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Titre du blog : Balkanikum
Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
 
posté le 11-08-2009 à 11:25:27

Monténégro - la saison de la chasse est ouverte contre les journalistes

 

L'affaire appelée "Le maire et son fils passent à tabac les journalistes" a révélé les faiblesses des institutions monténégrines. Après que le maire de Podgorica eut "rossé" deux journalistes, l'un des journalistes frappés s'est vu infliger une plainte. 

 

Le règlement de compte s'était déroulé jeudi dernier à Podgorica. Le maire Miomir Mugoša, son fils Marijan, du reste fonctionnaire à l'ambassade monténégrine à Washington, ainsi que le chauffeur officiel Dragan Radonjić, avaient frappé l'adjoint du rédacteur en chef du journal "Vijesti", Mihail Jovović, et le photoreporter Boris Pejović. Jovović s'était retrouvé à l'hôpital où il avait fallu l'opérer d'urgence du tympan. 

 

La raison vient de ce que le photoreporter Pejović avait filmé les voitures mal garées en face d'une boîte de nuit, parmi lesquelles se trouvait la voiture de Miljan Mugoša. Outre le fils du maire, le journaliste frappé s'est vu infliger une plainte. D'après la version du Parquet, Miljan a frappé Jovović, et ce dernier en a fait autant avec le chauffeur Radonjić. 

 

Les institutions aux mains des puissants

 

Ce cas a mis à nu la façon dont le pouvoir est exercé au Monténégro. Il a été confirmé que toutes les institutions de l'Etat, que ce soit le Parquet, la police ou encore la santé publique, sont aux mains des puissants du Monténégro, ce dont sont convaincus les analystes à Podgorica.  Il existe plusieurs raisons qui portent à une telle conclusion pessimiste. Par exemple, le Parquet affirme que le journaliste Jovović a sévèrement blessé le chauffeur du maire. La confirmation en a été donnée par le Centre clinique à Podgorica 15 heures après que l'incident fut advenu, mais les médecins ne veulent pas rendre public le rapport médical. Jovović, à qui le fils du maire a percé le tympan cette nuit-là, affirme qu'il s'agit d'une contre-vérité absolue. 

 

Il faut également signaler que dans le rapport de police concernant le lieu des événements il n'est pas fait mention du pistolet par lequel le fils du maire, Miljan, a menacé Jovović, car la police a refusé de jeter un coup d'oeil à l'intérieur du véhicule officiel du maire. Le ministre et le directeur de la police avaient immédiatement informé que la police avait professionnellement accompli sa part du boulot. 

 

200 ans en arrière

 

La directrice du Centre pour l'éducation citoyenne à Podgorica, Daliborka Uljarević, ne partage pas une telle opinion. Elle a déclaré pour la Deutsche Welle qu'elle ne croit pas que l'affaire recevra un épilogue mérité devant les organes de l'Etat. "Il aurait été logique que le maire prenne lui-même la décision de démissionner après un pareil scandale, car il est inconcevable que dans n'importe quel pays développé le maire d'une ville frappe un rédacteur et un photoreporter qui n'ont fait qu'accomplir leur travail, sans même que je cite d'autres éléments qui ont accompagné cette affaire." 

 

Andreji Nikolaidis, le commentateur de l'hebdomadaire indépendant "Monitor", basé à Podgorica, a déclaré qu'après cette affaire le Monténégro est retourné plus de 200 ans en arrière. "Cette société à été exposée jusqu'à la moelle ! Il existe ici des groupes de potentats qui sont en état de passer à tabac, d'ouvrir le feu, d'extorquer, s'il en est besoin en plein jour. L'appareil judiciaire et policier ne peut rien contre ces gens. Ce sont des états dans l'Etat, des institutions sur lesquelles l'Etat du Monténégro ne dispose manifestement d'aucune attribution. C'est tout simplement un ordre qui agit avec force et puissance, mais un ordre qui se ruine lui-même et cela est inévitable. L'histoire foisonne de tels ordres, de puissants qui ont cru pouvoir faire ce qui leur plaît, et de fait ils le peuvent, mais jusqu'à à certain moment." 

 

 

 

 

 

Crna Gora - Otvorenje sezona lova na novinare

 

Slučaj nazvan "Gradonačelnik i njegov sin prebijaju novinare" otkrio je slabosti crnogorskih institucija. Nakon što su gradonačelnik Podgorice "iscipelario" dvojicu novinara, kaznenu prijavu zaradio je pretučeni novinar.

 

Obračun se dogodio prošlog četvrtka u Podgorici. Gradonačelnik Miomir Mugoša, njegov sin Marijan, inače službenik u crnogorskog veleposlanstvu u Washingtonu, i službeno vozač Dragan Radonjić, pretukli su zamjenika glavnog urednika lista "Vijesti" Mihaila Jovovića i fotoreportera Borisa Pejovića. Jovović je završio u bolnici zbog hitne operacije bubnjića        

 

Povod je bio to što je fotoreporter Pejović snimao nepropisno parkirane automobile ispred jednog noćnog kluba, među kojima se nalazio i automobil Miljana Mugoše. Osim gradonačelnikovog sina, kaznenu prijavu zaradio je i pretučeni novinar. Prema verziji tužiteljstva, Miljan je pretukao Jovovića, a Jovović vozača Radonjića.

 

Institucije u rukama moćnika

 

Ovaj slučaj ogolio je način vladanja u Crnoj Gori. Potvrdilo se da su sve državne institucije, od državnog odvjetništva preko policije pa sve do zdravstva, samo instrumenti u rukama crnogorskih moćnika, uvjereni su analitičari u Podgorici. Više je razloga za takav pesimističan zaključak. Primjerice, državno odvjetništvo tvrdi da je novinar Jovović teško ozlijedio gradonačenikovog vozača. Potvrdu o tome izdao je 15 sati nakon incidenta Klinički centar u Podgorici, ali liječnici nalaz ne žele pokazati javnosti. Jovović, kojem je te noći gradonačelnikov sin razbio bubnjić, tvrdi da je u pitanju potpuna neistina.

 

Također treba reći da se u izvještaju policije s mjesta događaja ne spominje pištolj kojim je Jovoviću te noći prijetio gradonačelnikov sin Miljan, jer je policija odbila zaviriti u službeno gradonačelnikovo vozilo. Ministar i direktor policije Crne Gore odmah su izvijestili da je policija profesionalno obavila svoj dio posla.

 

200 godina unazad

 

Direktorica Centra za građansko obrazovanje u Podgorici, Daliborka Uljarević, ne dijeli takvo mišljenje. Za Deutsche Welle je izjavila kako ne vjeruje da će slučaj dobiti službeni epilog pred državnim organima. "Bilo bi logično da je gradonačelnik i sam inicirao vlastitu ostavku nakon ovakvog skandala, je je nepojmljivo da u bilo kojoj razvijenoj državi gradonačelnik jednog grada tuče urednika i fotoreportera koji samo obavljaju svoj posao, da ne navodim druge elemente koji su pratili ovaj slučaj."

 

Komentator nezavisnog podgoričkog tjednika "Monitor" Andrej Nikolaidis rekao je da se nakon ovog slučaja Crna Gora vratila više od 200 godina unazad. "Ovo je društvo ogoljeno do srži ! Ovdje postoje grupe silnika koje su u stanju da mlate, pucaju, otimaju, pa ako treba i usred bijela dana. Pravosudni i policijski aparat tim ljudima ne mogu ništa. To su države u državi, institucije na kojima država Crne Gore, očito, nema nikakve nadležnosti. To je jednostavno poredak koji djeluje snažno i moćno, ali to je poredak koji ruši sam sebe i to je neizbježno. Povijest je bila prepuna takvih poredaka, moćnika koji su mislili da mogu činiti što god hoće, i oni doista to i mogu, ali do jednog trenutka.

 

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Source : dw-world.de, le 11 août 2009.