Tout cela aurait été très bien, car à quoi sert notre police si ce n'est à veiller à la sécurité de tous et à nous protéger contre d'éventuels dealers.
Mais par le plus grand des hasards Dejan Prerad est le créateur de la page Facebook « Renversons Dodik », qui en très peu de temps a réuni plus de 15.000 membres. Et la police, plutôt que d'interroger Prerad sur le trafic et l'écoulement de la drogue, dont les quantités figurant dans l'acte d'accusation n'aurait pas fait honte à Pablo Escobar, n'a eu d'autres questions à poser à notre homme que sur la page Facebook... pendant six heures.
Qu'est-ce qu'en six heures quelqu'un peut demander à propos d'une page Facebook ? Et bien, selon Prerad, ce qui a le plus éveillé leur curiosité est sa proximité avec Nikola Dronjak, le principal responsable de l'ONG Slobodna Republika (« République libre »). Doit-on préciser qu'il n'a pas été question des faramineuses quantités de cocaïne et d'héroïne que Prerad soit-disant revend !
Cette arrestation tragi-comique d'un parfait inconnu, ainsi que l'interrogatoire de bistrot par un fonctionnaire de police à propos de Nikola Dronjak, qui est depuis longtemps accusé par le pouvoir « d'activité hostile », ne fait qu'indiquer le début de paranoïa du régime. Une paranoïa qui, soyez en sûr, va encore se manifester en cette année électorale.
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Source : http://www.6yka.com/novost/49893/dragan-bursac-dodik-dislikes-this