtjevu na poziv progresivnog programa „Sretni dani“ koji je napisan još 1944. pod utjecajem KP Francuske, koja je tada bila ilegalna, i koji poziva na prekid s EU.

 

Nous mènerons cette campagne à plusieurs niveaux : avec les moyens propres du PRCF, qui a une riche expérience dans le maniement de la dialectique du patriotisme populaire et de l’internationalisme prolétarien, de l’unité d’action des communistes (nous apprenons avec joie que des forces communistes encore présentes dans le PCF-PGE appelleront au boycottage, ce qui ne peut qu’attiser les contradictions de classe et organisationnelles au sein du parti euro »communiste »), du rassemblement de tous les vrais républicains qui en France, se réclament du programme progressiste « Les Jours heureux », rédigé en 1944 sous l’influence du PCF clandestin, et veulent rompre avec l’UE.



Uvjereni smo da je to moguće na liniji sukoba većinskih klasa, što će rezultirati izlaskom Francuske iz EU (a to će odmah dovesti do eksplozije „tamnice naroda“ i njezine monete i izazvat će internacionalni klasni sukob). Uvjereni smo da će sve napredne snage, koje još nisu pristalice diktature proletarijata, biti prisiljene, kad dođe čas, da konkretno izaberu između nezavisnosti Francuske koja se odlučila za međunarodnu suradnju na ravnopravnoj nozi, te vlasti i moći buržoaskih klasa. Treba li kazati da taj izlazak iz EU „na lijeva vrata“ nema ništa zajedničkog s lažnim kritikama koje joj upućuju fašisti iz Nacionalnog fronta gđe. Le Pen, u sve otvorenijem savezu s pjevačima iz UMP-a koji su orijentirani za Maastricht.

 

Nous sommes persuadés qu’il est possible, dans le fil de l’affrontement de classes majeur qui résulterait de la sortie de la France de l’UE (qui ferait aussitôt exploser la « prison des peuples » et sa monnaie en provoquant des affrontements de classes internationaux), que des progressistes qui ne sont pas d’emblée acquis à la dictature du prolétariat devront concrètement choisir le moment venu entre l’indépendance de la France, assortie de coopérations internationales sur un pied d’égalité, et le pouvoir de classe de la bourgeoisie. Faut-il le dire, cette sortie de l’UE par « la porte à gauche » n’aurait rien de commun avec la pseudo-critique de développe le fascisant F.N. de Mme Le Pen, en alliance de plus en plus ouverte avec les ténors de l’UMP pro-Maastricht.



U ovom času kad reformistički sindikati imaju hegemonističku ulogu u radničkom pokretu i kad ne predlažu ništa ozbiljno, kako bi se suprotstavili mjerama Hollandea – MEDEF-a, jako je važno da istinski komunisti i njihovi saveznicu jasno pokažu prstom  i da to učine kampanjom koja će imati inicijativu i koja će ciljati na smetanje i prekidanje veza s glavnim štabom neprijatelja: udarit će po glavnom štabu MEDEFA, koji je ultraevropski, i po glavnim štabovima partija koje su za Maastrichtski ugovor (UMP, Zeleni, partije centra, Socijalistička partija) i na skupinu „mornarski-plavu“ koja ne miruje i kojom upravljaju Le Pen, Copé, Fillon, itd. Jer nije moguće pobijediti, čak nije moguće pružiti otpor, dok se nije identificirao ni nanišanio neprijatelj, i to ne samo u teoriji, nego i u praksi.

 

A l’heure actuelle, alors que les syndicats réformistes sont hégémoniques dans le mouvement ouvrier et qu’ils ne proposent rien de sérieux pour combattre les mesures de Hollande-MEDEF, il importe que les vrais communistes et leurs alliés montrent clairement du doigt, par une campagne incisive, ciblée, dérangeante, coupante, où est l’état-major de l’ennemi : dans l’état-major ultra-européiste du MEDEF, dans les états-majors des partis maastrichtiens (UMP, Verts, Centre, PS) et dans le rassemblement « bleu marine » en gestation autour des Le Pen, Copé, Fillon, etc. Car on ne peut pas vaincre, on ne peut même pas résister tant qu’on n’a pas identifié et ciblé l’ennemi, non seulement en théorie, mais dans la pratique.



Mi se ne pozivamo ni na vaše „crveno“, ni na vaše „bijelo“ iako su takvi bilteni oznaka razlika u odnosu na EU, pa čak ako se mora i voditi bratski dijalog sa radnicima koji se na taj način izražavaju, ti glasovi pokazuju razliku prema listi za koju se natječe, a oni ne dovode u pitanje same izbore niti „samo postojanje izvjesne institucije“ (Lenjin), postojanje Evrope krupnog kapitala. S druge strane stoji da PRCF nema ništa zajedničko s „gošizmom“ (ljevičarstvom), s neomaoizmom, ni s anarhizmom, koji stalno izabiru apstiniranje i sakrivaju se ispod lozinke „izbori – zamka za blesane“. Na primjer, u času kad „francuska“ oligarhija želi „landizirati“ (lander kao u Njemačkoj) nacionalni teritorij po modelu Savezne republike Njemačke, s jakim stranim etničkim konotacijama koje su nasljeđe Francuske revolucije u onome što je ona najbolje dala, mi vas pozivano na sudjelovanje na municipalnim izborima i da putem njih branite „općine“ i „departmane“, one iz 1789.-1795. koje vlast monopola želi razbiti kako bi ih nadomjestila „prekograničnim euro-regijama“ i „euro-metropolama“, na taj način još više udaljujući lokalnu vlast od utjecaja masa. U tom slučaju, mi pozivamo bilo na otvoreno komunističke i republikanske liste, ili  pozivamo da se glasa bijelo ili crveno, ukoliko takve liste ne postoje. Bojkot nije dakle ništa drugo nego što je i po Lenjinu: stav  svugdje primjenjiv, vrsta „paspartua“ koji se dopada gošistima, a oni su tobožnji revolucionari.

 

Nous n’appelons ni au vote « rouge » ni au vote « blanc ». Même si de tels bulletins sont une marque de défiance envers l’UE, même s’il faut évidemment dialoguer fraternellement avec les travailleurs qui s’exprimeraient de cette manière, ces votes marquent une défiance envers les listes en lice, elles ne remettent pas en cause l’élection, ni « l’existence même d’une institution donnée » (Lénine), l’Europe du grand capital. Au demeurant, le PRCF n’a rien de commun avec le gauchisme, le néo-maoïsme et l’anarchisme, qui choisissent en permanence l’abstention et se réfugient derrière le mot d’ordre « élections piège à cons ». Par exemple, à l’heure où l’oligarchie « française » veut « länderiser » le territoire national sur le modèle de la RFA, avec de fortes connotations ethniques étrangères à l’héritage de la Révolution française en ce qu’elle eut de meilleur, nous appelons à participer aux élections municipales et à travers elles, à défendre les « communes » et les « départements », ce legs de 1789-95, que veut casser le pouvoir des monopoles pour installer des « euro-régions transfrontalières » et des « euro-métropoles » éloignant encore plus le pouvoir local de l’influence des masses. Dans ces conditions, soit nous appelons à voter pour des listes franchement communistes et républicaines, soit nous invitons à voter blanc ou rouge en l’absence de telles listes. Le boycottage n’est donc en rien, pas plus que pour Lénine, une position « passe-partout » comme celles qu’affectionne le gauchisme pseudo-révolutionnaire.



Naravno, mi vam stojimo na raspolaganju za sva moguća dodatna objašnjenja koja uvijek daje i naš mjesečni list „Initiative communiste“ ( „Komunistička inicijativa“) i naša teorijska revija  „EtincelleS“ (Iskre) kao i naš nacionalni site: www.initiative-communiste.fr/‎

 

Bien entendu, nous restons à votre disposition pour tout éclaircissement supplémentaire, que ne manquera pas de donner notre mensuel, « Initiative communiste », notre revue théorique « ÉtincelleS » et notre site national www.initiative-communiste.fr

 

 

Za kraj, mi ne precjenjujemo razlike koje postoje među raznim komunističkim organizacijama koje će bojkotirati izbore ili koje će biti prisutne na radikalno euro-kritičkim listama. Na kraju krajeva, nije sigurno da se radi o razlici jer se svi mi borimo u vrlo različitim nacionalnim uslovima. S druge strane, radi se o taktičkoj razlici u kojoj se radi o tome „kako se usmjeriti naprijed“, a ne o strateškoj razlici, o tome „što da se radi“ ili ideološki „kamo krenuti“.

 

Pour terminer, nous ne surestimons pas la divergence que recouvre le différend entre les organisations communistes qui boycotteront et celles qui présenteront une liste radicalement euro-critique. D’une part il n’est pas sûr qu’il s’agisse d’une divergence puisque nous luttons dans des conditions nationales très différentes. D’autre part, il s’agit d’une divergence tactique, sur le « comment procéder », et non d’une divergence stratégique sur le « que faire ? » ou idéologique vers le « où aller, ».

 

 

Bratski pozdrav

Za međunarodnu komisiju PRCF,

Pierre Pranchère, predsjednik međunarodne komisije PRC Francuske,

i

Georges Gastaud, nacionalni sekretar


Très fraternellement,
Pour la commission internationale du PRCF
Pierre Pranchère, président de la commission internationale du PRCF
Georges Gastaud (secrétaire national)



 



Izvor : http://www.srp.hr/prcf-o-bojkotu-izbora-za-eu-parlament/



 

 


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posté le 09-04-2014 à 15:48:50

 

 

Opération "Fenêtre" du collectif Anonymous Croatie

 

Nous avons reçu des photos de l'action perpétrée hier. Il est beau de voir que des groupes autonomes réalisent des actions et nous lançons un appel à tous pour s'opposer au système par leurs propres actions ! 

 

Ensemble nous sommes plus forts ! 

 

 

 

Source : https://www.facebook.com/anonymous.cro?fref=ts

 

 

 

 


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posté le 09-04-2014 à 00:15:40

 

levatribina.blogspot.nl



Ce blog se chargera de la publication d'interviews, de photos, de vidéos et de textes sur les groupes de supporters d'orientation antifasciste. Le football appartient au peuple et nous ne tolérerons pas que la mafia de la FIFA ni que la racaille fasciste interdisent à quelqu'un l'accès aux stades par manque d'argent, en raison de la couleur de la peau, du sexe, de l'orientation sexuelle...



Page internet : http://levatribina.blogspot.nl/

 

 

 


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