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Balkanikum

posté le 09-06-2013 à 22:31:15

Des centaines de personnes contre un vide juridique

 

 

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi en Bosnie pour la troisième journée consécutive contre un vide juridique qui empêche des milliers d’enfants d’être soignés. Les manifestants exigent l’adoption d’une loi sur le numéro personnel d’identification permettant d’en doter les enfants nés depuis l’annulation de la précédente réglementation, en février dernier. Faute de ce sésame bureaucratique, il n’est en effet pas possible de bénéficier de l’assurance-maladie. Le cas d’un bébé de trois mois qui doit être hospitalisé en Allemagne, mais qui ne peut pas obtenir un passeport à défaut d’un numéro personnel d’identification, a ému l’opinion. A Gorazde (sud-est), plusieurs centaines de personnes, dont de nombreuses familles avec enfants, ont défilé dans les rues de la ville, a rapporté la télévision nationale. La mobilisation était partie jeudi de Sarajevo où les habitants de la capitale avaient manifesté devant le Parlement qui ne parvient pas depuis février à adopter une nouvelle loi sur le numéro personnel d’identification, l’ancienne ayant été annulée par la Cour constitutionnelle. Une centaine de personnes occupaient encore samedi le parvis devant le Parlement, certains venus avec leurs enfants. La veille à Sarajevo, les manifestants avaient bloqué pendant plusieurs heures à l’intérieur du Parlement des députés et employés de l’Assemblée ainsi que des dizaines de participants à une conférence internationale dont des banquiers, diplomates et hommes d’affaires étrangers.

 

Source : lesoir.be, le 8 juin 2013. 

 

 

 

 

 


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posté le 07-06-2013 à 12:24:47

 La Croatie solidaire avec les manifestants turcs

 

 

"Les manifestations poursuivent le même objectif que le nôtre lorsque nous manifestions dans la Rue Varšavska, les citoyens se battent pour le bien public", a indiqué Urša Raukar, lors du rassemblement solidaire d'aujourd'hui en face de l'Ambassade turque à Zagreb. 

 

En face de l'ambassade turque à Zagreb s'est déroulée aujourd'hui une action de solidarité sous l'égide d'une trentaine d'organisations croates issues de la société civile à divers titres. Ces organisations ont adressé hier une lettre de solidarité aux citoyens turcs qui participent aux turbulentes manifestations dans leur pays.

 

L'action d'aujourd'hui consistait, entre autre, à remettre une lettre où il est demandé aux autorités de l'ambassade turque que soit mis fin aux violences contre les manifestants. Toutefois, comme les représentants des associations n'ont pas pu être reçu à l'ambassade, la lettre a été transmise par la poste. 

 

"Nous estimons que par ses actes le gouvernement Erdogan a déclaré une guerre ouverte à ses propres citoyens et qu'il a de nouveau mis en cause la légalité et la légitimité de sa gouvernance. Ainsi nous faisons savoir aux citoyens turcs que nous les soutenons dans leur lutte pour la démocratie et pour le libre choix de s'engager pour le bien public", lit-on dans la lettre des associations croates. 

 

 

[...]

Source : http://www.h-alter.org/vijesti/europa-regija/hrvatska-solidarno-uz-turske-gradjane-fotogalerija

 

 

 

 

 

 

 

 


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posté le 06-06-2013 à 21:55:18

Rassemblement solidaire envers les manifestants turcs en face de l'Ambassade turque à Belgrade 

 

Organisée par les Jeunes Verts de Serbie, la manifestation s'est tenue ce mardi.

 

 

 

 

 

Source : http://www.e-novine.com/drustvo/85477-Podrka-graanima-Turske.html

 

 

 


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posté le 06-06-2013 à 16:05:25

Soutien sarajévien aux manifestants turcs
 

 

Aujourd'hui, à Sarajevo, une trentaine de citoyens, parmi lesquels des ressortissants turcs, se sont réunis sur la Place des Enfants pour exprimer leur soutien aux manifestants turcs.

 

Selon les médias, le rassemblement est dû au mouvement politique Lijevi. Les participants étaient munis de banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Solidarité, "Direngezipark", "Liberté de parole" et "OkupiIstambul". 

 

Les organisateurs disent avoir voulu montrer leur solidarité avec les manifestants turcs en lutte pour la liberté d'expression. 

 

Les manifestants ont défilé depuis la Place des Enfants à Sarajevo jusqu'au bâtiment abritant l'Assemblée parlementaire de Bosnie-Herzégovine. Là, ils se sont mêlés à d'autres manifestants qui de leur côté réclamaient une décision définitive concernant le problème d'un numéro personnel d'identification

 

 

Source : http://www.abrasmedia.info/content/u-sarajevu-odr%C5%BEan-skup-solidarnosti-sa-turskim-demonstrantima

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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posté le 29-05-2013 à 11:55:30

Pierre Rimbert

Razmig Keucheyan*

 

* Razmig Keucheyan je sociolog. Urednik je knjige Guerre de mouvement et guerre de position [Manevarski rat i pozicijski rat], izbora tekstova iz Zatvorskih bilježnica Antonija Gramscija, La Fabrique, Pariz, 2012.

 

 

Skandali javni, revolt privatni

Le carnaval de l'investigation

 

 

 

Prema rasprostranjenom mišljenju, nedavna medijska otkrića afera izbjegavanja plaćanja poreza bacaju svjetlo na zakulisnu logiku funkcioniranja političkih i ekonomskih elita te doprinose većoj transparentnosti i demokratičnosti društva. No u mjeri u kojoj fokus sa sistemskih odnosa preusmjeruju na individualne prijestupnike, ona potencijalno doprinose stvaranju kulture apolitičnih reakcija na političke probleme

Kada je 2. travnja ove godine priznao kako ima tajni račun u Švicarskoj, kao što je zaključila istraga koju je objavio Mediapart, bivši francuski ministar financija Jérôme Cahuzac uzdigao je taj portal do ranga javnog pravednika. Do jučer skeptični ili neodlučni, kolege sada slave njegove vrline. Pregaženi političari, kao i oni čiji je položaj ojačan, odaju mu počast. Izvan krugova moći, “afera Cahuzac” izaziva mješavinu indignacije i veselja, srdžbe protiv korupcije i političke nemoći. U vrijeme nizanja otkaza i pozivanja na “trud” onih koji ih dobivaju, tko se ne bi osjećao pomalo osvećenim padom jednog ministra i upornošću Mediaparta da objelodani njegove sramotne postupke?

 

En avouant le 2 avril dernier détenir un compte occulte en Suisse, conformément aux conclusions d’une enquête publiée par Mediapart, l’ex-ministre français du budget Jérôme Cahuzac a élevé le site d’information au rang de justicier public. Hier sceptiques ou attentistes, ses confrères célèbrent ses vertus. Débordées ou confortées, des personnalités politiques lui rendent hommage. Hors des cercles du pouvoir, l’« affaire Cahuzac » suscite un mélange d’indignation et de jubilation, de colère contre la corruption et d’impuissance politique. Quand s’enchaînent les suppressions d’emplois et les exhortations à l’« effort » pour ceux-là mêmes qui les subissent, qui ne se sentirait pas un peu vengé par la chute du ministre et par l’obstination de Mediapart à exposer ses turpitudes ?

 

 

 

“Subverzivizam” – tako bi Antonio Gramsci možda odredio političko raspoloženje koje zahvaljujući krizi raste u Europi. Za talijanskog marksističkog mislioca taj termin označuje oblike privatne i neorganizirane pobune[1], one koji počivaju na jakom neprijateljskom raspoloženju prema državi, gnušaju se ili ismijavaju predstavu koju izvode moćnici, no istodobno interioriziraju položaj podčinjenosti. Talijanski narod, kaže Gramsci, naginje subverzivizmu – fašizam će se njime uvelike hraniti. Država ujedinjena krajem 19. stoljeća, u doba Risorgimenta (“preporoda”), i dalje je nedovršena, tako da kanali kolektivnog izražavanja koji postoje u drugim zemljama – stranke, sindikati, udruge, demokratske institucije – ondje nisu dovoljno čvrsti. Endemska korupcija proizvodi slabo poštivanje zakona i hrani cinizam prema institucijama. Subverzivizam zahvaća niže klase, ali i elite. Upravo zato se u suvremenoj Italiji taj termin rabio i u vezi sa Silvijom Berlusconijem i njegovim neprestanim gerilskim ratom protiv pravnih institucija, kao i u vezi s Giuseppeom (“Beppeom”) Grillom i njegovim Pokretom 5 zvjezdica nejasna političkog programa.

 

« Subversivisme ». C’est ainsi qu’Antonio Gramsci qualifierait peut-être l’humeur politique qui monte en Europe à la faveur de la crise. Pour le penseur marxiste italien, ce terme désigne les formes de rébellion privées et inorganisées (1). Celles qui reposent sur un fort ressentiment à l’égard de l’Etat, déplorent ou moquent le spectacle donné par les puissants, mais intériorisent en même temps la position de subalternité. Le peuple italien, dit Gramsci, incline au subversivisme — le fascisme s’en nourrira largement. L’Etat unifié lors du Risorgimento (« renaissance »), à la fin du XIXe siècle, reste inachevé, si bien que les canaux d’expression collective existant dans d’autres pays — partis, syndicats, associations, institutions démocratiques — n’y sont pas suffisamment robustes. Une corruption endémique engendre un faible respect des lois et nourrit le cynisme vis-à-vis du pouvoir. Le subversivisme affecte les classes populaires, mais aussi les élites. C’est pourquoi, dans l’Italie contemporaine, ce terme a été employé aussi bien à propos de M. Silvio Berlusconi et de sa guérilla incessante contre l’appareil judiciaire que de M. Giuseppe (« Beppe ») Grillo et de son Mouvement 5 étoiles au programme politique ambigu.

 

 

 

Kao u srednjem vijeku za vrijeme karnevala, izokreće se sveto i profano, plemenito i trivijalno, lijepo i ružno, ukratko – sve tradicionalne hijerarhije. No kada slavlje završi, stari poredak se nanovo uspostavlja. Subverzivizam je u tom smislu izraz pesimizma u pogledu mogućnosti trajne promjene društvenih odnosa. Gramsci rabi paradoksalan izraz “apolitična pobuna”: istina, doista je riječ o pobuni, ali o pobuni bez programa i posljedica. Analiza kao salivena pristaje novinarstvu koje se bavi političko-financijskim aferama. Taj medijski žanr razotkriva protuzakonitosti i malverzacije u vrhu vlasti te se i dalje veže uz legendarne figure Boba Woodwarda i Carla Bernsteina, pse tragače Washington Posta zahvaljujući kojima je 1972. buknuo skandal Watergate, koji je dvije godine kasnije doveo do ostavke Richarda Nixona.

 

Pendant le carnaval, au Moyen Age, le sacré et le profane, le noble et le trivial, le beau et le laid, bref, toutes les hiérarchies traditionnelles s’inversent. Mais, la fête achevée, l’ordre est rétabli. Le subversivisme, en ce sens, exprime un pessimisme quant aux possibilités de changer durablement les rapports sociaux. Gramsci emploie l’expression paradoxale de « rébellion apolitique » : rébellion, certes, mais sans programme ni lendemains. L’analyse sied comme un gant au journalisme d’affaires politico-financières. Révélateur des malversations au sommet du pouvoir, ce genre médiatique reste associé aux figures légendaires de Bob Woodward et Carl Bernstein, limiers du Washington Post qui firent éclater en 1972 le scandale du Watergate, entraînant deux ans plus tard la démission du président Richard Nixon.

 

 

 

U Francuskoj je uzlet tog žanra tijekom 1980-ih povezan s tri istovremena preobražaja. Prvi se tiče sudstva, točnije dolaska “neposlušnih” istražnih sudaca 1970-ih. Curenje dokumenata iz njihovih ureda jača njihovu poziciju u borbi kako protiv hijerarhije unutar sudstva tako i protiv političke vlasti. Istraživački novinar preuzima i koristi dokumente za svoju priču. “Tri dobra broja faksa odvjetnika ili istražnih sudaca i postali ste istraživački novinar”[2], ironičan je novinar Daniel Carton, bivši zaposlenik Le Mondea i Le Nouvel Observateura. Drugo, tim novim istražiteljima, često angažiranima, na ruku ide ideološka preorijentacija. “Slabljenje tradicionalne opreke desnica-ljevica, naročito zbog rastuće homogenizacije političkog kadra obučenog u školama vlasti, pomaknulo je barem djelomično političku borbu prema u užem smislu moralnim pitanjima”, objašnjava sociolog Dominique Marchetti.[3] Treći je čimbenik jačanje konkurencije između informativnih kanala, što pogoduje teatralizaciji vijesti, naglašenoj strukturom slijeda reakcija “u stvarnom vremenu”. Za razliku od svojih kolega “rubričara”, istraživački novinar pritom i sam stupa na scenu. Njegova priča bez iznimke uprizoruje suočavanje dvaju stereotipnih likova, u maniri profesionalnog hrvanja ili commedije dell’arte: novinar (pozitivac, Bijeli anđeo) i predstavnik vlasti (negativac, krvnik iz Béthunea[4]). Na taj su način, bilježi Marchetti, “istraživački novinari pridonijeli pojavi nove figure, figure pravednika. U ime zahtjeva i očekivanja ‘javnog mnijenja’, kojem je navodno važna veća transparentnost, oni se postavljaju kao takmaci s najvišim pravnim i političkim instancama”. Učinak te ritualizirane dramaturgije, osmišljene kako bi se digla prodaja (ili broj čitatelja), svođenje je strukturnih problema na pitanje osoba.

 

En France, son essor dans les années 1980 tient à la convergence de trois métamorphoses. La première affecte la magistrature, avec l’arrivée, à partir des années 1970, de juges d’instruction contestataires. Faire « fuiter » des documents dans la presse les renforce dans la lutte qu’ils mènent contre leur hiérarchie et contre le pouvoir politique. De son côté, l’enquêteur réceptionne et recoupe. « Trois bons numéros de fax d’avocats ou de juges d’instruction vous transforment en journaliste d’investigation (2) », ironise le journaliste Daniel Carton, ancien du Monde et du Nouvel Observateur.

En deuxième lieu, ces nouveaux investigateurs, souvent engagés, profitent du recentrage idéologique : « L’affaiblissement des oppositions traditionnelles droite-gauche, du fait notamment de l’homogénéisation croissante du personnel politique issu des écoles du pouvoir, a déplacé au moins en partie la lutte politique vers des enjeux plus strictement moraux », explique le sociologue Dominique Marchetti (3).

Troisième facteur : la concurrence accrue entre canaux d’information, qui favorise une théâtralisation de l’actualité scandée par la succession des réactions « en temps réel ». Contrairement à ses confrères « rubricards », l’enquêteur se met en scène. Son récit scénarise invariablement l’affrontement de deux personnages stéréotypés, à la manière du catch ou de la commedia dell’arte : le journaliste (le bon, l’Ange Blanc) et le représentant du pouvoir (le méchant, le Bourreau de Béthune). Ainsi, note Marchetti, « les journalistes d’investigation ont contribué à faire émerger une nouvelle figure, celle du justicier. Au nom des demandes et des attentes de l’“opinion publique”, qui serait soucieuse d’une plus grande transparence, ils se posent en concurrents des plus hautes instances judiciaires et politiques ». Cette dramaturgie ritualisée, conçue pour faire bondir les ventes (ou l’audience), a pour effet de réduire les enjeux de structure à des questions de personnes.

 

 

 

Četiri desetljeća nakon Watergatea, uslijed ideološke depolarizacije, promjena političke većine više ne znači i promjenu politike: obzor istraživačkog novinarstva se suzio. Ako je uspješno, ono pridonosi pročišćenju režima ili ga, u najboljem slučaju, potiče da se popravi. Zahvaljujući Mediapartu, jedan je ministar zamijenio drugog. Žabokrečina se ustalasa, hitno se postavlja pitanje poreznih rajeva; potom dolazi nova vijest i sve se opet smiruje. Istraživački novinar Denis Robert objavio je 1996. razočaranu knjigu o političko-financijskim skandalima koji su bez prestanka pet godina potresali Francusku: “Za vrijeme ‘afera’, afere se nastavljaju…” Unatoč zakonima “moralizacije” javnog života, korupcija se i dalje služila kanalima koje je otvorila financijska liberalizacija: panamska poduzeća, švicarske banke, luksemburški računi. “Mijenjaju se samo imena i lica. Karte se uvijek iznova dijele”, pisao je Robert prije sedamnaest godina. “Nisu li novinari poput mene puki agensi samoregulacije?”

 

Quatre décennies après le Watergate, la dépolarisation idéologique rend douteux qu’un changement de majorité entraîne un changement de politique : l’horizon du journalisme d’investigation a rétréci. En cas de succès, il contribue à purger le régime ou, au mieux, l’incite à s’amender. Grâce à Mediapart, un ministre en a remplacé un autre. Le pavé dans la mare éclabousse, la question des paradis fiscaux se pose dans l’urgence ; puis une actualité chasse l’autre et tout redevient lisse. En 1996, l’enquêteur Denis Robert publiait un livre désenchanté sur les scandales politico-financiers qui secouaient la France depuis cinq ans : Pendant les “affaires”, les affaires continuent… (Stock). Malgré les lois de « moralisation » de la vie publique, la corruption continuait d’emprunter les canaux ouverts par la libéralisation financière : sociétés panaméennes, banques suisses, comptes luxembourgeois. « Rien ne change, sauf des noms et des visages. Les cartes se redistribuent, écrivait Denis Robert il y a dix-sept ans. Les journalistes dans mon genre ne seraient-ils pas de simples agents d’autorégulation ? »

 

 

 

Ova definicija zacijelo bi naljutila Edwyja Plenela, koji u istrazi vidi sredstvo jačanja demokracije. U danima koji su uslijedili nakon raspleta afere, osnivač Mediaparta toliko je puta stao pred mikrofone i kamere da je monopolizirao sliku portala, koji broji više desetaka novinara. Prije Cahuzacova priznanja, neki pisci uvodnika ocijenili su da je istraga klimava; Plenel ubuduće zahtijeva više kolegijalnosti i smatra da je ministar trebao “otići iz vlade” čim ga je Mediapart doveo u pitanje, jer “naše su informacije bile vjerodostojne”.[5]

 

La définition irriterait sans doute Edwy Plenel, qui voit dans l’investigation un moyen de renforcer la démocratie. Dans les jours qui ont suivi le dénouement de l’affaire, le fondateur de Mediapart s’est démultiplié devant micros et caméras au point de monopoliser l’image du site d’information, qui compte pourtant plusieurs dizaines de journalistes. Avant les aveux de M. Cahuzac, quelques éditorialistes avaient jugé l’enquête fragile ; Plenel exige dorénavant plus de confraternité et estime que le ministre aurait dû « quitter le gouvernement » sitôt mis en cause par Mediapart, car « nos informations étaient crédibles » (BFM, 9 avril 2013).

 

 

 

Takva bukvica iznenađuje ako se prisjetimo dugog spiska netočnih ekskluzivnih vijesti objavljenih pod Plenelovom uredničkom odgovornošću, počevši od gromkog “Skandala u Panami” (Le Monde, 27. kolovoza 1991.), koji je vlastoručno potpisao, a zbog kojeg su novine bile primorane izraziti svoje “žaljenje” što su tiskale “neprovjerene informacije” o financiranju Socijalističke partije (5. rujna 1991.). Od 1996. do 2004., dok je Plenel bio urednik Le Mondea, ove večernje dnevne novine nižu seriju krupnih omaški, čije bi samo nabrajanje premašilo čak i pozamašan format Le Monde diplomatiquea. Na primjer, vijest s naslovnice od 8. travnja 1999.: “Onaj plan ‘potkova’ koji je predviđao deportaciju Kosovara” pokazuje se netočnim. Naslovnica od 5. veljače 2000. o fiskalnoj kasi od 66 milijardi franaka koju da je pohranila Jospinova vlada, sutradan je demantirana. “Bruxelles blokira spajanje Vivendi – Seagram”, razglasio je Le Monde 14. listopada 2000., da bi Europska komisija postupku dala zeleno svjetlo samo nekoliko sati nakon zaustavljanja rotacijskih strojeva. A bombastičan naslov “Sekta prvoga ljudskog klona”, razvučen nad pet stupaca naslovnice od 28. prosinca 2002. nakon što je raelijanska sekta proglasila rođenje klonirana djeteta, pokazala se bajkom. U izdanju od 17. lipnja 2003., u članku “Afera Alègre: istražitelji rekonstruiraju priču o ‘kući na jezeru Noé’” tvrdilo se da je u tom prebivalištu pronađena kvaka pričvršćena na zid “na pedesetak centimetara od poda, u visini djeteta”. Jedan od potpisnika tog spomenika imaginarnom novinarstvu priznat će: “Nismo vidjeli unutrašnjost kuće.”[6]

 

Cette leçon de choses peut surprendre quand on se remémore la longue liste de faux scoops publiés sous la responsabilité éditoriale de Plenel, à commencer par le retentissant « Un scandale à Panama » (Le Monde, 27 août 1991), signé de sa plume, et qui conduisit le journal à exprimer son « regret » d’avoir imprimé des « informations non vérifiées » sur le financement du Parti socialiste (5 septembre 1991). De 1996 à 2004, Plenel dirige la rédaction du Monde : le quotidien vespéral aligne une série de bévues dont la simple énumération exploserait les formats pourtant généreux du Monde diplomatique.

Un échantillon : « Ce plan “fer à cheval” qui programmait la déportation des Kosovars », à la « une » du 8 avril 1999, s’avère un faux. L’annonce, en première page de l’édition du 5 février 2000, d’une cagnotte fiscale de 66 milliards de francs engrangée par le gouvernement Jospin est démentie le lendemain. « Bruxelles bloque la fusion Vivendi-Seagram », claironne Le Monde du 14 octobre 2000 : la Commission donnera son feu vert à l’opération quelques heures après l’arrêt des rotatives. Quant au titre « La secte du premier clone humain », tapageusement étalé sur cinq colonnes à la « une » le 28 décembre 2002, après l’annonce par la secte raélienne de la naissance d’un enfant cloné, il relayait une fable. Dans l’édition du 17 juin 2003, un article sur l’« affaire Alègre : les enquêteurs reconstituent l’histoire de “la maison du lac de Noé” » évoque la présence dans cette demeure d’anneaux fixés au mur « à une cinquantaine de centimètres du sol, à hauteur d’enfant ». L’un des signataires de ce monument de journalisme imaginaire admettra : « Nous n’avons pas vu l’intérieur de cette maison » (Le Monde, 28 septembre 2003).

 

 

 

S druge strane, kada su Denis Robert i Ernest Backes u veljači 2001. objavili Révélation$, knjigu posvećenu luksemburškoj klirinškoj kući Clearstream, Le Monde ih napada argumentima istovjetnim onima koji su izneseni kako bi se diskreditirao rad Mediaparta na slučaju Cahuzac. Pet godina prije nego što je Vrhovni sud naglasio “ozbiljnost istrage” koju je proveo Robert, Plenel je kritizirao svoga kolegu: “Ta istraga, koja je po svemu izgledala poput istrage, ali ni po čemu nije pokazala potrebnu dosljednost, na svjetske je financije primjenjivala jednu inačicu teorija zavjere.” Objaviti takvu istragu, objašnjavao je, “znači paradoksalno depolitizirati i demobilizirati”.[7]

 

En revanche, quand Denis Robert et Ernest Backes publient en février 2001 Révélation$ (Les Arènes), ouvrage consacré à la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, Le Monde (26 février 2001) l’exécute avec des arguments analogues à ceux avancés pour discréditer le travail de Mediapart sur M. Cahuzac. Et, cinq ans avant que la Cour de cassation ne souligne le « sérieux de l’enquête » réalisée par Robert, Plenel chapitrait son confrère : « Cette enquête Canada Dry, qui avait l’allure d’une investigation mais en aucun cas sa consistance, appliquait à la finance mondiale une variante des théories du complot. » La publier, expliquait-il, « c’est paradoxalement dépolitiser et démobiliser » (4).

 

 

 

Vrijedi li taj zaključak i za “aferu Cahuzac”? Kao katalizator subverzivističkog raspoloženja koje je primjetno u Francuskoj, ovaj posljednji skandal vidljivim čini raskorak između diskursa vladajućih i stvarnosti njihovih praksa. I u isti mah ističe cinizam oko toga. Naime, indignacija koju izaziva izražava se – zasad – samo privatno: protest nije dobio kolektivnu potporu koja bi od te afere učinila simptom šireg problema. Dok je na vlasti bio Nicolas Sarkozy, Socijalistička partija mogla se predstavljati kao utjelovljenje promjena. Iluzija nestaje, a s njom i nada da ćemo u kratkom roku doživjeti raskid saveza između mjera štednje i korupcije.

 

La conclusion vaut-elle pour l’« affaire Cahuzac » ? Catalyseur de l’humeur subversiviste qui s’observe en France, ce dernier scandale officialise la distance entre le discours des dirigeants et la réalité de leurs pratiques. Et accentue simultanément le cynisme ambiant. En effet, l’indignation qu’il suscite ne s’exprime — pour le moment — que sur un mode privé : la protestation n’a pas trouvé le support collectif qui ferait de cette affaire le symptôme d’un problème plus général. Lorsque M. Nicolas Sarkozy était au pouvoir, le Parti socialiste pouvait prétendre incarner le changement. L’illusion s’estompe, et avec elle l’espoir de voir se défaire à brève échéance l’alliance de l’austérité et de la corruption.

 

 

 

Subverzivizam, objašnjavao je Gramsci, može biti i lijevi i desni. No u doba krize bespomoćno naginje konzervativizmu. Izglednije perspektive za drugačiji izlaz od onog koji nude medijska razotkrivanja otvorila bi mu kolektivna politička mobilizacija.

 

Le subversivisme, expliquait Gramsci, peut être de gauche ou de droite. Mais en temps de crise, il penche irrémédiablement vers le conservatisme. Pour qu’un autre débouché lui soit offert, la mobilisation politique ouvre plus de perspectives que les révélations médiatiques.



 

 


[1]Antonio Gramsci, Quaderni del carcere, uredio Valentino Gerratana, Einaudi, Torino, 1975.

[2]Daniel Carton, “Bien entendu, c’est off”. Ce que les journalistes politiques ne racontent jamais, Albin Michel, Pariz, 2003.

[3]Dominique Marchetti, “Les révélations du ‘journalisme d’investigation’”, Actes de la recherche en sciences sociales, broj 131-132, Pariz, lipanj 2000.

[4]Nadimak Jacquesa Ducreza (1932. – 2009.), francuskog profesionalnog hrvača.

[5]BFM, 9. travnja 2013.

[6]Le Monde, 28. rujna 2003.

[7]Le Soir, Bruxelles, 20. listopada 2006.

 

 

(1) Antonio Gramsci, Cahiers de prison. Cahiers 1, 2, 3, 4 et 5, Gallimard, Paris, 1996, en particulier le cahier 3, § 46.

(2) Daniel Carton, «  Bien entendu... c’est off  ». Ce que les journalistes politiques ne racontent jamais, Albin Michel, Paris, 2003.

(3) Dominique Marchetti, «  Les révélations du “journalisme d’investigation”  », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 131-132, Paris, mars 2000.

(4) Le Soir, Bruxelles, 20 octobre 2006.

 

 

 

Izvor : http://lemondediplomatique.hr/pierre-rimbert-i-razmig-keucheyan-skandali-javni-revolt-privatni/

 

 

 

 


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