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Titre du blog : Balkanikum
Auteur : Balkanikum
Date de création : 14-08-2008
 
posté le 03-05-2012 à 22:21:11


Croatie - Sous la menace une famille rome doit quitter la localité de Škabrnja

 

 

Escortés par sept policiers du Second poste de police de Zadar, les Đanija, une famille rome de 17 membres, ont quitté jeudi dans l’après-midi le terrain agricole sur lequel ils s'étaient installés depuis deux mois.

 

« Nous ne le voulions pas, mais ils nous ont à ce point menacés ces dix derniers jours que nous avons craint avant tout pour nos enfants », nous a déclaré les larmes aux yeux Ante Đanija, le chef de famille. Cela fait dix jours, affirme-t-il, que sa famille est soumise aux railleries et à la terreur de toute la localité de Škabrnja. Les problèmes de la famille Đanija ont commencé lorsque l’on a su qu’ils avaient acheté un terrain de 4.500 m² et qu’ils comptaient y trier et entreposer des déchets secondaires. Bien qu’ils disent avoir entièrement informé les responsables communaux, les voisins ne les ont pas laissés en paix, les accusant de voler et de se soulager dans leurs champs, menaçant aussi bien les femmes que les enfants.

 

A tel point que le 1er mai une centaine d’habitants de Škabrnja ont organisé une manifestation et creusé une tranchée à l’aide d’une excavatrice afin d’ériger une clôture autour de leurs propres propriétés jouxtant le terrain de la famille rome. Ils leur ont alors fixé un ultimatum de 48 heures pour qu’ils quittent les lieux, faute de quoi ils leur boucheraient le passage de sorte que la famille resterait coincée à l’intérieur de la clôture. Aujourd’hui après-midi l’ultimatum touchait à sa fin et la famille rome a fini par quitter Škabrnja à bord de deux camions et de deux caravanes tractées. Ils ont laissé derrière eux la troisième en disant qu’ils reviendraient la récupérer.

 

« Sans la police que j’ai appelée, il reste à savoir si on aurait sauvé notre tête. Ils nous ont même menacés de tout brûler. On s’en va le cœur lourd, sans savoir où aller. Peut-être allons-nous retourner en Slavonie, et nous déposerons plainte contre le responsable communal et le directeur de l’entreprise communale parce qu’ils nous ont menacés à plusieurs reprises », déclare Ante.

 

Parmi le « comité de raccompagnement » figuraient une quarantaine d’habitants de Škabrnja ainsi que Luka Škara, le responsable communal souvent mis en cause. Celui-ci s’est dit satisfait de ce que tout se soit réglé pacifiquement et qu’Ante Đanija ait compris que ceci est la meilleure solution. « Lorsque la famille Đanija aura réglé tous les papiers et tous les problèmes de droits de propriété que lui occasionne ce terrain, elle peut alors revenir à Škabrnja et vivre ici en paix, toutefois ils ne peuvent emmagasiner ici des déchets parce qu’il s’agit d’une zone de construction résidentielle », a déclaré le premier notable de Škabrnja. Il a ajouté que tout s’est passé de la meilleure façon et qu’il n’y a pas eu d’incident regrettable.

 

La police a escorté la famille Đanija jusqu’à la sortie du village Prkos.

 

Source : vecernji.hr, le 3 mai 2012.

 

 

 

Galerie de photos sur jutarnji.hr

 

Note : Comme je le disais dans un article d'hier, les Roms sont une population plutôt jeune à l'inverse des Croates. Il faut hélas s'attendre dans l'avenir à d'autres heurts entre ces deux communautés évoluant dans deux directions différentes. Dans ce cas-ci les Croates ont simplement agi comme s'ils étaient au Far-West, en foulant l'état de droit. Car si l'article ne le dit pas clairement, la famille rome a légalement acheté le terrain sur lequel elle vivait, même s'il existe quelques problèmes juridiques concernant le fond de la transaction comme c'est souvent le cas dans ces anciens pays communistes où les propriétés appartenaient à l'Etat. 

 

 

 ***

 

Et pendant ce temps que fait la Pusić ?  Et bien je vais vous le dire : elle joue la police. Aujourd'hui encore elle n'a rien eu de mieux à faire que de soutenir le boycott de l'Ukraine.

Car elle a déjà tout compris la Police, pardon la Pusić : "Chez toi tu te comportes comme le dernier mais que ça ne t'empêche pas de chercher la poutre dans l'oeil de l'autre".  

 

 

 

 

 La Pusić manie la poutre avec la même dextérité qu'un haltérophile ukrainien