Il aura fallu 34 jours pour que soit levé le blocage de la Faculté de philosophie de Zagreb. La plus grosse révolte estudiantine en Croatie ne signifie pas renoncer à la lutte pour un enseignement gratuit mais plutôt un geste stratégique afin de mieux s'organiser, disent les étudiants.
Le déblocage provisoire a été voté afin de permettre une fin de semestre normale, mais aussi pour que les étudiants s'organisent mieux en vue de leur objectif principal, à savoir un enseignement gratuit, a-t-on indiqué au sein de la Faculté de philosophie de Zagreb.
Cela s'est achevé là où cela avait commencé. Environ mille étudiants avaient bloqué le 20 avril la faculté afin de forcer le Gouvernement à publiquement financer dans son entièreté l'enseignement supérieur. Par la suite s'étaient joints à eux d'autres étudiants des facultés de Zagreb ainsi que des étudiants de Zadar, Rijeka, Split, Osijek, Pula, Slavonski brod et Varaždin, de sorte qu'à un moment donné une vingtaine de facultés s'étaient retrouvées bloquées dans huit villes. Le doyen de la Faculté de Philosophie de Zagreb, Miljenko Jurković, estime que tous profiteront du blocage. "Je suis parfaitement sûr que cette manifestation suscitera de grands changements dans l'enseignement supérieur de la République de Croatie."
Les étudiants sont satisfaits car ils ont réussi à sensibiliser l'opinion à leurs problèmes, et nombreux sont ceux, tel que le philosophe Slavoj Žižek, à estimer qu'il s'agit du déboulonnage des réformes néo-libérales, réformes que l'on met en oeuvre dans les pays en transition.
______________
Blokada prestala, problemi ostali
Nakon 34 dana prekinuta je blokada zagrebačkog Filozofskog fakulteta. Najveća studentska pobuna u Hrvatskoj nije odustanak od borbe za besplatno školstvo nego strateški potez kako bi se bolje organizirati, kažu studenti.
Privremena deblokada izglasavana je kako bi se omogućio normalan kraj semestra, ali i studenti bolje organizirali u borbi za glavni cilj - besplatno školstvo, poručeno je sa zagrebačkog Filozofskog fakulteta.
Gdje je završilo, tu je i počelo. Oko tisuću studenata 20. travnja blokiralo je fakultet kako bi prisilili Vladu na potpuno javno financiranje visokog obrazovanja. Priključili su im se potom i studenti drugih zagrebačkih fakulteta te studenti iz Zadra, Rijeke, Splita, Osijeka, Pule, Slavonskog broda i Varaždina, pa je u jednom trenutku u blokadi bilo dvadesetak fakulteta u osam gradova. Dekan Filozofskog fakulteta u Zagrebu Miljenko Jurković smatra kako će od blokade svi imati koristi. "Ja sam potpuno siguran da će ovaj prosvjed izazvati velike promjene u visokom obrazovanju Republike Hrvatske."
Studenti su zadovoljni jer su uspjeli senzibilirati javnost za svoje probleme, a nisu rijetki, poput filozofa Slavoja Žižeka koji drže kako je riječ o rušenju neoliberalnih reformi, što se provode u tranzicijskim državama.
_______________
Source : Dw-world.de, le 25-05-1990.