Les "rebelles modérés" de Fabius et Pusic passent avec armes et bagages dans le camp des djihadistes.
Il était l'un des principaux groupes rebelles syriens non djihadistes et soutenu par les pays occidentaux et les monarchies du Golfe, membre de l'Armée syrienne libre (ASL). Le mouvement Hazm a annoncé dimanche 1er mars sa dissolution et le ralliement de ses combattants au Front Chamia, une alliance de brigades islamistes de la région d'Alep (nord).
En cause, une défaite militaire au terme d'une semaine de combats face au Front Al-Nosra, qui contrôle avec l'Etat islamique une grande partie du nord de la Syrie. Hazm, armé par des missiles antichars américains, n'a pu tenir tête aux groupes djihadistes mieux équipés et organisés, dans un contexte d'extrême violence dans la région d'Alep, alimentée à la fois par les affrontements contre les forces du régime de Bachar Al-Assad et les combats entre groupes rebelles rivaux.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Hazm avait perdu trente de ses combattants au cours des récents combats contre le Front Al-Nosra, et a été contraint d'abandonner l'une de ses bases stratégiques dans la région d'Alep.