Le gouvernement faisait en effet face à des critiques croissantes de la part de l'opposition, qui dénonce la demande présentée par les Etats-Unis à l'Albanie de procéder au démantèlement.
"Il est impossible pour l'Albanie de participer à une telle opération (…) puisqu'elle n'en a pas les capacités", a affirmé M. Rama, dont les propos, retransmis en direct sur la grande place de Tirana, ont été accueillis par les acclamations de milliers de manifestants.
M. Edi Rama, premier ministre en fonction depuis deux mois, s'était dans un premier temps pourtant montré favorable à la requête américaine, estimant que celle-ci était assortie d'une compensation financière dont le pays a besoin.
NOUVEAU REVERS POUR LES ÉTATS-UNIS
A Tirana, capitale du pays, des manifestants ont défilé jeudi 14 novembre devant le Parlement, brandissant des pancartes avec des slogans tels que "Non au sarin, oui à l'oxygène" ou "Non aux armes chimiques en Albanie".
L'Albanie possède une expérience dans le démantèlement des armes chimiques. En 2004, elle s'était débarrassée, avec l'aide des Etats-Unis, de celles héritées de sa période communiste.
Il s'agit d'un nouveau revers pour les Etats-Unis. Le 25 octobre, la Norvège avait déjà rejeté la demande américaine, excluant formellement de détruire une partie de l'arsenal chimique syrien sur son sol.