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Titre du blog : Balkanikum
Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
 
posté le 22-10-2009 à 20:10:59

Croatie - Rapport Mondial 2009

 

 

45 sur 173 dans le dernier classement mondial*

 

La vague d'attentats qui a frappé le monde politique et médiatique au cours de l'année 2008 a terni l'image de la Croatie auprès de l'Union européenne, que le pays souhaite pourtant rejoindre rapidement. L'application des réformes entreprises par le gouvernement se heurte à la résistance d'un système judiciaire miné par les influences politiques ou par la corruption. Le développement régulier du secteur des médias ne s'accompagne pas pour autant d'un véritable pluralisme. Comme chez ses voisins de l'ex-Yougoslavid, les enquêtes sur les crimes de guerre et le poids des mouvements mafieux exposent les journalistes à de nombreuses pressions. 

 

Le meurtre en octobre 2008 du journaliste Ivo Pukanić, propriétaire et ex-rédacteur en chef de l'hebdomadaire Nacional et de Niko Franjić, directeur marketing, tués dans un attentat à la bombe, a provoqué un véritable choc dans la société croate. L'assassinat d'Ivo Pukanić, qui avait déjà été la cible d'une tentative d'assassinat en avril 2008, pourrait être lié à ses enquêtes sur des activités de contrebande de cigarettes, ou à la publication en 2003 d'une interview de l'ex-général croate Ante Gotovina, recherché par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour crimes de guerre. Rompant exceptionnellement avec l'impunité qui marque généralement les enquêtes sur les exactions contre la presse, le ministère de l'Intérieur a également offert des récompenses totalisant près de 30.000 euros pour toute information qui permettrait leur arrestation. 

 

sans être taboues, les enquêtes sur les crimes de guerre commis lors du conflit serbo-croate (1991-1995) sont rares. Elles sont menées avec une très grande prudence. Le journaliste Željko Peratović est victime depuis janvier 2008 d'un harcèlement juridique de la part du ministre de l'Intérieur Tomislav Karamarko.** Le journaliste avait dénoncé sur son blog (www.peratovic.blog.hr), l'obstruction pratiquée par Tomislav Karamarko dans l'enquête sur la mort de Milan Levar, un témoin protégé par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), tué dans un attentat à la voiture piégée. Le ministre accuse le journaliste d'avoir contrevenu à l'article 322/1 KZA du code pénal qui prévoit une peine de prison d'un an et l'interdiction pour une durée déterminée de diffuser de l'information. 

 

Source : reporters-sans-frontières.org, le 22 octobre 2009. 

 

*   une chute de 33 places 

** voir la note ci-dessous et sa traduction. 

 

***

 

Les autorités croates s'en prennent à la fille du journaliste Željko Peratović

 

 

- Željko Peratović, journaliste croate indépendant, persécuté par les autorités croates en raison de ses investigations sur les crimes de guerre et les liens entre le crime organisé, le milieu politique et les structures de renseignements a reçu, aujourd'hui dimanche 14 juin 2009, une convocation de la police de Zagreb, commissariat n°7, d'avoir à se présenter le 16 juin 2009 à 12.30 auprès des services sociaux pour des prétendus faits de "comportement indécent envers sa fille" âgée de 5 ans et demi, également convoquée. Cette convocation fait suite à une dénonciation anonyme, moyen couramment utilisé dans les anciens pays communistes pour placer des accusations montées de toutes pièces. Au-delà des persécutions policiaires et judiciaires qu'elles infligent au journaliste indépendant depuis des années, les autorités croates s'en prennent aujourd'hui à sa famille et pire, à son enfant. Ces accusations infondées relèvent de la plus abjecte manipulation et visent à isoler encore plus le journaliste, à le placer au ban de la société et à détruire sa famille. 

 

Karamarko (ministre de l'Intérieur) et Mesić (Président de la République) n'en sont pas à leur coup d'essai : après avoir interné de force à l'asile psychiatrique de Zagreb tant l'avocate Ana Jendriš-Jelešic (lui faisant croire que son fils avait été liquidé) que Mirjana Pukanić, après avoir menacé de m'y interner en raison du dossier Tomulić et après s'en être pris à la fille de Mirjana Pukanić au moyen du même centre d'aide sociale, ces derniers appliquent les mêmes méthodes pour s'en prendre à Željko Peratović et sa famille. 

 

Au-delà, ces accusations constituent clairement une menace dirigée contre la fille du journaliste dans un pays où encore très récemment était froidement abattue la fille d'un avocat "ciblé" afin de faire pression sur lui. En s'en prenant à la fille de Željko Peratović, en basant de nouvelles pressions sur l'enfant de la personne "ciblée", les autorités croates montrent qu'elles utilisent les mêmes méthodes que les assassins d'Ivana Hodak et font officiellement peser sur Željko Peratović et sa famille les plus grandes inquiétudes pour leur sécurité et leur intégrité physique. 

 

Rem : l'auteur de ce blog (Balkanikum) aurait quant à lui tendance à mettre entre parenthèse le dernier paragraphe et à éviter les amalgames. 

 

 

Hrvatske vlasti napadaju Željka Peratovića 

 

 

- Hrvatski nezavisni novinar Željko Peratović - progonjen je od hrvatski vlasti poradi svojih istraživanja o ratnim zločinima i vezama između organiziranog kriminala, političkih i izvještajnih krugova - primio je u nedjelju 14. lipnja 2009. pozivnicu od Zagrebačke policije, policijska stanica, da se predstavi 16 lipjna u 12 h 30 kod socijalne službe za tobožnje "neprimjereno ponašanje prema svojoj kćerki" staroj 5 i pol godina koja je također pozvana. Ta pozivnica je slijed jedne anonimne prijave ; uobičajeno sredstvo koje se upotrebljava u bivšim komunističkim zemljama da se nekoga optuži i da mu se montira sudski postupak. Nakon političkih i pravnih progona koji se primjenjuju godinama na nezavisnog novinara sada su se hrvatske vlasti okomile na njegovu obitelj, još gore, na njegovo dijete. Te neosnovane optužbe proizlaze i podlih i najnižih manipulacija a ciljaju na još veću izolaciju novinara i njegovo potpuno isključenje iz društva i uništenje njegove obitelji. 

 

Gospoda Karamarko i Mesić nisu početnici u tome : nakon što su prisilno internirali u Vrapče, kako odvjetnicu Anu Jendiš-Jelešic (uvjeravajući ju da je njezin sin likvidiran) tako i Mirjanu Pukanić ; nakon što su i meni prijetili internacijom poradi Tomulićevog dosijeja a potom napali kćerku Mirjane Pukanić, oni na isti način i preko iste Središnjice za socijalnu skrb, upotrebljavajući iste metode napadaju Željka Peratović i njegovu obitelj. 

 

Još gore, te optužbe  jasno sadržavaju jednu prijetnju protiv novinarove kćerke u zemlji gdje je nedavno bila hladnokrvno ustreljena kćerka jednoga "ciljanog" odjevtnika sa namjerom pritiska na njega. Napadajuć kćerku Željka Peratović i čineći nove pritiske na dijete "ciljane" osobe, hrvatske vlasti pokazuju da upotrebljavaju iste metode kao ubojice Ivane Hodak a njihovi službeni pritisci na Željka Peratović i njegovu obitelj uzrokuju mu veliki nemir i ugrožavaju njihovu sigurnost i fizički integritet. 

 

Source : avocats.fr/space/ivan.jurasinovic, le 15 juin 2009.