Le cathéchisme à la Cour constitutionnelle ( de Croatie )
La Cour constitutionnelle a annoncé qu'elle considérerait la plainte d'un grand nombre de citoyens sur le caractère constitutionnel de l'introduction du cathéchisme dans les écoles publiques.
Incité par l'annonce faite par la Cour constitutionnelle qu'elle allait considérer la plainte constitutionnelle d'un grand nombre de citoyens sur le caractère constitutionnel de l'introduction du cathéchisme dans les écoles publiques, le Conseil d'administration de Protagora a adopté la déclaration suivante pour l'opinion publique :
L'annonce faite par la présidente de la Cour constitutionnelle que cette cour allait bientôt considérer la plainte constitutionnelle d'un grand nombre de citoyens sur le caractère constitutionnel de l'introduction du cathéchisme dans les écoles publiques est un signe d'espoir que cet organe judiciaire le plus haut placé agira en conformité avec sa mission fondamentale, à savoir la préservation de l'ordre constitutionnel.
L'ordre constitutionnel de la République de Croatie, comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, est sérieusement menacé par ces éléments de l'accord interétatique avec le Vatican qui impliquent (et même exigent) la renonciation dans les faits au principe constitutionnel de séparation entre l'Eglise et l'Etat, ce en quoi on remet en question le caractère séculier de l'Etat.
Il ne fait aucun doute que le cathéchisme dans les écoles publiques représente un cas paradigmatique d'une telle renonciation. Encore plus problématique est la récente introduction du cathéchisme dans les écoles maternelles ; les effets préoccupants de cette introduction se sont déjà manifestés en plusieurs occasions.
De même qu'était inacceptable l'endoctrinement athéiste forcé dans le système scolaire de l'ex Etat socialiste, il est tout autant inacceptable d'utiliser de nos jours les établissements d'enseignement publics pour l'endoctrinement religieux, d'autant plus que la mise en oeuvre du cathéchisme dans les écoles et à la maternelle mène nécessairement à la ségrégation et à la discrimination des enfants et des jeunes.
Nous croyons que la Cour constitutionnelle procédera en conformité avec sa responsabilité.
Pour Protagora (Association pour la protection des droits des personnes irréligieuses et la promotion de la conception irréligieuse du monde)
Prof dr. sc. Milan Polic
______________
Source : H-alter, le 27 octobre 2008.