Le Donbass craint une grosse offensive de Kiev, affirme un brigadiste espagnol.
La zone du Donbass est plus tranquille suite aux accords de Minsk II mais des combats se poursuivent et la population craint une grosse offensive de l'armée de Kiev, a expliqué à Sputnik Nóvosti l'un des brigadistes humanitaires, Ramiro Gómez, tout juste revenu de l'Est de l'Ukraine.
“La zone m'a paru plus tranquille que dans mes souvenirs du voyage de l'été antérieur, il est possible que ce soit une conséquence des accords de Minsk II, même s'il y a encore des combats et des morts dans de nombreuses localités”, assure Gómez, qui est membre de la Brigade Rubén Ruiz Ibárruri [page Facebook].
Le brigadiste assure que l'armée de Kiev “continue d'effectuer des mouvements” et a même reçu le soutien des Etats-Unis, comme on peut le voir sur différentes vidéos. “Cette situation suscite parmi la population la peur d une grosse offensive”, explique-t-il.
Plus de trente brigadistes espagnols se sont rendus à Moscou le 5 mai pour se joindre à une centaine de camarades venus de toute l'Europe et pour franchir la frontière ukrainienne, en vue de distribuer l'aide humanitaire qu'ils transportaient.
"Nous avons amené beaucoup d'aide, en particulier des médicaments de toute sorte”, se rappelle Gómez. L'aide a été distribuée entre plusieurs bataillons du Donbass et des civils. Des vêtements, des aliments et d'autres ustensiles importants comme des batteries ou des piles faisaient aussi partie du convoi espagnol jusque l'est ukrainien pour aider la population touchée par cette guerre.
Lors de son séjour dans le Donbass, principalement à Lougansk, ils ont donné mille euros à la fameuse “maison des pauvres”, une cuisine populaire de la Brigade Prizrak qui est aménagée pour donner à manger aux personnes déshéritées et affectées par le conflit.
Malgré l'apport de toute cette aide, l'Etat espagnol ne leur a pas facilité le voyage. “Nous ignorons les conséquences que nous pouvons subir en poursuivant cette solidarité avec le Donbass, après les persécutions dont nous avons été témoins le mois dernier en Espagne lors de l'arrestation de huit brigadistes”, explique Ramiro.
“Nous faisons quelque chose qu'ils ne veulent pas que nous fassions et repercutons quelque chose qu'ils ne veulent pas qui soit entendu, raison pour laquelle ils font ce qu'ils peuvent pour nous boycotter”, ajoute-il.
“Je pense que les républiques populaires du Donbass sont prêtes au dialogue et à avancer vers une solution mais qu'elles ne sont pas prêtes à revenir sous le joug du gouvernement de Kiev”, selon lui.
Source : http://mundo.sputniknews.com/europa/20150514/1037382942.html