Commentaire de Neven Barković : Nous avons châtié la souris, qu'en est-il avec les rats ?
Le premier farceur croate qui, malheureusement, depuis dix ans déjà exerce le boulot de président de la République, Stjepan Mesić, a fini par arriver à ses fins le lendemain après que le général à la retraite Zagorec eut été provisoirement condamné.
Faisant allusion à la déclaration de Zagorec émise durant le procès où l'officier croate le plus décoré s'était lui-même comparé avec "une petite souris contre laquelle s'est retourné tout l'Etat avec à sa tête Mesić", le président a lâché "Il est une petite souris replète !", usant de son style reconnaissable entre tous, un style que peut-être seuls jugent spirituels les rédacteurs de la Télévision nationale croate.
Et de fait, cette remarque de Mesić aurait été drôle si en compagnie de ce même président (et du reste du sommet de l'Etat), nous n'apercevions régulièrement d'immenses rats, gorgés d'une quantité énorme de sang qu'ils ont sucé de ce pays épuisé. L'un d'entre eux est notamment l'ami de Mesić ainsi qu'un ex-financier, Hrvoje Petrač, lequel est durant ses heures libres le chef de la mafia croate.
Bien entendu, il est plus facile d'envoyer à la guillotine une petite souris, aussi replète soit-elle, que de véritablement sévir contre la mafia organisée qui, avec l'aide inconditionnelle des "institutions compétentes", a pillé ce pays durant les dix-sept dernières années. Quelle est son nom ? On le sait.
La reconversion de la propriété publique en propriété privée durant les années 90 est probablement le plus grand pillage du peuple croate dans l'absolu, incomparablement pire que ce qu'avaient fait les profiteurs de guerre. Qui sont les principaux acteurs de ce pillage, c'est ce qui ressort le mieux au travers des photos d'archives datant du début des années 90, lorsque autour de Tuđman s'était rassemblée l'équipe qui de nos jours encore assure la gouverne de la Croatie.
Ivo Sanader est aujourd'hui le Premier ministre dont la fortune ne peut être évaluée par personne, pas plus que la manière dont il se l'est appropriée. Jure Radić est aujourd'hui le président de la Direction de l'Institut du génie civil croate (IGH) ainsi que l'un des Croates qui n'a pas à s'en faire pour la crise émergeante étant donné les piteux milliards de kunas qu'il a gagné grâce à ses liens remontant "au septième siècle" (pour ceux qui croient que la Croatie commence avec Tuđman). Nadan Vidošević est le patron de Kraš ainsi que le président de la Chambre nationale de commerce et d'industrie, lequel est "rivé" à l'ensemble de l'économie croate dont il "suce" des kunas par milliards chaque année au nom des affiliés. Ivić Pašalić, l'ancien numéro deux le plus puissant du pays, est aujourd'hui "un prospère entrepreneur en bâtiment", qui n'éprouve aucune difficulté à obtenir des centaines de millions de crédits d'euros...
Tous ces personnages sont ceux qui durant les tumultueuses années 90 n'avaient pas quitté d'une semelle Franjo Tuđman", dont la parole était plus puissante que toute loi. Parmi ces personnes s'était également trouvée Vladimir Zagorec.
Allons nous vraiment permettre qu'à titre de bouc émissaire ils fassent endosser le véritable pillage à "la petite souris", laquelle, rendez-vous compte, a détourné des joyaux pour une valeur de cinq millions de dollars ? Bien sûr que nous allons le faire ; un corps électoral qui en deux mandats d'affilée a élu un menteur pathologique ne mérite rien de mieux.
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Komentar Nevena Barkovića : kaznili smo miša, što je sa štakorima ?
Prvi hrvatski vicmaster koji, nažalost, već desetu godinu obavlja posao predsjednika Republike, Stjepan Mesić, dan nakon nepravomoćne presude umirovljenom generalu Zagorcu napokon je došao na svoje.
Aludirajući na Zagorčevu izjavu tijekom suđenja u kojoj je najodlikovaniji hrvatski časnik sebe usporedio s "malim mišem protiv kojeg se skrenula cijela država na čelu s Mesićem", predsjednik je u svom prepoznatljivom stilu kojeg duhovitim smatraju valjda samo HTV-ovci urednici poentirao "On je ugojeni mali miš !"
I zaista, ta bi Mesićeva opaska bila smiješna da je u društvu istog tog Mesića (i ostatka državnog vrha) redovito ne gledamo ogromne štakore, nabrekle od goleme količine krvi koju su isisali iz ove potrošene države. Jedan od njih je i Mesićev prijatelj i bivši financijaš, Hrvoje Petraš, u slobodno vrijeme šef hrvatske mafije.
Naravno, lakše je na giljotinu poslati jednog malog miša, ma koliko on bio ugojen, nego se istinski prihvatiti obračuna s mafijaškom organizacijom koja nas, uz svesrdnu pomoć "nadležnih institucija", pljačka posljednjih 17 godina. Njezino ime ? Zna se.
Pretvorba javnog u privatno vlasništvo devedesetih godina vjerojatno je najveća pljačka hrvatskog naroda uopče, neusporedivo gora od ratnog profiterstva. Tko su glavni akteri te pljačke, najbolje pokazuju arhivske fotografije iz ranih devedesetih, kad se oko Franje Tuđmana okupila ekipa koja i dan-danas "drma" Hrvatskom.
Ivo Sanader danas je premijer čije bogatstvo nitko ne može procijeniti ni način na koji ga je stekao ; Jure Radić danas je predsjednik Uprave IGH i jedan od Hrvata koji ne mora brinuti zbog nadilazeće krize zbog pustih milijardi koji je zaradio zahvaljujući vezama "Od stolječa sedmog" (za sve one koji smatraju da Hrvatska počinje s Tuđmanom) ; Nadan Vidošević šef je Kraša i predsjednik HGK, koji je "prikopčan" na kompletno hrvatsko gospodarstvo iz kojeg godišnje na ime članarima "isiše" na milijarde kuna, Ivić Pašalić nekadašnji drugi najmočniji čovjek države, danas je "uspješan građevinski poduzetnik" kojemu nije nikakav problem dobiti stotine milijuna eura kredita...
Sve su to ljudi koji se tih burnih devedesetih nisu odvajali od Franje Tuđmana, čija je rijeć bila jača od svakog zakona. Među tim ljudima bio je i Vladimir Zagorec.
Hoćemo li zaista dozvoliti da nam podvale "malog mista" koji je, zamislite ukrao dragulje vrijedne 5 milijuna dolara, kao žrtvenog jarca za pravu pljačku ? Naravno da hoćemo, biračko tijelo koje u dva mandata zaredom bira patološkog lašca ne zaslužuje ništa bolje.
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Source : Business.hr, le 3 mars 2009.