En prison à cause d'un message sur Facebook.
P.P. (18) a passé toute la journée à remplir des sacs pour les remblais. Ce soir-là il a raconté sur son profil Facebook ce qu'il avait entendu auprès d'autres volontaires à Barič. Le lendemain il était arrêté.
[...]
P.P. raconte qu'au début il n'arrivait pas à y croire.
- Jamais je n'aurais cru me retrouver dans une telle situation. Même en pensée je ne croyais pas que je pourrais faire un séjour en prison. Puis vient le coup de massue, on m'arrête. Second coup de massue, je reste en prison. Je n'ai pourtant rien fait d'autre qu'écrire que “le premier jour des inondations il y a eu 300 morts, hélas”. J'ai écrit ce que d'autres racontaient ce jour-là alors qu'on s'était porté volontaire à Duboko tout près de Barič.
La cellule renferme trois interpellés : un pour trafic de drogue, l'autre pour meurtre et P.P pour un message Facebook.
- Les deux autres m'ont demandé pourquoi on m'avait arrêté. Je leur ai dit “à cause de Facebook”. Ils ont bien ri... mais moi, chamboulé, je ne pensais qu'au moment où je sortirais d'ici, déclare P.P. au journaliste de Blic.
Puis les jours de taule ont commencé. Interminables et angoissants. P.P. dit qu'il n'avait qu'une hâte : “que ces journées prennent fin”. Désorienté il admet toutefois qu'en prison les autres étaient “OK”.
- Mais tu sais que tu es innocent. J'ai pu compter sur mon avocat. Mes parents paniquaient et mes amis s'inquiétaient. Il me semble que je ne suis pas près de retourner sur Facebook, déclare le jeune homme.
P.P. a été remis en liberté voici deux jours. Il a déjà repris le boulot dans un gymnase. “J'espère juste que je vais m'extirper de cette horrible situation et que je n'aurai pas de problème".
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