Croatie : Avec l'entrée dans l'UE le nombre de demandeurs d'asile va augmenter
En matière d'asile, la Croatie est très restrictive : depuis l'année 2004 plus de 3500 personnes ont demandé l'asile mais seules 88 l'ont obtenu jusqu'à présent.
En rejoignant l'Union européenne on estime que le nombre de demandeurs d'asile dans notre pays va augmenter. En matière d'asile la Croatie est très restrictive, depuis l'année 2004 plus de 3500 personnes ont demandé l'asile mais seules 88 l'ont obtenu jusqu'à présent.
En même temps, à la veille d'intégrer la société européenne, toutes les normes ont été harmonisées avec les directives de l'UE, et la Croix Rouge oeuvre à accroître les capacités d'accueil.
Rien que l'année dernière, indique Media servis, presque 2000 personnes ont demandé l'asile en Croatie, pour la plupart originaires de pays africains, plus précisément du Kenya et de la Somalie. De plus en plus nombreuses sont les personnes venant d'Afghanistan et de Syrie. "Les tendances varient en fonction des aléas internationaux. Cette année 250 personnes ont déposé une demande d'asile, ce qui fait 6% de moins qu'il y a six mois", déclare Ivana Kranjic du Centre pour les études de paix. Elle ajoute que presque 80% des personnes demandeuses d'asile quittent la Croatie avant qu'une décision ne soit prise car elles "se rendent compte que la Croatie élève nombre d'obstacles". "Jusqu'à présent nous avons accordé trois pour-cent du total des demandes d'asile alors que dans l'Union européenne la moyenne dépasse les vingt pour-cent", déclare Kranjic.
Alors que l'entrée dans l'Union européenne est imminente, nombreux sont ceux à penser que le nombre de demandeurs d'asile va augmenter. Nenad Javornik du Comité national pour le droit humanitaire international de la Croix Rouge souligne que nous avons satisfait en tout point aux normes juridiques et que nous avons accru les capacités d'accueil.
"Toutes les conditions posées aux pays de l'Union européenne nous sont également posées, nous les remplissons mais il nous reste à travailler sur la qualité. Il faut se préparer aux conditions qui vont suivre pour les intégrer, pour les élaborer", explique Javornik.
La Croatie possède une expérience en matière de refuge qui remonte aux guerres des années 1990, c'est pourquoi, disent-ils au Centre pour les études de paix, il nous faut offrir des soins et de l'aide. Les demandeurs d'asile, explique Kranjic, ont droit au séjour, à l'alimentation, à l'éducation, aux soins d'urgence et à une aide sociale à hauteur de 100 kunas par mois, mais ils n'ont pas droit au travail et à l'embauche.
"On entend souvent dire qu'ils viennent travailler ici et nous prennent notre travail. Ce n'est pas vrai, les demandeurs d'asile n'ont pas la possibilité de travailler avant un an. La situation est toute autre pour la catégorie de demandeurs d'asile qui reçoivent une protection. Ceux-ci jouissent en Croatie de presque tous les droits dont bénéficient les citoyens croates", déclare Kranjic.