L'émirat atlantiste de l'Adriatique se désintègre économiquement. Une nouvelle qui devrait intéresser ses voisins entreprenants.
La Croatie en récession pour la sixième année consécutive.
L'économie croate va reculer davantage en
2014 et ça sera sa sixième année consécutive en récession, a indiqué
jeudi le gouvernement, admettant que cette situation économique
l'empêcherait probablement de respecter ses engagements auprès de
Bruxelles en matière du déficit budgétaire.
"Nous sommes dans la
sixième année de récession", a déclaré le ministre des Finances, Boris
Lalovac, lors d'une session du gouvernement à laquelle il a présenté une
révision budgétaire, en ligne avec ces prévisions.
Selon M. Lalovac,
l'économie croate va reculer de 0,7% en 2014, alors que le budget
initial avait été adopté sur la base d'une prévision de croissance de
0,2%.
Le ministre a précisé que le déficit budgétaire allait s'élever
à 15,6 milliards de kunas (2 milliards d'euros), un montant qui
représentera environ 5% du PIB.
Ainsi, le gouvernement semble ne pas
être en mesure de respecter ses engagements auprès de Bruxelles sur une
réduction progressive de son déficit.
L'Union européenne, à laquelle
la Croatie a adhéré en 2013, a ouvert en janvier dernier une procédure
de déficit excessif contre son tout dernier membre, avec l'objectif de
faire réduire le budget de son gouvernement en dessous de la barre des
3% du PIB vers la fin 2016.
L'objectif fixé par l'UE était de ramener le déficit à 4,6% du PIB en 2014, à 3,5% en 2015 et à 2,7% en 2016.
Pour
essayer de renverser les tendances négatives de l'économie nationale,
le gouvernement a annoncé une série de mesures dans le domaine d'impôts,
visant notamment à alléger les pressions sur le secteur privé et à
encourager la consommation.
La barre des salaires et pensions de
retraite non imposables a été levée, tout comme celle concernant les
plus hauts salaires taxés à hauteur de 40% et qui désormais passe de
8.800 (1.149 EUR) à 13.200 kunas (1.723 EUR).
Environ un million de
salariés de ce pays de 4,2 millions d'habitants verrons ainsi leur
salaire augmenter à partir du 1er janvier, a précisé M. Lalovac.
Le
budget et l'ensemble de ces mesures doivent encore être approuvés par le
Parlement au sein duquel le gouvernement de centre-gauche de Zoran
Milanovic dispose d'une confortable majorité.
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