VEF Blog

Titre du blog : Balkanikum
Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
 
posté le 16-09-2009 à 14:32:10

La crise exige les plus capables

 

 

Si Sanader a démissionné parce qu'il n'a pas la solution pour sortir de la crise, alors son choix pour lui succéder n'est pas bien intentionné mais plutôt profondément anticroate. Comment interpréter autrement - sinon comme une moquerie à la nation - le fait d'avoir installé Jadranka Kosor, bien moins capable et dont le leadership est flou, là où il ne savait plus s'en sortir. Mais qui ne voit donc clairement que les temps de crise demandent à ce que les plus capables soient au sommet de l'état ? L'empathie peut être l'expression d'un coeur bon, mais elle ne dit rien sur la capacité, la sagesse et l'audace. Une fidèle accompagnatrice peut-elle être une dirigeante fiable ? Des bénis-oui-oui obséquieux peuvent-ils du jour au lendemain devenir des leaders indépendants et décidés ? Il est évident que l'imbroglio et la confusion règnent sur notre scène politique en raison de la fragmentation des visions qui habitent les individus ou les groupes d'intérêts ainsi que des ambitions personnelles, ce qui rend impossible de trouver un consensus sur l'orientation et les contenus pour que se développent dûment le pays et la société.

 

Une crise de la morale et de la compétence

 

On parle peu et à contrecoeur des rapports entre la morale et la politique parce que l'idée fausse s'est largement imposée que la politique est une activité profondément immorale. Personnellement je ne suis pas d'accord parce que j'estime qu'il s'agit d'un métier public très honorable et responsable. Comme l'a déclaré à la Faculté théologique d'Osijek il y a quelques années le congressiste américain Frank Wolf : "la politique n'est un travail malpropre que si s'en occupent des gens malpropres". Déjà le génial Hegel avait débattu de l'antithèse entre la morale et la politique et du besoin que la seconde s'accorde à la première. Kant avait insisté avec idéalisme sur la maxime "l'honnêteté est la meilleure politique", même si lui aussi voyait clairement que la pratique dément régulièrement cette condition indispensable de la politique. La crise de la politique croate témoigne que l'antithèse entre la politique et la morale n'a pas été surmontée, elle révèle la force de la politique immorale qui promeut l'incompétence. Outre la crise des valeurs et des exigences éthiques communes, une crise de compétence est par ailleurs générée. C'est pourquoi toute politique qui souhaite recouvrer sa propre dignité et rendre la confiance au peuple qu'il lui faut servir doit cesser avec les interventions cosmétiques et s'attacher à rénover les valeurs et les compétences. Cela implique non seulement des réformes dans tous les domaines de l'organisation et de la vie publique mais aussi de transformer le climat contaminé qui fait en sorte que gouvernent l'immoralité et l'incompétence. 

 

Pour le bien commun

 

La politique est synonyme de pouvoir, or le pouvoir est sans raison s'il ne trouve son sens dans la promotion et la garantie du bien commun. Le pouvoir politique n'a de justification éthique que s'il sert avec cohérence et efficacité au bien général et non pas à des intérêts individuels, partisans et corporatifs. Son bien fondé moral il le confirme par le principe de solidarité dans le souci des démunis et des plus faibles. Reconnaissons qu'il est difficile de s'occuper de politique de la sorte car la société moderne est chargée d'intérêts conflictuels parmi lesquels il n'est pas facile d'intercéder, mais c'est justement pour cela que les activités publiques requièrent les leaders les plus moralement responsables et les plus techniquement compétents. Terminons par une citation critique tirée d'un document important que le Pape Jean Paul II avait produit à l'époque où la Croatie avait conquis son indépendance : "Les questions qui émanent de la société ne sont pas toujours considérées selon les critères de la justice et de la morale mais bien selon la force électorale ou financière des groupes qui les soutiennent... Il en résulte une incapacité croissante à ce que les intérêts individuels s'insèrent dans une vision cohérente du bien commun. Ce bien commun, en effet, n'est pas simplement l'addition des intérêts individuels mais... l'appréciation et la somme effectuée sur base d'une hiérarchie équilibrée des valeurs, et en fin de compte il exige une compréhension exacte de la dignité et du droit de la personne." (Centesimus annus, 47) 

 

 


                             Jadranka, retrousse tes manches !                               

 

 

Kriza traži najsposobnije 

 

Ako je Sanader odstupio jer nema rješenja za izlazak iz krize, onda njegov izbor nasljednice nije dobronamjeran već duboko antihrvatski čin. Kako drugačije -nego kao ruganje naciji - protumačiti to što je on mnogo manje sposobnu i liderski neprepoznatljivu Jadranku Kosor gurnuo tamo gdje se sam više nije snalazio. Pa kome to nije jasno da krizna vremena traže najsposobnije na vrhu vlasti ? Empatija može biti izraz dobrog srca, ali ona ništa ne govori o sposobnosti, mudrosti i odvažnosti. Može li vjerna pratitelja biti pouzdana vodilja ? Mogu li beskičmeni stranački poslušnici preko noći postati samostalni i odlućni lideri ? Očito da na našoj političkoj sceni vladaju nejasnoće i pomutnja zbog usitnjenosti individualističkih ili grupo-interesnih vizija i nečasnih ambicija koje onemogućuju pronalaženje konzensusa oko pravaca i sadržaja poželjnog razvoja države i društva. 

 

Kriza morala i kompetencije 

 

O odnosu morala i politike se rijetko i nerado govori jer je naširoko prevladao zlomišljenje da je politika duboko nemoralna djelatnost. Osobno se time ne slažem jer držim da se radi o vrlo časnom i odgovornom javnom poslu a, kako je na osječkom Teološkom fakultetu prije nekoliko godina izjavio poznati američki kongresnik Frank Wolf, "politika je prljav posao samo ako se njime bave prljavi ljudi." Već je veleumni Hegel raspravljao o antitezi morala i politike i potrebi da se ova druga uskladi s prvom. Kant je idealistički inzistirao na maksimi "poštenje je najbolja politika", iako je i njemu bilo jasno da praksa redovito opovrgava taj neophodan uvjet politike. Hrvatska politička kriza svjedoči da antiteza između politike i morala nije prevladana, a dodatno ilustrira snagu nemoralne politike koja promovira nekompetente kadrove. Osim krize vrednota i zajedničkih etičkih zahtjeva, proizvodi se i kriza kompetencija. Stoga svaka politika koja želi iznova zadobiti vlastito dostojanstvo i vratiti povjerenje naroda kojemu treba služiti mora prestati s kozmetičkim intervencijama i ciljano ići na obnovu vrednota i kompetencija. To podrazumijeva ne samo reforme na svim područjima društvene organizacije i javnog života nego i mijenjanje kontaminirane klime koja omogućuje vladavinu nemorala i nesposobnosti. 

 

Za zajedničko dobro 

 

Politika je sinonim za vlast, a svaka vlast je besmislena ako smisao ne nalazi u promicanju i jamstvu zajedničkog dobra. Politička vlast je etički opravdana samo ako dosljedno i učinkovito služi općem dobru a ne pojedinačnim, stranačkim i korporativnim interesima. Ona moralnu utemeljenost potvrđuje načelom solidarnosti u skrbi za slabije i nemoćne. Priznajemo da je teško baviti se politikom na takav način jer je suvremeno društvo bremenito sukobljenim interesima među kojima nije lako posredovati, ali upravo stoga javni poslovi traže moralno najodgovornije i stručno najkompetentnije lidere. Zaključimo kritičnim citatom značajnog dokumenta koji je Ivan Pavao II. donio u vrijeme rađanja hrvatske samostalnosti : "Pitanja koja se dižu iz društva kadikad se ne razmatraju po kriterijima pravde i moralnosti nego po biralačkoj ili financijskoj snazi grupa koje ih podržavaju... Rezultat je sve veća nesposobnost da se pojedinačni interesi uključe u suvislu viziju općega dobra. To opće dobro nije, naime, jednostavno zbroj pojedinačnih interesa nego... vrednovanja i sumiranje koje se provodi na osnovi uravnotežene hijerarhije vrednota te na kraju krajeva zahtijeva točno shvaćanje dostojanstva i prava osobe." (Centesimus annus, 47)

 

__________

 

La crisis busca a los más capaces

 

Si Sanader renunció porque no tiene la solución para salir de la crisis, entonces su elección de la persona que va a sucederlo no resulta ser un hecho bien intencionado sino más bien profundamente anticroata. De qué otra manera - sino como una burla a la nación - podemos explicar el que haya instalado a la aún menos capaz y carente de liderazgo Jadranka Kosor allí donde él mismo ya no sabía cómo desempeñarse. A quién no le resulta evidente que los tiempos de crisis necesitan de los más capaces en la cima del poder. La empatía puede ser la expresión de un corazón bien intencionado pero no dice nada sobre la capacidad, la sabiduria o la audacia. Puede una fiel seguidora ser una dirigente confiable ? Pueden los obsecuentes seguidores partidarios convertirse de la noche a la mañana en líderes independientes y decididos ? Es evidente que en nuestra escena política reina la confusión y la falta de ideas claras debido a los intereses creados y las ambiciones personales, que imposibilitan llegar a un consenso en cuanto al sentido y la dirección para el anhelado desarrollo del estado y la sociedad.

 

La crisis de la moral y de la competencia

 

Sobre la relación entre la moral y la política se habla poco y a regañadientes porque se ha generalizado erróneamente la idea de que se trata de una actividad profundamente inmoral. Personalemente no concuerdo con ello ya que sostengo que se trata de una actividad pública sumamente noble y responsable. Como dijo hace algunos años el conocido congresista americano Frank Wolf en la Faculdad de Teología de Osijek : "La política es un trabajo dehonesto solo si lo realizan personas deshonestas". Ya el genial Hegel discutió sobre la antítesis entre la moral y la política y la necesidad de que ambas se armonicen. Kant insistió idealísticamente sobre la máxima "la honestidad es la mejor política", aún cuando a él mismo le resultaba claro que la práctica muchas veces contradice esta imprescindible condición de la política. La crisis de la política inmoral promueve la incompetencia. Además de la crisis ética de valores comunes se produce también una crisis de competencias. En consecuencia, toda política que desee recuperar su propria dignidad y devolverle la confianza al pueblo a quien tiene la obligación de servir, debe acabar con intervenciones puramente cosméticas y encaminarse hacia la meta de una profunda renovación de sus valores y de sus competencias. Esto implica no solamente una reforma de todos los sectores de la organización social y de la vida pública sino también la transformación del contaminado clima que posibilita el gobierno de la inmoralidad y de la incompetencia.

 

Para el bien común 

 

La politica es sinónimo de poder y todo poder es inconcebible si no se sustenta en la promoción y garantía del bien común. El poder político se justifica éticamente solo si sirve consecuente y efectivamente al bien común y no a los intereses individuales, partidarios o corporativos. El poder político confirma su solidez moral por el principio de la solidaridad en su preocupación por los más débiles y necesitados. Reconocemos que es difícil ocuparse de la política en estos términos ya que la sociedad contemporánea está cargada de intereses encontrados que no es fácil conciliar, pero es justamente por eso que los cargos públicos deben ser ocupados por los líderes más responsables moralmente y más competentes técnicamente. Concluimos con una cita crítica del significativo documento de Juan Pablo II aparecido en tiempos del nacimiento de la independencia croata : "Cuestiones que surgen de la sociedades a veces no son consideradas según los criterios de la justicia y la moral sino según el poder político y financiero de los grupos que los apoyan... El resultado es una incapacidad cada vez mayor para lograr que los intereses individuales se integren en una visión coherente del bien común. Este bien común no es, a saber, simplemente el conjunto de intereses individuales sino... la puesta en valor y la suma que se lleva a cabo sobre la base de una nivelación de la jerarquía de los valores que a fin de cuentas implica una exacta comprensión de la dignidad y el derecho de la persona." (Centesimus annus, 47)

 

___________

 

Auteur : Peter Kuzmić 

Source : croatia.ch

La traduction en espagnol est anonyme