Les « promeneurs » de Banja Luka dénoncent l’Union des syndicats de la Republika Srpska
Les « promeneurs » de Banja Luka sont à nouveau descendus dans la rue et ont clairement fait entendre à l’Union des syndicats de la Republika Srpska (Savez sindikata RS ) que son « dialogue social » avec le pouvoir n’est qu’une vaste plaisanterie.
Hier soir, à 18h30, les promeneurs se sont réunis près du Vieux chêne et ont entamé leur marche de protestation dans le centre de Banja Luka pour aboutir au bureau de l’Union des syndicats de la Republika Srpska.
Les promeneurs dénoncent en particulier le fait que par sa passivité l’Union des syndicats de la Republika Srpska apporte un soutien tacite à la criminalité, qui réduit à néant l’économie et jette les gens à la rue, à la corruption dont les travailleurs sont témoins quotidiennement ainsi qu’au népotisme qui est devenu une pratique courante.
Mišić [la patronne de l’Union des syndicats de la Republika Srpska, N.d.T.] a déclaré que « la rue est à prévoir » à défaut de nouveaux investissements et de nouveaux postes de travails. Nous lui demandons : combien de décennies faudra-t-il encore attendre ? Parmi nous nombreux sont ceux sur lesquels pèse chaque jour la menace d’un licenciement parce qu’ils s’opposent à la criminalité et à la corruption au moyen de marches pacifiques. Nous ne nous berçons pas d’illusions : il est clair que l’Union des syndicats est un prolongement du pouvoir qui « mène le dialogue social » dans le but d’assurer la paix sociale coûte que coûte, et partant la position des structures gouvernantes, affirment les promeneurs de Banja Luka.
Il est un fait que les travailleurs ne sont pas dans la rue, quoi que dise Mišić et aussi catastrophique que soit la situation, a reconnu Maja Bjelajac pour le site BUKA à propos de la fameuse passivité.
Dražana Lepir de l’organisation « Oštra nula » (« Zéro pointé ») signale qu’il y a déjà longtemps que cette organisation dénonce l’entière dévastation et la ruine de l’économie locale ainsi que de l’agriculture : « Le seul fait que 117 travailleurs perdent chaque jour leur travail est alarmant en soi ». J’estime donc qu’il grand temps que les travailleurs conquièrent leurs droits dans la rue », estime Lepir.
Après avoir marché dans le centre-ville, les promeneurs ont déployé une
banderole en face de l’Union des syndicats de la Republika Srpska. Aucun
incident n’a été déploré.
Il est évident que les marches vont continuer.
Source : 6yka.com, le 28 août 2012.