Interdiction des drapeaux partisans lors des célébrations de la Fête nationale slovène
Cette année, contrairement aux années précédentes, les drapeaux partisans avec l’étoile à cinq branches ne pourront être arborés lors des célébrations de la Fête nationale slovène. Une telle décision prise par le gouvernement du Premier ministre Janez Janša a soulevé la réprobation des associations antifascistes et d’une partie de l’opposition.
La Slovénie moderne a été fondée sur l’antifascisme de 1941 et sur la lutte de l’indépendance de 1991, aussi la décision du gouvernement Janša de ne pas convier les porte-drapeaux du SUBNOR* slovène est-elle une nouvelle tentative de polariser les Slovènes, a fait savoir le parti d’opposition Slovénie positive (PS).
Ce parti envisage de ce fait de boycotter les célébrations qui auront lieu vendredi soir devant le parlement lorsque le président Danilo Türk prendra la parole en présence de tout le sommet de l’Etat.
Le Parti démocratique slovène (SDS), que dirige le Premier ministre Janez Janša, a annoncé qu’il soutenait la décision du gouvernement afin que lors des célébrations de la Fête nationale ne puissent être utilisés que les symboles nationaux officiels et les drapeaux des organisations d’anciens combattants issues de la guerre slovène d’indépendance, et non pas les insignes datant du communisme.
La Jeunesse du SDS a indiqué qu’elle était pour que soient bannis des célébrations les drapeaux des partisans/vétérans slovènes étant donné qu’y figure l’étoile à cinq branches qui renvoie symboliquement à l’ex-Yougoslavie et à son régime non-démocratique et totalitaire avec lequel la Slovénie a pris ses distances dans ses documents lors de la déclaration d’indépendance le 25 juin 1991.
La décision du gouvernement Janša de renoncer cette année par souci d’économie au concours pour le meilleur programme culturel et artistique en vue de la célébration de la Fête nationale, dont le coût s’élevait jusqu’à présent à un demi-million d’euros, a également suscité des vagues. Cette année l’orchestre philharmonique, quoi qu’il en soit financé par l’Etat, devrait s'y substituer ainsi que diverses associations issues de tout le pays.
Cette décision a fait persifler les médias hostiles au gouvernement pour lesquels ce dernier montre ainsi son attitude dédaigneuse envers l’art et la culture en général puisqu’il pense qu’il s’agit d’une dépense superflue.
* Association fédérale des anciens combattants de la guerre de libération
Source : abrasmedia.info, le 21 juin 2012.