La danse irlandaise au secours des handicapés croates
Le populaire spectacle Riverdance a permis de faire connaître la danse irlandaise dans le monde entier. Les claquettes et les virevoltes ont captivé tous les types de publics. Aujourd'hui, une version plus traditionnelle de la danse irlandaise aide les handicapés mentaux de Croatie à gagner en confiance et à ouvrir leur horizon.
Le rythme est celte, mais les danseurs sont croates
Un groupe de personnes souffrant d'un handicap mental répètent les pas d'une danse irlandaise traditionnelle. La classe a été organisée par l'organisation non-gouvernementale croate Ozana, qui travaille à réhabiliter les personnes souffrant d'un handicap mental.
Miljenko est né avec un handicap psychomoteur.
Ces cinq dernières années, du lundi au vendredi, il fréquente les ateliers de danse Ozana, et en particulier, depuis un an, celui de danse irlandaise.
"J'ai toujours ressenti la musique, je respire avec la musique. Et depuis que j'ai commencé à pratiquer la danse irlandaise tout mon corps bouge. Et je me tiens aussi avec mes amis." La complexité des pas a aidé plusieurs participants à améliorer leur coordination. Aucun des habitués n'a désormais de problème à distinguer entre la droite et la gauche et à choisir la bonne direction.
L'atelier de danse irlandaise n'est que l'un de ceux qu'Ozana a mis sur pied. Il y a notamment aussi le dessin, la broderie, la poterie, la musique, la natation et d'autres formes de danse.
Ozana suit les méthodes d'enseignement Waldorf, créées par le philosophe autrichien Rudolf Steiner.
Neuf spécialistes différents travaillent sur l'équipe, et cherchent à améliorer la qualité de vie des personnes handicapées mentalement et de leurs familles. L'organisation compte 40 bénéficiaires âgés de cinq ans et plus. Il n'y a pas d'âge maximum fixé.
Vjera Lukavečki - directrice d'Ozana
"Les ateliers donnent aux participants l'occasion d'apprendre et de pratiquer des habiletés, qu'ils peuvent ensuite mettre en pratique dans les situations et les environnements où ils sont en contact avec des gens "en santé". Par exemple, dans les écoles primaires, où ils peuvent faire la démonstration de ce qu'ils ont appris et l'enseigner. C'est une composante extrêmement importante de tous les projets que nous suivons ici."
Selon le ministère de la Santé, il y a en Croatie 9751 personnes qui souffrent d'un handicap mental.
Xing Shuyang, CCTV
Source : fr.cctv.com, le 2 février 2010.