Des milliers de jeunes Grecs lors du 22ème camp anti-impérialiste s'opposent aux projets de guerre de l'OTAN et des Etats-Unis concernant le Proche-Orient
C'est sous l'égide de la Jeunesse communiste de Grèce (KNE) que s'est déroulé le 22ème camp anti-impérialiste, cette fois sur l'île de Crète. Des milliers de participants, membres et sympathisants de la KNE ont participé aux diverses manifestations afin de démontrer la riposte massive de la KNE aux plans de guerre fourbis par l'OTAN et les Etats-Unis (des plans dirigés contre le Proche-Orient), et de condamner la participation de la Grèce dans ces visées impérialistes.
Les participants du camp ont organisé de grandes manifestations en face de la base américaine de l'OTAN qui se trouve à Souda. Thodoris Chionis, premier secrétaire de la KNE, a dénoncé les plans militaires impérialistes en faisant remarquer que lorsque la jeunesse est sans travail ou mal payée, soumise à l'exploitation, il se trouve que l'impérialisme la lance dans de nouvelles guerres pour faire office de chair à canon bon marché. Il a appelé à un front élargi dans la lutte contre l'impérialisme et les projets impérialistes en demandant que soit entamée l'action "Pas d'eau, pas de terre pour les assassins!"
Le lieu où s'est tenu le camp impérialiste cette année n'a pas été choisi au hasard. Il s'agit de la base navale de l'OTAN qui peut jouer un rôle crucial dans la guerre que les Etats-Unis et ses alliés de l'OTAN veulent lancer au Proche-Orient. Le soutien que les Etats-Unis et l'OTAN offrent aux soit-disant rebelles syriens, les menaces adressées à l'Iran, les événements en Egypte, montrent clairement que la région méditerranéenne et le Proche-Orient "sentent la poudre". Tout cela dans le but d'instaurer le contrôle des puissances impérialistes dans cette région. L'objectif consiste à s'approprier les ressources naturelles, le pétrole et le gaz naturel, comme cela a été fait en Libye.
Le secrétaire général du Parti communiste de Grèce (KKE), Dimitris Koutsoumpas, a déclaré dans un discours aux participants du camp anti-impérialiste que "la participation du gouvernement grec dans la réalisation des visées impérialistes des Etats-Unis et de l'OTAN, n'a pour seul but que d'assurer aux capitalistes grecs une part dans le partage des marchés et des ressources naturelles".
Il a ajouté que "maintenant que le capitalisme a atteint son stade ultime - l'impérialisme, il ne peut plus rien offrir de bon à la classe laborieuse et aux travailleurs, rien si ce n'est l'exploitation, l'oppression, la barbarie, les crises économiques et les guerres. Les faits montrent sans équivoque que les crises du capitalisme et les guerres impériales vont de pair".
Dimitris Koutsoumpas a réclamé la fermeture de toutes les bases de l'OTAN, le retour à la maison de tous les soldats grecs engagés dans les missions impériales ainsi que la fin de toute participation de la Grèce aux interventions et aux projets impérialistes. "Le peuple, en particulier la jeunesse, ne doit pas verser son sang pour les intérêts du capital et des exploiteurs", a souligné Dimitris Koutsoumpas avant d'ajouter que "le peuple et la jeunesse se trouvent devant un choix : afin de sortir du cercle vicieux du système qui génère l'exploitation, la crise et les guerres il est nécessaire de se défaire des chaînes du capitalisme et de bâtir une nouvelle société socialiste dans laquelle les gens seraient libérés de l'exploitation capitaliste.
Notre but est le socialisme ! Il ne s'agit pas seulement d'une déclaration générale ou d'un rêve inaccessible. C'est notre mission première, le but premier de notre lutte. C'est la seule alternative qui remplacera tôt ou tard le capitalisme. Le socialisme est aujourd'hui plus nécessaire que jamais. Mettons un terme pour toujours à un système qui génère la pauvreté, le chômage, l'oppression, l'exploitation, la répression, le fascisme et qui ne fonctionne que pour une poignée de gens".
Pendant la durée du camp les représentants de la jeunesse du Parti communiste turc (TKP) se sont aussi eux aussi adressés aux participants.
Source : advance.hr, le 11 juillet 2013.