Les inondations dans les Balkans rappellent la nécessité de prévention des risques
Par Sandra Besson
Les inondations dans les Balkans rappellent cruellement la nécessité de mettre en place des programmes de résilience pour réduire le risque de catastrophe et limiter leur impact.
La Bosnie, la Croatie et la Serbie sont en train d’évaluer le coût économique et humain des inondations dévastatrices causées par les précipitations les plus importantes jamais enregistrées dans la région.
Les services météorologiques et hydrologiques de la région ont fourni des alertes précises et régulières des risques de déluge, aidant ainsi à limiter mais non à empêcher les victimes. Sans ces alertes, la perte de vies aurait pu être encore plus importante.
En s’appuyant sur les réseaux existants de coopération, les Services Hydrologiques et Météorologiques Nationaux de la Bosnie, de la Croatie et de la Serbie prévoient de former une équipe commune pour une analyse détaillée et de la catastrophe.
Les inondations et les glissements de terrain ont tué au moins 46 personnes, forcé des milliers de personnes à quitter leur maison, causé des millions d’euros de dégâts, inondé des régions entières, menacé les centrales électriques et perturbé les approvisionnements en eau et en électricité.
La catastrophe a fait reculer le développement socio-économique de la région de plusieurs années, d'après l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM).
Les précipitations importantes qui ont commencé à la mi-avril se sont intensifiées le 9 Mai. Plus de 100 mm de précipitations ont été enregistrés dans certaines parties de la région les 14 et 15 Mai.
En Serbie, des niveaux d’eau sans précédent ont été enregistrés dans les fleuves Sava, Mlava et Kolubara, résultant sur des inondations et des glissements de terrain nombreux dans tout le pays.
En Bosnie-Herzégovine, les fleuves de Bosna et Vrbas ont dépassé les taux d’urgence le 19 Mai, affectant principalement les parties nord, centrale et de l’est du pays. Suite aux précipitations importantes, les eaux des inondations ont provoqué 2000 à 3000 glissements de terrain.
La catastrophe souligne l’importance d’un projet de deux ans cogéré par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et la Stratégie Internationale de l’ONU pour la Réduction des Risques de Catastrophes (UNISDR) pour augmenter la résilience aux extrêmes climatiques dans les Balkans et en Turquie. Ce projet appelé IPA est financé par le Directorat Général de la Commission Européenne pour l’Elargissement.
Ce projet transfrontières vise à renforcer les services de gestion du risque de catastrophe ainsi que les servies météorologiques et hydrologiques dans la région. Les trois premières zones de travail sont : construire et améliorer le réseau régional et la coordination pour la réduction du risque de catastrophe ; renforcer la coopération transfrontières sur la gestion du risque de catastrophe ; et améliorer la capacité régionale pour surveiller et prévoir les dangers hydrométéorologiques.
Dans le cadre du projet, un atelier de formation sur l’évaluation des pertes liées aux inondations a eu lieu à Sarajevo les 12 et 14 mai, à la veille des inondations. Des méthodes et des exemples ont été présentés. Ces derniers se concentraient sur l’évaluation des pertes suite à une inondation. Ils expliquaient aussi comment estimer la réduction des pertes liées aux inondations en mettant en place des mesures de réduction.
Source : http://www.actualites-news-environnement.com/32410-inondations-Balkans-resilience.html%20.html