La métamorphose

Le lumpenprolétariat ukrainien qui a servi comme force de combat pour opérer le coup d'état du Maïdan redevient incontrôlable.

Pour rappel, le lumpenprolétariat est composé des fainéants, des associaux, des petits délinquants... présents dans toute société. Par nature indiscipliné, il est clair que dans une économie ravagée il ne peut pas être récompensé à la hauteur de ses attentes.

Je recopie ci-dessous le premier article mainstream francophone relatant les nouveaux heurts à Kiev :

Ukraine : des milliers d'hommes masqués affrontent la police devant le Parlement de Kiev

Pendant que les députés ukrainiens adoptent des lois contre la corruption et le rôle de l'Etat dans la vie politique, des violences éclatent devant le Parlement de Kiev entre forces de l'ordre et des milliers de manifestants. Des tirs ont visé les fenêtres du Parlement, mardi 14 octobre.

Ces heurts sont les plus sérieux à Kiev, la capitale ukrainienne, depuis le soulèvement pro-démocratique et pro-européen de la place de Maïdan, durant l'hiver 2013-2014. Ces manifestations avaient entraîné la chute du président pro-russe Viktor Ianoukovitch.

Des hommes masqués, armés de bâtons

Les heurts de mardi peuvent donc inquiéter PetroPorochenko, le nouveau président. Des milliers d'hommes, pour la plupart masqués et armés de bâtons et de chaînes de vélo, se sont massés devant le Parlement avant de l'attaquer. Les manifestants, interrogés par Reuters, n'ont pas voulu dire de quelle force politique ils se réclamaient, ni quelles étaient leurs revendications. La police a annoncé avoir arrêté 36 personnes.

Petro Porochenko, élu en mai, n'a pas caché son intention de "nettoyer" l'appareil politique ukrainien des partisans de son prédécesseur. Il estime que ces derniers sont responsables de la corruption généralisée qui a handicapé le pays depuis son indépendance. Petro Porochenko entend asseoir sa légitimité lors des législatives du 26 octobre.

Source : francetvinfo.fr, le 14 octobre 2014.

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Les manifestants pro-démocratiques et pro-européens d'il y a six mois sont donc devenus, par la grâce du saint esprit, des hommes "masqués" dont les intentions ne sont pas très claires saur qu'ils se trimballent "armés de bâtons et de chaînes de vélo".  Ainsi ils ne savent pas, ou ne savent plus, pourquoi ils protestent mais ils se sont tout de même équipés au cas où il se passerait quelque chose qui retient leur attention aux abords du parlement. On n'en sait pas plus pour l'instant.

Tout cela nous fait penser aux romans de Kafka : si l'intrigue est intéressante en revanche elle n'est pas toujours très bien expliquée...