Le Premier ministre croate a évoqué il y a peu l'idée qu'une partie de l'arsenal chimique syrien soit détruit en Croatie.
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Le Croatie unie contre Milanović – On n'est pas le dépotoir américain pour l'arsenal chimique empoisonné.
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L'opinion publique croate a réagi à cette question à une rare vitesse, les Croates indignés, les associations écologistes, les experts militaires et politiques, les journalistes et les spécialistes en chimie ont montré une inhabituelle unanimité afin d'empêcher que notre Adriatique se transforme en dépotoir américain. L'analyste militaire et politique Igor Tabak a déclaré pour le site Dnevno.hr « J'ai du mal à croire que nous allons faire ça tout à fait gratuitement pour une entreprise industrielle de cette taille. Nous ne sommes pas en mesure de réaliser une telle chose rien que pour la paix dans le monde. Il serait logique que dans les négociations apparaissent quels sont les avantages et les inconvénients d'une telle procédure et que cela soit présenté à l'opinion de façon transparente. Les risques exacts relèvent de la filière militaire et chimique et non du Premier ministre. »
Diverses associations écologistes ont également dénoncé cette idée du Premier ministre Zoran Milanović. « Voilà un exemple de plus que les politiciens s'abandonnent à des déclarations intempestives. Hélas, c'est un phénomène courant de nos jours. Imaginez seulement... Si l'arsenal chimique s'en va à Rijeka, le risque court d'une catastrophe écologique en quelque point du trajet. Le port de Ploča est de toutes façons un mauvais choix car s'il quelque chose arrive là-bas, le courant maritime amènera la pollution jusque Rijeka. J'espère que le Premier ministre laissera tout simplement tomber cette idée », a déclaré la directrice exécutive de l'association écologique Sunce, Gabrijela Medunić-Orlić.
On se demande vraiment pourquoi on discute encore de ces choses. Par des manifestations les Albanais sont parvenus à retirer de l'agenda l'idée d'accepter l'arsenal chimique empoisonné. La Croatie qui se targue d'être un pays de grande démocratie n'est toujours pas capable de contraindre le sommet de l'état à écouter la voix du peuple. Qu'est-ce qu'on doit faire pour que le Premier ministre comprenne que nous ne voulons pas que le poison dérive sur notre mer ? Est-ce que Milanović finira par comprendre que nous ne pouvons faire ces concessions aux grandes puissances. Juste pour que l'arsenal chimique empoisonné ne soit pas déversé dans l'Adriatique.
La page Facebook "Non aux armes chimiques en Croatie"