Qui restera-t-il pour rédiger les journaux ? : le fameux fond slovaque prépare une nouvelle vague de licenciements.
Cela fait plusieurs années déjà que des mauvaises nouvelles nous parviennent le plus souvent du seul quotidien istrien, Glas Istre (“La Voix de l'Istrie”). Cette fois, on apprend que l'actionnaire majoritaire de l'entreprise, le fond slovaque Joj Media House, a décidé de licencier 14 journalistes et rédacteurs. La Voix de l'Istrie perdra de la sorte un tiers de sa rédaction. En effet le nombre d'employés passerait alors de 38 à 24. Or quiconque a travaillé dans un quotidien sait qu'il est impossible pour 24 personnes de délivrer sur le marché un journal de qualité.
Il s'agit de licenciements pour motif économique, justifiés par la baisse d'environ 30% des résultats et d'une chute moyenne du tirage de 27% depuis l'année 2013 jusque 2016. C'est justement en 2013 qu'un programme de prise en charge des travailleurs excédentaires avait été appliqué, ce qui avait réduit les effectifs d'une trentaine de travailleurs.
La parole est maintenant au syndicat qui a huit jours pour se prononcer sur les licenciements annoncés. C'est ce qu'a déjà fait Paolo Gregorovic, principal délégué du Syndicat des journalistes croates et délégué du Conseil des travailleurs au sein de La Voix de l'Istrie. Pour lui cette décision est une catastrophe.
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Source : lupiga.com, le 3 novembre 2016.
Note : le journal Glas Istre a fait l'objet d'un rachat à l'occasion de la reprise du Novi List par le même groupe slovaque.