Zagreb - Les autorités croates ont ouvert une enquête sur la publication illégale et anonyme du registre des anciens combattants de la guerre d'indépendance croate (1991-1995), comportant environ 50% de "faux combattants", ce qui a mis en émoi ce pays balkanique.
La liste officiellement considérée comme "un secret d'état" a récemment été publiée par des inconnus sur un serveur internet aux Etats-Unis.
Ce qui attire le plus l'attention est que ce registre avait grossi de manière exagérée ces dernières années au point de dépasser les 500.000 vétérans de guerre, ce qui selon toutes les estimations est le double du nombre véritable d'anciens combattants.
Avec la publication du registre on pourra désormais démasquer les faux vétérans, qui jouissent de grands privilèges grâce à leur supposé statut d'ancien combattant.
Retraites élevées, aides sociales, appartements de l'Etat, voitures, accès privilégié à l'Université pour leurs enfants sont quelques uns de ces bénéfices.
"Dans ce pays il existe une quantité de gens furieux qui croient que c'est moi qui a publié le registre et j'espère que l'on va établir au plus vite que ce n'est pas moi", a commenté un blogueur connu et expert informatique croate, Marko Rakar, lorsqu'il a été remis en liberté après avoir été interrogé par la police en tant que suspect.
L'opposition, y compris l'actuel président Ivo Josipović, réclamait depuis plusieurs années que le registre soit publié afin que l'on puisse commencer à éliminer de la liste des privilégiés les "faux" anciens combattants.
Mais malgré la crise économique qui secoue le pays, les associations des anciens combattants et les conservateurs de la Communauté démocratique croate (HDZ) de la Premier ministre Jadranka Kosor, ex ministre des anciens combattants, s'y sont opposés avec énergie.
Kosor a promis hier que les responsables de la publication seraient dûment châtiés et elle a assuré qu'elle demanderait l'aide des USA pour les découvrir.
Le scandale et l'enquête en cours tournent également autour du peu de sécurité dont font preuve les documents "secrets" de l'Etat.
Les auteurs de l'infiltration ont assuré sur le site web anonyme qu'ils ont soutiré la documentation au ministère de la Défense et ils ont qualifié son niveau de sécurité d'"honteux".
L'association "Les volontaires de guerre indépendants croates" a annoncé qu'elle allait lancer une pétition publique en vue de destituer le président Josipović, élu en janvier, qu'elle tient pour responsable de la publication du registre, malgré qu'il ait condamné cet acte.
Cependant d'autres tels que l'ancien combattant Branko Borković ont salué la publication de la liste comme quelque chose d'attendu, après s'être plaint qu'auparavant, pas même en tant qu'ancien commandant de brigade, il ne pouvait savoir qui avait participé comme membre de sa brigade.
EFE. Zagreb. Las autoridades croatas han abierto una investigación sobre la publicación ilegal y anónima del registro de los veteranos de la guerra de independencia croata (1991-1995), con cerca de un 50 por ciento de "falsos combatientes", que ha hecho sonar las alarmas del país balcánico.
La lista, oficialmente un "secreto de Estado", fue publicada recientemente por desconocidos en un servidor de internet de Estados Unidos.
Lo que más llama la atención es que ese registro habría crecido sobremanera en los últimos años, hasta superar los 500.000 veteranos de guerra, lo que según todas las estimaciones es el doble del número verdadero de ex combatientes.
Con la publicación del registro se podrá ahora desenmascarar a los veteranos "falsos", que gozan de grandes privilegios gracias a su supuesta condición de ex combatientes.
Elevadas jubilaciones, ayuda social, pisos estatales, coches, ingreso privilegiado en las universidades para sus hijos son algunos de esos beneficios.
"En este país hay un montón de gente furiosa que cree que fui yo quien publicó el registro y espero que lo antes posible se determine que no he sido yo", comentó hoy un conocido blogger y experto informático croata, Marko Rakar, cuando fue puesto en libertad tras ser interrogado por la policía como sospechoso.
La oposición, incluido el actual presidente, Ivo Josipovic, pedía desde hace años que se publicara el registro, para que pudiera iniciarse el proceso de eliminar de las listas de los privilegiados a los ex combatientes "falsos".
Pero a pesar de la crisis económica que sacude al país, las asociaciones de los veteranos de guerra y la conservadora "Unión Democrática Croata" (HDZ) de la primera ministra, Jadranka Kosor, ex ministra de los Veteranos de guerra, se han opuesto enérgicamente a ello.
Kosor prometió ayer que los responsables de la publicación ilícita recibirán el castigo "adecuado", y aseguró que pedirá la ayuda de EEUU para descubrirlos.
El escándalo y la investigación en curso se refieren también a la poca seguridad de la que gozan los documentos estatales "secretos".
Los autores de la filtración aseguraron en el sitio web anónimo que habían sacado la documentación del Ministerio de Defensa y calificaron su nivel de seguridad como "vergonzoso".
La asociación "Los voluntarios de guerra independientes croatas" anunció que incoará una petición pública para la destitución del presidente Josipovic, elegido en enero, por considerarlo responsable de la publicación del registro, aunque él condenó el acto.
Sin embargo, otros, como el conocido ex combatiente Branko Borkovic, elogia la publicación de la lista como algo esperado, tras lamentar que antes, ni siquiera como ex comandante de brigada, podía saber quiénes habían sido incluidos como miembros de su brigada.
Source : laverdad.com, le 8 avril 2010.
A noter que la fameuse page est à nouveau en service après que le propriétaire américain du serveur eut recueilli suffisamment de dons à cette fin.
A noter également la création d'un groupe facebook en signe de solidarité avec Marko Rakar, intitulé "Moi aussi j'ai publié le registre des anciens combattants".