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Balkanikum

posté le 12-09-2009 à 22:43:00

Histoire de l'anarchisme dans les pays slaves du Sud

 

 

(par Marko Vuković)

 

Les idées anarchistes ont émergé parmi les nations slaves du Sud durant la seconde moitié du XIXe siècle. Au début, elles furent transmises par des personnes qui travaillaient ou qui avaient fréquenté les universités dans d'autres pays européens où le mouvement ouvrier et le socialisme étaient plus développés. 

 

Le socialiste serbe Živojin Žujović (1838-1870) fut l'un des premiers adeptes de Proudhon. Il avait été initié à ces idées lors de son séjour estudiantin à Munich et Zurich où il avait étudié l'économie et le droit. Il fut le premier socialiste de Serbie ainsi que le maître de cet autre socialiste, organisateur et théoricien serbe qu'était Svetozar Marković (1846-1875). En Suisse avait existé une petite colonie d'étudiants et de révolutionnaires appartenant aux nations slaves et beaucoup étaient en rapport avec Bakounine et la section slave de la Fédération jurassienne. Parmi eux figuraient Jovan Zupović, Manojlo Hrvaćanin, Pera Todorović et d'autres. Au début du mois de juillet 1872 se tint un congrès de socialistes serbes à Zurich ; Bakounine y fut l'un des invités. 

 

Le socialisme libertaire de 1870-90 était indissolublement lié aux mouvements de libération nationale dirigés contre les empires austro-hongrois et ottoman. Nombre d'anarchistes prirent part au soulèvement en Bosnie-Herzégovine en 1875 ; non seulement ils venaient des pays slaves du Sud mais aussi d'Italie (Enrico Malatesta tenta par deux fois d'entrer en Bosnie-Herzégovine pour se joindre au soulèvement, mais à chaque fois sans succès), de Russie et d'autres pays européens. Parmi le mouvement existait une forte tendance de gauche qui était guidée par Vasa Pelagić, conjointement avec Manojlo Hrvaćanin (1849-1909) et Kosta Ugrinić (1848-1933). 

 

Début avril 1871, Johan Most visita Ljubljana où il entra en contact avec les société ouvrières locales. Mitija Kunc fut l'un de ceux qui répandirent le plus les idées de Most. 

 

Au début des années 80 (du XIXe siècle) l'empire austro-hongrois accentua sa répression contre les socialistes radicaux. Cette répression atteint son apogée en 1884 avec de nombreux procès à Zagreb, Klagenfurt et Graz où maints anarchistes croates et slovènes furent condamnés. 

 

Par la suite, les influences anarchistes de Rudolf Golough, Giovanni Marcheli et Ivan Endlicher parvinrent en Slovénie, Istrie et Dalmatie depuis les villes de Trieste et Ancône. Des manifestations publiques eurent lieu à Rovinj (1904) et à Split (1908). Dans cette dernière ville il exista un club de foot appelé "Anarhos" qui subsista durant plusieurs décades (l'actuel N.K. Split). 

 

Le professeur croate Miloš Krpan avait coopéré avec les anarchistes suisses depuis l'année 1898, et il milita parmi les socialistes à Slavonski Brod. Il tenta d'établir une colonie internationale d'anarchistes (entre 1900 et 1910) sur sa propriété de Dubovik à proximité de Slavonski Brod, mais l'empire austro-hongrois interdit toute activité et agitation anarchistes. 

 

Les idées libertaires pénétrèrent en Macédoine depuis la Suisse et la Bulgarie par l'intermédiaire d'étudiants macédoniens. En 1897 et 1898, ils détenaient deux journaux anarchistes à Genève : "Glas" et "Otmatchtenie". Il existait également une Fédération balkanique socialiste. Les idées du mouvement anarchiste et populiste russe furent aussi acceptées par Vasil Glavinov (1869-1929). Il les transmit à Goce Delčev (1872-1903) - la figure principale parmi le mouvement de libération nationale macédonien - qui fonda la société secrète macédonienne - Organisation révolutionnaire Odrian (Thessalonique, octobre 1893) et dirigea l'insurrection révolutionnaire d'Ilinden (1903). Cette insurrection mena à la République de Krouchevo - la première république socialiste des Balkans qui tint environ trois mois.* Delčev était un grand ami des anarchistes bulgares tels que Mihail Gerdikov et Vrban Kilifarski, et il lutta coude à coude contre d'autres anarchistes macédoniens comme Petar Mandukov (1879-1966) - l'auteur de "Azbuka anarhističkog učenja" (publié à Skopje) -, Dame Gruev (1879-1906), Jane Sandanski (1872-1915), Nikola Karev (1877-1905), Dimo Hadimov (1875-1924)... Les anarchistes macédoniens formèrent par ailleurs un groupe terroriste secret appelé "Gemidjija" provenant de Thessalonique (Jordan Popjordanov, Marko Boskanov, Dimitar Mečev, Konstantin Kirkov, Pavel Šatev, Milan Arsov, Vladimir Pingov), lesquels tentèrent d'attirer l'attention sur la lutte macédonienne moyennant diverses attaques perpétrées en avril 1903. Certains assaillants furent assassinés, d'autres attrapés pour être jugés. 

 

La lutte pour la libération nationale et sociale en Bosnie-Herzégovine culmina avec l'apparition du mouvement révolutionnaire, d'inspiration anarchiste, "Jeune Bosnie". D'abord grand admirateur de Kropotkine, Bogdan Žerajić (1886-1910), ouvrit le feu sur le général Varesanin (le gouverneur). La chose eut lieu en juin 1910. Žerajić utilisa sa dernière balle pour se suicider alors que le général s'en sortit sain et sauf. La police coupa la tête de Žerajić et la conserva comme exemplaire de faciès d'anarchiste tandis que son corps fut enterré en secret. Un autre jeune, Luka Jukić, tenta d'assassiner le gouverneur Cuvaj lors d'une attaque armée à Zagreb (1912), mais là aussi sans succès. Jukić fut condamné aux travaux forcés à perpétuité qu'il endura jusqu'à ce que ne sombre l'empire austro-hongrois, alors qu'August Cesarec écopa de cinq années de réclusion. Cesarec fut par la suite l'éditeur du journal "Plamen", et selon certaines sources il prit part à la Guerre Civile d'Espagne. Sa vie s'acheva lors d'une tentative de fuite du camp de concentration des Oustachis à Kerestinec, en compagnie de 40 autres intellectuels "de gauche". Des membres de la "Jeune Bosnie" organisèrent l'attentat contre François-Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914. Tout d'abord un jeune typographe, Nedeljko Čabrinović (1895-1916), lança une bombe sur Ferdinand mais elle n'explosa pas. Ensuite Gavrilo Princip (1890-1915) ouvrit le feu et l'abattit avec un révolver. Vingt-cinq personnes furent condamnées pour l'attentat. Danilo Ilić (1890-1915) fut condamné à mort tandis que les autres se virent infliger l'emprisonnement à vie. La plupart périrent en prison. Princip lui-même fut condamné à 20 années de travaux forcés où il vécut un martyre et la maladie finira par l'emporter. Dans le jugement Čabrinović déclara ses idées anarchistes comme raison principale de l'attentat. Il mourut lui aussi en prison, de faim et de troubles mentaux, à l'âge de 20 ans. C'est probablement Vladimir Gaćinović (1890-1917) qui a le plus influencé la "Jeune Bosnie" et qui aura été son inspiration anarchiste. Il avait étudié à Genève et Lausanne où il s'était joint à des émigrés russes. Il admirait les oeuvres de Bakounine, de Kropotkine et du mouvement populiste russe, par ailleurs il noua une amitié avec Viktor Serge, Nathanson et Trotsky. Gaćinović fut empoisonné en août 1917 suite à une opération conjointe menée par les polices d'Autriche, de Serbie et de France. 

 

Les oeuvres littéraires et révolutionnaires de Dimitrije Mitrinović (1887-1953) révélait une forte composante libertaire et elles exercèrent une influence sur la jeunesse slave. Mitrinović s'installa à Londres en 1914, où il vécut le reste de ses jours. Il fut ami de P. Kropotkine, G. Landauer et H. Read ainsi que d'autres anarchistes. 

 

Le groupe "Preporod" de Ljubljana, rassemblé autour du journal du même nom (1910-1911), maintenait un contact étroit avec la "Jeune Bosnie". Les membres les plus actifs de Preporod étaient France Fabijančić et Ivan Endliher. Ces deux groupes souhaitaient la libération et l'intégration des nations slaves du Sud ainsi que la création d'un mouvement révolutionnaire uni. Endliher mourut dans la prison autrichienne de Graz (1915) ; il y avait été interné en raison de l'assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo. 

 

Le syndicalisme révolutionnaire toucha la Voïvodine depuis la Hongrie et il fut accepté par les anarchistes du groupe de Krsto Iskurljev (1881-1914), lequel était très proche du célèbre anarcho-syndicaliste Ervin Szabo. 

 

Les idées libertaires ont trouvé un champ fertile parmi les nombreux socialistes serbes tels que Dragiša Stanojević (1844-1918), Mita Cenić (1851-1888), Pera Todorević (1851-1907), Jovan Zujović (1856-1936), Srva Popović (1898-1942). La première décade du XXe siècle vit l'ascension de l'anarcho-syndicalisme avec des journaux comme le "Proleter" (1906) et "Radnička Borba" (1907) ainsi que la formation de l'aile radicale du Parti socialiste serbe - les "direktaši" (1909, Nedjelko Divac, Vlajko Martinović, Sima Marković, Vasa Knežević...) Ce groupe fut par la suite expulsé du parti. Un des acteurs principaux fut Krsto Cicvarić (1879-1944), fondateur de nombres de journaux ("Hleb i sloboda", 1905 ; "Radnička borba", 1907), de clubs anarchistes ainsi que l'auteur de "Iz anarhističkog programa" (1909). Il se retira du mouvement juste après la Première Guerre mondiale. 

 

Durant l'entre-deux-guerres le mouvement anarchiste ne put pas se développer étant donné la dictature sévère du roi Alexandre. Seuls existèrent des petits groupes désunis d'ouvriers et d'intellectuels. On compta cependant des anarchistes parmi les volontaires yougoslaves de la guerre d'Espagne, tandis que d'autres furent introduits à ces idées durant le conflit. 

 

De même que pendant l'entre-deux-guerres, l'anarchisme fut mis sous pression durant le règne de Tito. De fait, le mouvement fut pratiquement réduit au silence. En 1954 apparut une traduction en slovène d'une oeuvre de Malatesta à Trieste mais jamais elle ne fut correctement distribuée dans le pays. 

 

Le mouvement anarchiste connut un nouveau regain dans les années 70 et 80 lorsque furent publiées des traductions de Proudhon, Bakounine, Kropotkine, Guerin et Bookchin. Ce nouveau mouvement s'étendit aux cercles académiques et il fut souvent lié à la revue "Praxis" - prohibée par les autorités. Daniel Guerin se rendit personnellement sur l'île de Korčula pour assister aux séminaires organisés par "Praxis". C'est également à cette époque que fut édité le livre de Laslo Sekelj "O Anarhizmu" - en deux éditions. Les contacts avec le mouvement international allaient être rétablis en 1984, lorsque des anarchistes de Croatie participèrent au Congrès de Venise, et en avril 1990, durant la rencontre Est-Ouest à Trieste. 

 

Au cours des années 80 il exista à Zagreb un groupe appelé Autonomia ; en même temps surgirent divers groupes du mouvement anarcho-punk. Dès lors les groupes actifs ont été : Kontrapunkt, GLIB, Krtica, Skrati et ZAP. La plupart des participants des années 70 et 80 ont préféré l'activisme individuel qui s'est malheureusement limité à des forums ouverts, des matériaux écrits et au travail académique. 

 

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* dix jours selon wikipedia

 

Source : elrefractario.blogspot.com

 

Voir aussi : la presse anarchiste

 

 


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posté le 12-09-2009 à 16:49:07

Serbie : Menaces sur la Pride de Belgrade

 

 

Amnesty International est préoccupée par les menaces contre la Pride de Belgrade (prévue le 20 septembre), menaces venant de membres d'organisations d'extrême droite ainsi que de groupes liés à l'église orthodoxe serbe. Il est donc demandé d'envoyer sans tarder le mail suivant aux adresses reprises sur la page d'Amnesty International. 

 

 

 

 

 


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posté le 11-09-2009 à 21:00:58

Vidéo

 

Dégel entre la Slovénie et la Croatie 

 

 


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posté le 11-09-2009 à 18:52:56

En Croatie le torchon brûle entre le clergé et le président

 

Par Jelena Lovrić, Jutarnji List

 

Dans ce pays catholique, le chef de l'Etat, Stipe Mesić, est un "traître". Celui-ci contre-attaque en demandant le retrait des crucifix des institutions publiques. 

 

A quelques mois de l'élection présidentielle, le principal quotidien catholique de Croatie, Glas Koncila ["La Voix du concile"], a brossé le portrait idéal du futur chef de l'Etat en ces termes : "Il doit défendre la vie humaine, la dignité du mariage et de la famille, plaider pour l'interdiction du travail dominical et la vérité sur la guerre patriotique [d'indépendance], ainsi que combattre la drogue, la corruption, la pornographie et la prostitution." 

 

Le président Stjepan Mesić, partisan d'un Etat laïc, y a vu une véritable déclaration de guerre, d'autant plus que le quotidien le traite régulièrement de "traître". Il y a répondu en demandant, en plein été, le retrait des crucifix de tous les lieux institutionnels. "Les symboles religieux ne devraient pas avoir leur place dans les ministères, les casernes, les hôpitaux, les écoles", parce que "cela est en contradiction avec les principes d'un Etat laïc", a affirmé Mesić. 

 

Mais la croix n'est pas plus au centre de cette guerre qu'elle n'a été au coeur des croisades du Moyen Age. Les guerres entreprises au nom de la religion ont été souvent motivées par des intérêts tout à fait profanes. 

 

Si le chef de l'Etat avait vraiment voulu soulever la question de la présence des signes religieux dans les institutions publiques, il n'aurait pas attendu six ans. Il l'a fait aujourd'hui, à la fin de son second mandat, au moment où il a reçu une gifle, plus forte que d'habitude, de la part du clergé. 

 

 

 

 

 

Si l'initiative de Mesić avait été motivée uniquement par le principe de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, garantie d'ailleurs par la Constitution, la présence ostentatoire des croix dans les espaces publics n'aurait pas été son argument de combat. Certes, certaines écoles ressemblent de plus en plus à des chapelles et, aux guichets des institutions d'Etat, on tombe souvent sur de petits autels improvisés. 

 

Mais le vrai problème réside dans les privilèges systématiques dont bénéficie l'Eglise en Croatie, qui n'existent dans aucun pays européen [l'Eglise croate est notamment le plus grand propriétaire foncier du pays]. De ce point de vue, le comportement d'une partie des structures de l'Eglise menace le caractère séculier de notre Etat. Mesić sonne ainsi l'alerte face au danger d'une "talibanisation" de la Croatie, où, jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le clergé qui gouverne. 

 

Il est pourtant vrai aussi qu'une partie de l'Eglise croate se comporte plus comme une organisation politique que comme une organisation religieuse. La Croatie n'est pas le seul pays européen dans lequel la présence de signes religieux dans les espaces publics fait l'objet de polémiques ; mais à la différence de ce qui se passe dans les autres pays, le clergé croate n'a pas renoncé à s'imposer comme acteur politique. 

 

Enfin, si les prêtres et les évêques - qui ont serré les rangs contre Mesić - tenaient tant à la signification et à la dignité des symboles de la foi, ils auraient réagi à l'utilisation abusive de ces symboles dans les écoles ou les administrations, une utilisation parfois choquante pour les croyants eux-mêmes. 

 

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Source : courrierinternational.com, septembre 2009. 

 

 


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posté le 11-09-2009 à 14:25:22

Un demi million d'euros pour l'éparchie

 

Belgrade - L'évêque orthodoxe de Raška et de Prizren, Artemije, touche chaque mois 144.000 dinars, écrit le quotidien "Blic", qui a eu un aperçu sur le document de cet épiscopat où sont présentés les salaires mensuels. 

 

L'éparchie de Raška et de Prizren empoche chaque année plus d'un demi million d'euros d'argent public, et sur cette somme sont également rémunérés les cuisiniers et le chauffeur de l'évêque. 

 

Eux aussi sont mieux payés que les fonctionnaires du gouvernement, car le chauffeur de l'évêque reçoit 23.040 dinars, contre environ 15.000 pour les chauffeurs du gouvernement. 

 

Avec cet argent public c'est au clergé que l'évêque destine les plus faibles revenus. Le plus souvent le salaire est de 9.600 dinars, bien qu'un nombre significatif de prêtres servent dans les enclaves où il est resté peu de Serbes, de sorte que la possibilité de gagner de l'argent avec le service liturgique se résume à presque rien. 

 

 

 

 

 

Pola miliona evra za eparhiju

 

Beograd - Vladika raško-prizrenski Artemije mesečno zarađuje 144.000 dinara, piše "Blic", koji je imao uvid u dokument ove Episkopije u kome su prikazane mesečne plate. 

 

Eparhija raško-prizrenska godišnje inkasira preko pola miliona evra državnog novac, a od te sume plaćaju se i kuvari i vozač vladike. 

 

I oni su bolji plaćeni od vladinih službenika, jer vozač episkopa prima 23.040 dinara, a vladini vozači oko 15.000 dinara. 

 

Vladika je od državnih para najmanja primanja odredio sveštenstvu. Njihova plata je najčešće 9.600 dinara, iako znatan broj sveštenika služi u enklavama gdje je malo preostalih Srba, tako da je mogućnost da zarade od bogosluženja gotovo minimalna. 

 

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Source : b92.net, le 11 septembre 2009. 

 

 


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