On l'aura compris, les gauchistes de l'OTAN n'aiment pas vraiment Vučić
C'est parfaitement leur droit, mais pour l'instant le lecteur reste bien en peine de savoir ce qu'il y a de si terrible chez ce Vučić.
On a eu un premier article titré : Vers un nouveau régime autoritaire en Serbie : Vučić et les médias, circulez, y a rien à voir ! ». (Cet article n'est déjà plus en ligne).
On s'attendait logiquement à y lire la méthode utilisée par le nouvel homme fort pour plier les médias serbes à sa volonté, l'argumentation s'accompagnant de quelques exemples prouvant l'accusation.
Mais dans cet article seul un fait concret venait corroborer les faits incriminés, à savoir l'intimidation par la police d'une journaliste américaine travaillant à Belgrade (les seins nus?!), après qu'elle eût publié plusieurs articles gênants pour le pouvoir. Pour le reste, cet article traduit de la presse serbe (mais sans que la source ne soit indiquée) exprimait surtout les craintes de l'opposition de rester à l'écart du pouvoir encore un certain temps.
Le deuxième article paru aujourd'hui se moque d'une opération de com' qui s'est retournée contre l'intéressé. Tout cela est fort amusant, on y parle d'une vidéo brièvement retirée de You Tube car Vučić n'y est pas à son avantage. (Si c'est cela l'autoritarisme du pouvoir serbe, j'ai l'impression que les Français peuvent en redemander tous les jours.). L'article est classé dans un dossier qui à nouveau trahit l'hostilité des gauchistes de l'OTAN envers Vučić puisqu'il est intitulé « Serbie : Vučić convoque des élections anticipées pour asseoir son pouvoir absolu » :
Le nouvel homme fort de Belgrade, Aleksandar Vučić, actuel vice-Premier ministre et « patron » du Parti progressiste serbe (SNS) veut des élections anticipées pour mieux asseoir son pouvoir absolu : elles sont convoquées pour le 16 mars, en même temps que les élections municipales partielles de Belgrade. L’opération devrait lui permettre de remplacer ses actuels partenaires du Parti socialiste de Serbie (SPS) par de nouveaux alliés, probablement issus de ce que l’on appelait autrefois « l’autre Serbie ». Alors que la situation économique du pays ne cesse de se dégrader, Vučić veut s’assurer le contrôle de tous les leviers de commande.
Un autre article écrit par le rédacteur en chef du Courrier des Balkans est paru dans l'Humanité. Comme par hasard on y retrouve le même ton : Aleksandar Vucic, nouveau maître de Belgrade.
Malgré sa taille réduite, l'article est plus intéressant que les précédents car on y esquisse le passé de Vučić. S'agissant de son action présente, les accusations sont toujours aussi peu détaillées, pour ne pas dire indigentes.