En Bosnie-Herzégovine, des associations de la région de Prijedor appellent à une mobilisation contre la négation du génocide
Arrêter la négation du génocide
Vingt ans après le début de la guerre en Bosnie-Herzégovine (ex-Yougoslavie),
huit associations veulent rendre hommage aux victimes civiles de la région de
Prijedor, située au nord de ce pays. En mai 1992, des milliers de personnes non
serbes y furent arrêtées, rassemblées dans des camps, affamées, torturées et
tuées. Contrairement à Sarajevo ou Srebrenica, rien n’informe aujourd’hui des
atrocités qui se commirent dans ces camps devenus des lieux en apparence
paisibles. Le maire de Prijedor, ville qui fait aujourd’hui partie de la
République Serbe de Bosnie-Herzégovine, a par exemple interdit toute
commémoration des événements dans sa municipalité en raison de l’emploi du mot
génocide par les organisateurs.
Les associations locales, dont plusieurs sont partenaires du CCFD-terre
solidaire, veulent rompre le silence sur ce passé particulièrement pesant de
leur ville et appellent à une mobilisation locale et internationale par
l’intermédiaire d’une campagne « Arrêtons la négation du génocide ». « Car si
nous ne faisons pas face à notre passé sinistre, nous et nos enfants n’aurons
pas de meilleur futur» explique les associations dans leur lettre au maire de
Prijedor. En ce 31 mai, elles appellent notamment au port d’un brassard blanc
sur son bras ou son profil Facebook.
Source : ccfd-terresolidaire.org, le 31 mai 2012.
Rassemblement à Belgrade le 31 mai