Crédits à risque : six personnes arrêtées en Croatie
La police croate a annoncé avoir arrêté mercredi six personnes dans le cadre d'une enquête sur des placements de crédits à risque par une banque locale, contrôlée par l'Etat, a rapporté la radio nationale.
La police croate a annoncé avoir arrêté mercredi six personnes dans le cadre d'une enquête sur des placements de crédits à risque par une banque locale, HPB, contrôlée par l'Etat, a rapporté la radio nationale.
Le ministère de l'Intérieur avait indiqué plus tôt dans la journée que cinq personnes étaient arrêtées dans la matinée.
Six personnes au total sont concernées par l'enquête, coordonnée par le Bureau national de lutte contre la corruption et le crime organisé, a précisé le ministère dans un communiqué.
Une personne recherchée se trouve à l'étranger et a été convoquée par la police.
Ces suspects sont accusés de "faits criminels en relation avec des placements de crédits à risque au sein de la Hrvatska Poštanska Banka (HPB)", selon le ministère.
La télévision nationale a précisé que les prêts à risque approuvés par la banque s'élevaient à un milliard de kunas (137 millions d'euros).
"Il est difficile de parler en ce moment du montant du préjudice", a toutefois déclaré un officier de police, Krunoslav Borovec.
Sans révéler l'identité des suspects, la police a précisé que trois d'entre eux étaient "des membres de la direction" de la HPB, et que quatre autres étaient des clients de la banque.
Selon l'agence officielle Hina, il s'agit de deux "anciens" présidents de la direction de la banque, Mario Kirinić et Josip Protega - le second étant actuellement à l'étranger - et d'un ancien membre de la direction Ivan Sladonja.
Protega et Sladonja avaient été démis en août de leurs fonctions par le gouvernement.
Selon la presse locale, la banque avait octroyé, pendant les mandats des suspects, des crédits à certaines compagnies après des interventions politiques.
M. Protega, qui était à la tête de la banque depuis la fin 2004, a rejeté ces accusations.
Il s'agit de la troisième opération d'envergure dirigée depuis octobre en Croatie contre des responsables de groupes contrôlés par l'Etat. Les deux précédentes s'étaient traduites par l'arrestation de six dirigeants.
La lutte contre la corruption figure parmi les principaux critères que la Croatie doit respecter avant son adhésion à l'Union européenne, en 2011 ou 2012.
Source : lematin.ch, le 30 décembre 2009.