L’OTAN est juge en Serbie
Il y a quelques jour, Ratibor Trivunac, membre de l’Initiative Anarcho-Syndicaliste et membre de la rédaction d’ « Action directe », a été appelé à comparaître en raison de la soi-disant infraction découlant de l’article 23, al. 1, de la Loi sur l’ordre et la paix publics. Cette loi relative aux « actes d’entrave à un fonctionnaire autorisé dans l’exercice des missions de sécurité et de maintien de l’ordre et de la paix publics », prévoit une peine de six mois à trois ans de prison.
Trivunac était l’un des participants, une centaine, qui prirent part à la manifestation contre le sommet de l’OTAN organisée à la mi-juin de l’année dernière à Belgrade, il y a exactement un an. Cette manifestation pacifique du 11 juin sur l’esplanade en face du Centre Sava fut brutalement interrompue par une intervention policière. Des banderoles, des mégaphones et des slogans lancés contre l’OTAN faisaient partie intégrante de la manifestation. Il est néanmoins clair que les qualificatifs pittoresques émis sur le compte de l’OTAN n’entrent aucunement dans la catégorie de comportement violent ni même de comportement déplacé. D’autant plus quand on considère que ces cris, slogans et jurons ont été adressés à une entité militaire criminelle placée au service du grand capital et que celle-ci avait décidé d’organiser son assemblée justement dans un pays qu’elle a jonché de bombes radioactives, où elle a détruit l’industrie et semé la peur et la désolation. Il est évident, comme cela apparait sur de nombreuses photos et vidéos disponibles dans la presse et sur internet, que le rassemblement était de caractère pacifique. Nonobstant la police s’en est prise à un petit nombre de manifestants dont elle avait prétendument établi qu’ils sont les initiateurs du rassemblement. Et c’est avec brutalité qu’elle a procédé à leur arrestation.
[…]
Source : inicijativa.org, le 7 juin 2012.