Sans foi ni logique
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Les Catalans ont voulu l'indépendance nationale vis-à-vis de l'Espagne et à la veille de convoquer le référendum ont adressé un appel de soutien à plusieurs adresses, entre autre au gouvernement de Milanović à Zagreb. Les seuls, à ma connaissance, auxquels ils n'ont pas réclamé de l'aide sont les autorités de Bruxelles. Considérant semble-t-il que celles-ci n'avaient appuyé que les projets indépendantistes visant à démanteler les anciennes fédérations socialistes (à commencer par la Yougoslavie), ou à affaiblir la Russie de Poutine (comme c'est le cas avec l'actuelle Ukraine). Tout autre projet étant prié de se tenir tranquille et de ne pas broncher.
Les Catalans n'ont pas dû attendre longtemps pour se rendre compte qu'ils avaient vu juste. Ayant lu avec une sainte frousse dans les pensées de l'UE, le gouvernement croate n'a même pas répondu à la lettre du président catalan Artur Mas. Les rêves souverainistes n'existent tout simplement pas aux yeux du gouvernement croate. Ils n'existent pas non plus pour les chantres indépendantistes du HDZ qui encore aujourd'hui n'ont de cesse de nous rabattre les oreilles avec leurs récits sur les beautés de l'indépendance croate et sur l'acte héroïque d'avoir mis à bas la prison des peuples yougoslave. Ainsi l'eurodéputé Davor Stier s'est-il lavé de tout remord : « A la différence de l'ex-Yougoslavie, qui n'était pas fondée sur les valeurs démocratiques et qui empêchait le droit du peuple croate à exprimer librement sa volonté politique, l'Espagne a défini de manière démocratique et par un large consensus politique et social l'actuel ordre constitutionnel après la chute du franquisme. Dans ce contexte nous estimons que dans le Royaume d'Espagne il y a suffisamment de maturité pour répondre adéquatement à cette question, en conformité avec les principes démocratiques ».
Une autre eurodéputée provenant des rangs du HDZ, Dubravka Suica, a joint sa voix à cette rare inspiration pour anoblir les états multinationaux, d'où il émane un parfum d'unitarisme. Son commentaire : « Je crois que l'Espagne va trouver la solution démocratique afin de donner satisfaction aux Catalans ». Certes Suica se montre un peu plus prévenante envers les Catalans et leur offre une pointe d'attendrissement et de sympathie mais elle s'abstient tout autant de soutenir l'indépendance catalane.
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Source : http://www.h-alter.org/vijesti/uvodnik/zagreb-radi-bruxelles-se-gradi